AG/10650

COMME IL Y A SEPT ANS, L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SE FÉLICITE DES RÉSULTATS DE LA RENCONTRE ENTRE LES PRÉSIDENTS CORÉENS LORS DU SOMMET DE PYONGYANG

31/10/2007
Assemblée généraleAG/10650
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale

Soixante-deuxième session

40e et 41e séances plénières - matin et après-midi


COMME IL Y A SEPT ANS, L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SE FÉLICITE DES RÉSULTATS DE LA RENCONTRE ENTRE LES PRÉSIDENTS CORÉENS LORS DU SOMMET DE PYONGYANG


Après avoir adopté sa septième résolution sur la trêve olympique et réfléchi au rôle du sport dans le développement et la paix, l’Assemblée générale a entendu, cet après-midi, le Secrétaire général de l’ONU saluer l’adoption, par consensus, d’une résolution sefélicitant de la tenue du Sommet entre les Présidents de la République de Corée et de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) dont le résultat a été la signature, le 4 octobre 2007, de la « Déclaration sur la promotion des relations, la paix entre le nord et le sud de la Corée et la paix et la prospérité dans la région ».*


Présentée conjointement par les représentants des deux Corées, la résolution souligne que le Sommet et la Déclaration représentent des jalons importants dans l’amélioration des relations intercoréennes et vers l’avènement de la paix et d’une prospérité commune.


Ban Ki-moon s’est déclaré prêt à faire tout son possible pour encourager et faciliter le processus en cours, se disant convaincu que le Sommet ouvrira la voie à un régime de paix qui conduira à la réunification.  Le Sommet agira également comme un catalyseur des progrès en cours dans les « Pourparlers à Six » sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, a-t-il ajouté.


Figurant parmi les 26 délégations qui ont commenté le texte, le représentant de la République de Corée a fait état de mesures commerciales et économiques communes pour appliquer la Déclaration.  Sur le plan culturel, il a annoncé que les deux Corées vont « coopérer étroitement » aux Jeux olympiques de Beijing.


Dans la matinée, l’Assemblée générale a adopté sa résolution biannuelle sur la trêve olympique, après avoir tenu, en présence de Nawal el-Moutawakil, Ministre de la jeunesse et des sports du Maroc et championne du400 mètres haies aux Jeux olympiques de 1984, l’Assemblée a tenu son débat annuel cette fois sur le thème du sport au service de la paix et du développement.**


Si la vingtaine de délégations qui se sont exprimées ont rivalisé d’exemples pour démontrer le rôle du sport dans le développement humain et socioéconomique, le représentant d’Israël a néanmoins mis en garde contre le détournement des vertus sportives, en rappelant l’émotion que suscitent encore les évènements de 1972 à Munich.


Fortes de ce rappel, des délégations comme celle de la Suisse ont plaidé pour que le Bureau du Conseiller spécial des Nations Unies devienne permanent et soit doté des ressources humaines et financières nécessaires.  Le débat s’est conclu par l’adoption à l’unanimité du septième projet de résolution de l’Assemblée sur la trêve olympique, lequel a été présenté par le Président du Comité chinois pour l’organisation des Jeux olympiques de 2008.


Voulant mettre fin à toute polémique, le Président du Comité international olympique (CIO) a estimé qu’« il vaut mieux ouvrir une nouvelle porte à la Chine que de la laisser fermée, à ce stade de son évolution ».  Jacques Rogge a attiré l’attention sur les bénéfices sociaux, législatifs et économiques que la Chine a déjà tirés de l’organisation des prochains Jeux.


Enfin, l’Assemblée générale a décidé*** d’inviter une vingtaine d’enfants et d’organisations non gouvernementales à participer aux deux tables rondes qui seront organisées les 11 et 12 décembre 2007 à l’occasion de la séance plénière commémorative de haut niveau sur la suite à donner aux textes issus de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants.


La prochaine séance plénière de l’Assemblée générale aura lieu demain jeudi 1er novembre, à partir de 10 heures.  Elle examinera à cette occasion les rapports de la Cour pénale internationale (CPI) et de la Cour internationale de Justice (CIJ).


* A/62/L.4

 **A/62/L.2

  *** A/62/L.8


LE SPORT AU SERVICE DE LA PAIX ET DU DÉVELOPPEMENT


Débat


M. SRGJAN KERIM, Président de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale, a rappelé que les sports ont parfois joué un rôle dans la résolution diplomatique des conflits.  Le fait que le texte présenté aujourd’hui réunisse 184 coauteurs démontre le caractère universel du sport et le fait que tous les États Membres des Nations Unies appuient vigoureusement les principes des Jeux olympiques.  Le sport contribue au développement social et humain et améliore la santé des jeunes en particulier et leur offre une alternative à la criminalité.  Le rapport du Secrétaire général sur le sport et le développement dont est saisie l’Assemblée générale fait le point sur les efforts déployés par les organismes du système des Nations Unies pour promouvoir le sport et mettre en œuvre le plan triennal, a rappelé le Président.


M. LIU QI, Président du Comité chinois pour l’organisation des Jeux olympiques, a rappelé que la trêve olympique, après plus de 1 000 ans d’existence, pouvait être considérée comme le traité de paix en vigueur le plus durable de l’histoire.  Il a estimé que les Nations Unies et le Mouvement olympique étaient des alliés naturels, dans la mesure où ils promeuvent tous deux des idéaux de paix et de compréhension humaine.  Ainsi, a-t-il rappelé, l’Assemblée générale a adopté depuis 1993 sept résolutions invitant tous les États Membres à respecter la trêve olympique.  Le projet de résolution présenté aujourd’hui ne se contente pas de ressaisir les éléments de celles qui ont précédé, mais met aussi en évidence les trois principaux concepts qui se trouvent au cœur des Jeux olympiques de Beijing, à savoir des jeux verts, des jeux de haute technologie et des jeux pour le peuple, avec pour objectif de favoriser le développement harmonieux de la société.  Le texte reconnaît également le rôle de plus en plus important du sport dans la réalisation des objectifs de développement arrêtés sur le plan international, y compris ceux qui figurent dans la Déclaration du Millénaire.  Il réaffirme les engagements pris à cet égard par les chefs d’État et de gouvernement réunis à New York, en 2005, à l’occasion du Sommet mondial.


Le projet de résolution demande par ailleurs instamment aux États Membres d’observer, dans le cadre de la Charte des Nations Unies, la trêve olympique, pendant les Jeux olympiques dont la XXIX Olympiade de Beijing, qui se tiendront du 8 au 24 août 2008, et dont l’idéal repose sur le slogan « Un seul monde, un seul rêve ».  Le texte se félicite en outre des efforts déployés par le Comité olympique international et les comités nationaux pour promouvoir et renforcer une culture de paix et d’harmonie dans l’esprit de la trêve olympique.  Il demande aussi à tous les États Membres de faire du sport un instrument pouvant promouvoir la paix, le dialogue et la réconciliation, a encore indiqué le représentant.  Il a conclu son intervention en énumérant les activités que son gouvernement et son comité olympique ont entreprises, en prévision des Jeux de Beijing.


Mme NAWAL EL MOUTAWAKIL, Ministre de la jeunesse et des sports du Maroc, a jugé évident que les principes fondamentaux contenus dans la Charte olympique ont un lien très étroit avec les objectifs de l’Organisation des Nations Unies.  Le sport est un droit fondamental de l’homme, a-t-elle dit, en rappelant les dispositions de la charte de l’éducation physique et du sport, adoptée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en 1978, et celles des Conventions sur les droits de l’enfant et contre la discrimination à l’égard des femmes.  Mettant aussi l’accent sur le pacte pour la Terre signé en 1992 par tous les comités olympiques nationaux et les fédérations internationales, la Ministre a estimé que l’essentiel réside cependant dans ce que l’être humain converti en sportif, aspire à pratiquer le sport dans un environnement non pollué, préservant ainsi la nature. 


En ancienne sportive, elle a reconnu qu’il reste des luttes à mener contre les fléaux comme la drogue, le dopage et le VIH/sida, pour protéger la santé de la jeunesse.  La violence et le racisme autour du sport sont devenus en outre très préoccupants, a-t-elle encore dit, en souhaitant que l’accent soit mis sur une politique d’éducation préventive.  La Ministre a rappelé que le Maroc a organisé en août 2005, le deuxième sommet des jeunes dirigeants panafricains qui s’est assigné comme objectif prioritaire une plus grande mobilisation des jeunes par le recours et la promotion des actions entreprises par les partenaires privés et publics dans la sensibilisation de la jeunesse marocaine au rôle positif du sport dans l’éducation, la santé, le développement et la paix.


La Ministre a ajouté que la politique sportive de proximité poursuivie par le Maroc a permis le développement d’activités en faveur des jeunes issus des quartiers périurbains et du milieu rural, mettant l’accent sur la participation féminine aux activités sportives.  La politique volontariste d’insertion des handicapés consacre, a indiqué la Ministre, une large part au sport comme outil d’intégration sociale.  L'Initiative nationale de développement humain (INDH) lancée en 2005, accorde une place particulière au sport dans la réalisation des projets de développement, en préconisant une démarche participative pour la mise en œuvre des actions sportives destinées à la jeunesse marocaine.


Mme ENNA PARK (République de Corée), s’exprimant au nom du Groupe des États d’Asie, a souligné son appui au projet de résolution et a souhaité un grand succès aux prochains Jeux olympiques.  Avant de rappeler que son pays a déjà accueilli par deux fois les Jeux, la représentante a conclu en espérant qu’ils contribueront réellement à la réconciliation et à la paix régionales.


M. JORGE VOTO-BERNALES (Pérou), s’exprimant au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes (GRULAC), a déclaré que les Jeux olympiques de Beijing fourniront une occasion supplémentaire de se remémorer l’idéal olympique et de mettre le sport au service de la paix et de la compréhension dans le monde.  Quant à la trêve olympique, il a exprimé l’espoir qu’elle soit suivie à travers le monde et que le bruit des armes et la tragédie de la guerre cessent au moins pendant la célébration des Jeux.  Il a finalement rappelé l’importance que devrait avoir le sport dans le développement des êtres humains et dans la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), avant d’appuyer le projet de résolution présenté par la Chine.


M. JEAN-MARIE EHOUZOU (Bénin), s’exprimant au nom du Groupe africain, s’est félicité des initiatives de consolidation de la paix lancées dans les pays sortant d’un conflit et en particulier de l’assistance qui leur est fournie pour restaurer leur pleine participation au Mouvement olympique mondial et aux rencontres internationales.  Il a accueilli avec satisfaction les partenariats variés et les initiatives qui ont pavé la voie à la mobilisation mondiale des États Membres, des agences et programmes spécialisés des Nations Unies.  Il a salué le travail du Bureau des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix et les efforts de son Conseiller spécial visant l’établissement d’une coopération étroite entre l’Union africaine et l’Union européenne pour la promotion du développement des activités sportives sur le continent africain.  Il a indiqué qu’ayant particulièrement besoin de capter l’énergie positive générée par les rencontres sportives, l’Afrique apportera sa contribution à l’observance de la trêve olympique.


M. PETER MAURER (Suisse) a reconnu l’important rôle du sport comme instrument économique et performant de développement humain.  Il s’est en outre félicité de ce que le Secrétaire général ait décidé de renouveler le mandat de son Conseiller spécial.  Il a affirmé que son pays, qui préside avec la Tunisie, le Groupe des amis du sport au service du développement et de la paix, figure depuis le début parmi les plus ardents partisans du Bureau du Conseiller spécial.  Le représentant a donc regretté que le statut de ce Bureau soit resté jusqu’à présent « provisoire et incertain ».  La Suisse, a-t-il dit indiqué, réfléchit avec le Bureau et le Secrétariat de l’ONU aux formules envisageables pour un arrangement plus stable, a indiqué le représentant, avant de se féliciter de l’initiative du Secrétariat de créer un fonds pour le sport au service du développement et de la paix à Genève, avec un point de contact à New York.  M. Maurer a par ailleurs exhorté un plus grand nombre de pays membres à soutenir les activités du Conseiller spécial et à lui fournir davantage de ressources, ce que, a-t-il souligné, la Suisse s’est engagée à faire.  Le représentant a conclu en exprimant son soutien au projet de résolution présenté par la Chine.


M. GEORGE PATAKI (États-Unis) a déclaré que, comme cela a été le cas à plusieurs occasions au sein de cette salle depuis 1993, les États-Unis sont honorés de figurer au nombre des coauteurs du projet de résolution proclamant la trêve olympique.  L’Assemblée générale ne proclame pas vraiment cette trêve.  Elle valide plutôt l’atmosphère de trêve qui prévaut dans le monde pendant les Jeux olympiques, a souligné M. Pataki.  Il a tout de même reconnu la valeur d’un projet de résolution qui a exhorté le monde à surmonter les menaces géopolitiques pour réaliser les idéaux de la compréhension mutuelle, de la sécurité et de la prospérité tels que consacrés dans la Charte de l’ONU.  Il a souhaité que ce projet de résolution soit mis en œuvre à tous les niveaux notamment intergouvernemental, national, communautaire, familial et personnel.


Au niveau intergouvernemental, la trêve olympique continuera à vivifier les diverses formes de collaboration au sein des Nations Unies dans le domaine de la promotion de la paix à travers le sport.  Au niveau national, la trêve olympique pourrait être interprétée comme « un temps de repos » pendant que chacun supporte son équipe nationale.  Les communautés et les familles peuvent s’inspirer fortement de l’exemple de l’accomplissement olympique et s’engager ainsi à l’excellence dans les activités quotidiennes.  Au niveau personnel, chacun peut prendre exemple sur le fair-play qui caractérise les Jeux.  Aujourd’hui, l’Assemblée générale rappelle au monde de préparer les prochains Jeux spirituellement et physiquement.  Le sport, a-t-il estimé, n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’éduquer la jeunesse du monde au développement harmonieux de l’humanité.


M. JOSE ALBERTO BRIZ GUTTIEREZ (Guatemala) a déclaré qu’après la signature d’un accord de paix en 1996, le Ministère de la culture et des sports du Guatemala avait orienté tout son programme vers la consolidation d’une culture de paix dans le pays.  Plus récemment, ont été mis en place des « unités récréatives » dans les centres nationaux de détention.  Un programme s’occupe en outre de la réinsertion sociale des groupes vulnérables, comme les détenus ou les handicapés.  D’autres initiatives ont été prises comme la mise en place de centres ruraux de formation au football, ainsi que des programmes destinés à la jeunesse et aux personnes âgées.  Le représentant s’est ensuite déclaré satisfait de l’entrée en vigueur de la Convention internationale contre le dopage sportif et s’est félicité des activités entreprises par le système des Nations Unies, en collaboration avec le Comité olympique, en particulier celles qui sont liées au rôle du sport dans la consolidation de la paix, comme par exemple en Haïti, grâce à l’action de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).


M. HERALDO MUÑOZ (Chili) a déclaré que le sport peut promouvoir la paix, le développement, l’esprit de tolérance, le dialogue et le respect.  Il a rappelé que la Mission des Nations Unies en Haïti a été honorée de la présence de l’équipe de football du Brésil qui a apporté aux Haïtiens un sentiment de solidarité.  C’est un exemple que nous devons imiter, a-t-il prôné avec conviction, avant d’approuver le plan d’action évoqué dans le rapport du Secrétaire général, qu’il a qualifié de feuille de route indispensable pour le renforcement des programmes et la coordination des efforts.  Le représentant a aussi évoqué l’importante interconnexion entre le sport et la santé et argué que, même si la promotion des activités sportives relève des États, il faut une structure permanente, au niveau multilatéral, pour renforcer la promotion du sport au service de la paix.  Il a donc plaidé pour que le Conseiller spécial des Nations Unies pour le sport ait un bureau permanent qui lui assurerait des ressources stables à l’accomplissement de son mandat.  Il a conclu en se prononçant pour le renforcement de la coopération entre l’ONU et les organisations internationales sportives telles que la Fédération internationale de football (FIFA) ou le Comité international olympique (CIO), en vue de contribuer à la réalisation des OMD.  Il a affirmé que le Chili continuera d’agir activement pour la réalisation de cet objectif de coopération renforcée.


M. SHRIPAD YASSO NAIK (Inde) a estimé que le sport est un moyen facile et peut coûteux de canaliser l’énergie de la jeunesse de manière positive et constructive.  Il a aussi reconnu la contribution du sport dans la réalisation du développement, en ce qu’il réunit les gens dans un objectif commun.  Le représentant s’est également dit convaincu que le sport et l’éducation physique sont des composantes nécessaires du développement des ressources humaines.  L’Inde, a-t-il dit, a une longue tradition en la matière et, dans l’Inde moderne, l’éducation essaye de tirer parti de cet héritage.  Le Gouvernement a donc pris de nombreuses initiatives pour améliorer les normes sportives dans le pays, a dit le représentant, en citant plusieurs exemples.  Il a donc appuyé les propos du Secrétaire général sur la nécessité de recourir davantage au sport pour lutter contre les maladies et l’obésité, en particulier parmi les jeunes.  En revanche, le représentant a estimé que le sport n’a qu’un rôle limité dans la lutte contre la propagation du VIH/sida.  Il a plutôt souligné la nécessité « solennelle » de faire en sorte que la coopération internationale se porte également sur le développement des infrastructures sportives dans le monde en développement.  Le sport et l’éducation physique ne sont pas un luxe dans une société et encore moins dans celle des pays en développement, a souligné le représentant.


M. ANDREAS MAVROYIANNIS (Chypre) a félicité la délégation chinoise pour avoir proposé le projet de résolution et pour avoir été choisi comme hôte des prochains Jeux olympiques d’été.  Le représentant a souligné que la cessation des hostilités avant, durant et après les Jeux olympiques, pendant l’antiquité, est une pratique tout autant révérée aujourd’hui.  Pourquoi alors, s’est-il demandé, sommes-nous incapables aujourd’hui de mettre fin aux hostilités?  « Si nos anciens, avec leurs moyens limités de diffusion des connaissances et de l’information, étaient capables de faire une chose aussi difficile, pourquoi ne sommes-nous pas capables de créer une institution semblable? » s’est alarmé le représentant.  La création d’un environnement pacifique avec l’espoir qu’elle aurait des implications plus longues que la durée des Jeux, a-t-il dit, a toujours été consubstantielle à l’idéal olympique.


Plus important encore, a poursuivi le représentant, trois messages sont inhérents à la trêve à savoir la futilité de la guerre, la dénonciation de la violence et la supériorité des buts qui réunissent les peuples ensemble; la quête de la liberté, des valeurs partagées, le caractère intrinsèquement noble de la synergie et du fair-play et la reconnaissance de la contribution de ces messages à la prospérité de tous et au développement plus avant de la culture et de la civilisation.  Il faut alors reconnaître, a conclu le représentant, que le contenu du projet de résolution n’a jamais été pleinement mis en œuvre malgré son adoption biannuelle et l’appui unanime dont il bénéficie.  Le représentant a espéré que la lettre et l’esprit du texte feront progressivement partie intégrante de la coutume internationale et que l’observance de la trêve constituera une de ces situations où l’histoire se répète.


M. GILLES NOGHES (Monaco) a déclaré que Monaco coparraine toujours avec fierté et conviction le projet de résolution.  Il a ajouté que depuis 2003, la Principauté dispose d’un Comité antidopage qui participe à la mise en œuvre de politiques antidopage conformément aux objectifs de la Convention internationale contre le dopage dans le sport.  Plus de 150 contrôles seront effectués cette année à Monaco, a-t-il avancé, avant d’arguer que le Prince Albert II, ancien athlète olympique de haut niveau et membre du Comité international olympique, apporte une attention particulière à l’éthique dans le domaine sportif.  Le représentant a salué l’entrée en vigueur de la Convention internationale, en février dernier.


Par ailleurs, a-t-il souligné, le caractère humaniste du sport a motivé la signature d’un accord entre le Gouvernement de Monaco et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le 27 juin 2007, sur la mise en place d’un programme innovant intitulé « un sport humaniste au service du développement de la jeunesse dans les villes » dont le but est de contribuer à la réalisation des OMD, par la réintégration des jeunes en difficulté.  La ville du Cap a, à cet effet, été choisie pour la mise en œuvre de ce partenariat.  Le représentant a également indiqué que la Principauté a accueilli en juin dernier, les XIIe Jeux des petits États européens qui ont eu un caractère écologiquement efficace.  À l’issue de cette manifestation, les chefs d’État et de gouvernement d’Andorre, de Chypre, de Saint-Marin, d’Islande, du Liechtenstein, du Luxembourg et de Monaco, ont adopté une Déclaration visant notamment à organiser des Jeux à « carbone neutre » pour réduire au maximum leur impact sur l’environnement.


M. ILYA I. ROGACHEV (Fédération de Russie) s’est déclaré convaincu que le sport était un ambassadeur de la paix, surtout lorsqu’il est associé à l’idéal olympique, consacré dans la présente résolution.  Il a souhaité à la Chine plein succès dans l’organisation des Jeux olympiques, avant la tenue des Jeux d’hiver prévus en Fédération de Russie en 2014.  Nous nous félicitons des initiatives conjointes de l’ONU et des Comités olympiques nationaux, qui contribuent activement à la réalisation des OMD, a dit le représentant, avant de rappeler que le sport était la langue universelle des sociétés.  Il a aussi rappelé que diverses cultures se retrouvaient dans le cadre des Jeux, qui facilitent ainsi le dialogue interculturel et religieux, appelé de ses vœux par l’Assemblée générale.


Mme BYRGANYM AITIMOVA (Kazakhstan) a affirmé que le sport est une grande contribution à la réalisation des OMD.  Elle s’est félicitée des mesures prises par le Secrétaire général pour mettre en place le Programme d’action triennal.  Elle a aussi salué l’entrée en vigueur de la Convention antidopage, en indiquant qu’une Commission antidopage a été mise en place dans son pays cette année.  La représentante s’est également réjouie de l’efficacité des activités mises en place par le Conseiller spécial et a par ailleurs remercié la Chine d’avoir présenté le projet de résolution.  Mon pays, a-t-elle affirmé, participera avec fierté aux Jeux Olympiques organisés chez son voisin chinois.


Elle a en outre déclaré que le Kazakhstan prend des mesures générales pour développer le sport, en citant notamment le programme d’éducation physique mis en place en 2006, qui lie le sport à la santé.  Son gouvernement, a-t-elle ajouté, promeut également la participation des personnes handicapées au sport, comme en atteste l’organisation par le pays des deuxièmes Jeux paralympiques en 2011.  La représentante a conclu en souhaitant que la coordination entre États Membres soit renforcée.


M. JOHN MOURIKIS (Grèce), s’exprimant sur l’idée de la trêve olympique, s’est dit convaincu de la possibilité d’établir une paix durable à partir d’une pause dans les hostilités.  Le message de l’antiquité sur la trêve olympique ne saurait être plus pertinent dans le monde d’aujourd’hui parce qu’il pourrait constituer une approche constructive de la résolution des conflits.  Si nous pouvons maintenir la paix dans le monde pendant 16 jours, nous pouvons peut-être l’envisager pour bien plus longtemps, a-t-il dit, en se félicitant de l’adoption de la résolution.


M. SAHBI KHALFALLAH (Tunisie) a déclaré que la solidarité entre les peuples était un idéal que le sport est en mesure de concrétiser.  Il a ensuite salué le Conseiller spécial pour ses efforts visant à œuvrer à l’établissement d’une feuille de route commune et d’un cadre d’action cohérent en vue de constituer des partenariats mondiaux autour du sport et de l’éducation physique.  Il est indéniable, a-t-il poursuivi, que le sport suscite un intérêt croissant de la part de la communauté internationale et a été à l’origine d’une prise de conscience concernant l’importance de réaliser les OMD.  Le représentant s’est enfin déclaré convaincu que les prochains Jeux de Beijing seraient un succès total et consacreraient les idéaux contenus dans le projet de résolution présenté aujourd’hui.


M. DANIEL CARMON (Israël) a déclaré que dans sa région, des efforts sont faits pour forger un esprit sportif afin de renforcer les relations et jeter des ponts sur les eaux sombres des conflits.  Israël, a-t-il dit, a manifestement un réseau actif d’organisations qui parrainent les journées du sport au service de la paix et du développement et réunit les enfants juifs, arabes, Israéliens et Palestiniens sous le parapluie du sport.  De la même manière, les légendaires « Fils de Sakhnin unis », une équipe israélienne multiethnique et composée de Juifs, d’Arabes et autres, qui tentent de monter en première ligue, continue à inspirer l’espoir et la confiance dans la faculté du sport et de la compétition d’inculquer le respect et la compréhension mutuels.


Cette équipe incarne aussi d’une autre façon le message du sport comme vecteur de la paix et de la compréhension.  L’équipe joue dans un stade très connu dans le pays, le « Stade Doha », dont la construction a été financée par l’État d’Israël et le Comité olympique du Qatar.  Le partenariat entre Israël et Qatar est un signe, a dit le représentant, de la quête de paix, des relations de bon voisinage dans la région et de la volonté de dépasser les frontières pour réaliser la paix et l’harmonie à travers le sport.  Malheureusement, a regretté le représentant, toutes les manifestations sportives n’ont pas la même valeur positive.  Il a ainsi rappelé les évènements survenus lors des Jeux olympiques de Munich durant lesquels des hommes armés du groupe terroriste « Septembre noir » ont tué 11 athlètes, entraineurs et membres de l’équipe israélienne.  Le choc provoqué par cet acte monstrueux est toujours vécu en Israël et dans le monde. 


Le représentant a donc espéré que les futurs Jeux d’été seront fondés sur les valeurs du sport comme moyen idéal de stimuler le corps et l’esprit, et de surmonter les barrières de la langue, de la politique et de la religion.  L’utilisation du sport et de la compétition internationale à des fins politiques constitue un affront à l’essence et aux vertus mêmes de la tradition olympique, a dit le représentant.  Si le sport a le pouvoir de réunir les peuples, il ne peut seul assurer une paix durable, a-t-il estimé, en appelant aux facteurs favorables comme l’intérêt partagé pour la paix, l’implication des médias, la participation effective de la société civile et le dévouement des organisations sportives qui peuvent tous être un véhicule effectif de la paix. 


Mgr CELESTINO MIGLIORE, Observateur permanent du Saint-Siège, a déclaré que la pratique harmonieuse et saine du sport permet le rassemblement pacifique et respectueux des peuples, des cultures et des traditions différentes.  Il s’est félicité de la qualité du travail effectué par le Bureau du Conseiller spécial des Nations Unies, en citant notamment sa contribution à la promotion du dialogue dans des lieux en situation postconflit, tels qu’en RDC et au Libéria.  Il a affirmé que le sport peut également contribuer au développement personnel et social des individus, lesquels développent en effet leur créativité et leur talent, dépassent leurs limites, acquièrent un sens développé d’appartenance et de solidarité, tout en apprenant la discipline et le sens du sacrifice.  En ce sens, il a souligné que le bureau du Saint-Siège pour l’Église et le sport, qui travaille avec des écoles, des groupes de jeunes, des associations de sportifs amateurs et des athlètes professionnels, a été créé pour promouvoir la pratique saine du sport et pour faire comprendre aux jeunes l’impact positif que les valeurs sportives peuvent apporter au sein des communautés locale et mondiale. 


M. DUMISANI KUMALO (Afrique du Sud) a souligné que son pays n’a ménagé aucun effort pour encourager l’intégration du sport dans la coopération internationale et les politiques de développement.  Les dirigeants sud-africains, a-t-il dit, ont toujours insisté sur l’impact potentiel du sport dans la construction de la cohésion sociale, la reconstruction et l’unité nationales.  Le représentant a, à ce titre, rappelé les moments de liesse qu’a vécus son pays lorsqu’il a remporté la Coupe du monde de rugby et la Coupe d’Afrique des nations de football en 1995, et une nouvelle fois la Coupe du monde de rugby, dernièrement.  Il a dit l’honneur de son pays d’accueillir pour la première fois sur le continent africain la Coupe du monde de la FIFA en 2010.  Ceci, a poursuivi le représentant, est une occasion unique pour le pays, la région et le continent, de revitaliser le sport et l’industrie du tourisme, ce qui contribuera à promouvoir le développement économique et la réalisation des OMD.


Il a salué le soutien du Conseiller spécial sur le sport pour le développement et la paix en faveur de l’Année internationale du football africain, lancée par l’Union africaine en début 2007.  Il a souligné l’importance de renforcer les programmes sportifs lancés en République démocratique du Congo et au Libéria, en partenariat avec les missions de la paix des Nations Unies, et a encouragé des projets similaires notamment au Liban et en Côte d’Ivoire.


M. JACQUES ROGGE, Président du Comité olympique international, a rappelé que la résolution qui venait d’être adoptée se fondait sur la trêve olympique.  Il a émis l’espoir que le large appui dont elle a bénéficié témoignait de l’engagement des États Membres à la mettre en œuvre.  Le sport ne peut à lui seul résoudre les problèmes dans le monde, mais il peut contribuer à lancer des passerelles entre les cultures, à faciliter le dialogue, à lutter contre la discrimination et à promouvoir les droits des femmes, tout en renforçant les compétences personnelles et la confiance en soi, en particulier parmi les jeunes gens.  Il a ensuite évoqué les programmes du Comité international olympique sur le sport pour tous et les activités locales en faveur du développement pour l’amélioration du bien-être social et humain, en particulier le projet Olympic sports for Hope (Sports olympiques pour l’espoir), élaboré en partenariat avec l’ONU.  Évoquant ensuite les efforts déployés pour minimiser l’impact des Jeux sur l’environnement, M. Rogge a indiqué que le CIO avait reçu cette année le prix « Champions de la terre », qui lui a été remis par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).  En Chine, l’organisation des Jeux de Beijing a déjà permis de recueillir d’importants avantages socioéconomiques et législatifs.  Il a estimé à cet égard qu’il valait mieux ouvrir une nouvelle porte à la Chine que de la laisser fermée à ce stade de son évolution.


PAIX, SÉCURITÉ ET RÉUNIFICATION DANS LA PÉNINSULE CORÉENNE: PROJET DE RÉSOLUTION (A/62/L.4)


Présentant le projet de résolution, M. PAK GIL YON (République populaire démocratique de Corée) a tout d’abord rappelé la tenue du Sommet intercoréen du 2 au 4 octobre 2007, qui avait débouché sur l’adoption d’une Déclaration sur la promotion des relations et de la paix entre le nord et le sud de la péninsule coréenne ainsi que sur la paix et la prospérité dans la région.  Le projet de résolution, a-t-il dit, encourage les deux Corées à appliquer, intégralement et de bonne foi, la Déclaration pour consolider la paix et poser des bases solides pour une réunification pacifique.  Le représentant a espéré que le texte de la résolution sera adopté par consensus.


M. CHOI YOUNG-JIN (République de Corée) a indiqué, à son tour, que le Sommet et la Déclaration représentent un paradigme qui devrait avoir un effet salutaire sur les futures relations intercoréennes.  Pour éviter les altercations militaires, a révélé le représentant, les deux Présidents se sont mis d’accord pour créer une zone de paix dans la mer et étudier la faisabilité d’une zone commune de pêche.  Lors du Sommet, a-t-il poursuivi, les deux dirigeants ont aussi renouvelé leur engagement en faveur de la dénucléarisation de la péninsule.  Cette intention est reflétée sans équivoque dans la Déclaration, a souligné le représentant.  Il a rappelé que lors du dernier tour de négociations des Pourparlers à Six, la RPDC s’est engagée à démanteler ses installations nucléaires de Yongbyon.  Le représentant a aussi fait part des progrès dans les domaines commercial et économique, en attirant l’attention sur les projets concernant les complexes industriels.  Sur le plan culturel, il a annoncé que les deux Corées vont coopérer étroitement aux Jeux olympiques de Beijing.


M. JOÃO MANUEL SALGUEIRO (Portugal), qui s’est exprimé au nom de l’Union européenne (UE), a indiqué que l’UE soutient toutes les initiatives génératrices de paix, de stabilité et de coopération dans la péninsule coréenne, dont l’adoption par l’Assemblée générale d’une résolution.  Il a appuyé sans réserve le Sommet de Pyongyang ainsi que la Déclaration qui, selon lui, contribue à la consolidation de l’atmosphère de confiance.  Le représentant a estimé que cette atmosphère contribuera, à son tour, aux efforts fournis dans le cadre des Pourparlers à Six pour parvenir à la dénucléarisation totale de la péninsule.  L’UE attend avec intérêt le suivi de cette initiative qui doit commencer en novembre, par une réunion entre les Premiers Ministres des deux pays.  L’UE, a conclu le représentant, est prête à contribuer au processus intercoréen du dialogue, de la réconciliation et de la réunification.


M. LIU ZHENMIN (Chine) s’est félicité des progrès réalisés par les dirigeants de la RPDC et de la République de Corée à l’occasion du Sommet intercoréen.  Ce deuxième Sommet, a-t-il poursuivi, indique que les deux parties travaillent pour établir une ère de prospérité et de paix dans la péninsule, ce qui pourra servir de modèle à la paix et à la coopération dans le monde.  En tant qu’amie des deux Corées, a dit le représentant, la Chine est naturellement en faveur de la paix dans la péninsule et salue les efforts visant à faire avancer le processus de réconciliation et à parvenir à la paix et à la réconciliation par le dialogue.  Il a exprimé l’espoir que la résolution sera adoptée dès que possible.


M. HOANG CHI TRUNG (Viet Nam) a félicité les représentants des deux Corées pour avoir présenté conjointement le projet de résolution dont est aujourd’hui saisie l’Assemblée générale.  La Déclaration adoptée lors du Sommet intercoréen a déjà produit des résultats encourageants, qui constituent un jalon important dans la réconciliation des deux Corées, a-t-il estimé.  En tant que pays ayant de bonnes relations avec ces deux pays, le Viet Nam est disposé à contribuer à la facilitation du processus de paix dans la région.


M. YUKIO TAKASU (Japon) a estimé que la Déclaration souligne le fait que les deux Corées ont convenu de travailler à une mise en œuvre sans heurt de la Déclaration de 2005 et de l’Accord issu des Pourparlers à Six, du 3 octobre 2007.  Le représentant a donc salué l’engagement que la RPDC a pris dans ce dernier document de déclarer tous ses programmes nucléaires et de fermer les trois installations de Yongbyon, d’ici à la fin de l’année.  La dénucléarisation de la RPDC est essentielle pour la paix et la stabilité non seulement pour le nord-est de l’Asie mais aussi pour l’ensemble de la communauté internationale.  Soulignant l’importance qu’il y a à ce que la RPDC honore pleinement ses engagements, le représentant a assuré que son pays continue à travailler activement à un règlement pacifique de la question nucléaire dans le cadre des Pourparlers à Six, avec l’objectif d’apporter une solution globale aux questions en suspens comme les enlèvements, les questions nucléaires et des missiles, le règlement du « passé malheureux », la normalisation des relations avec la RPDC, basée sur la Déclaration de Pyongyang signée entre les deux pays.


M.ZALMAY KHALILZAD (États-Unis) a soutenu, a-t-il dit, un projet de résolution qui reconnait que le dialogue et la coopération sont essentiels pour de meilleures relations intercoréennes mais aussi pour la paix et la sécurité dans la région et au-delà.  Il s’est également félicité du Sommet entre les deux Corées et de la Déclaration qui, a-t-il dit, décrit un programme ambitieux sur le développement des mécanismes de coopération.  Il a espéré que ce programme va compléter les efforts du processus des Pourparlers à Six sur la dénucléarisation de la RPDC.  Les États-Unis, a souligné le représentant, ont dit à plusieurs reprises que le dialogue avec la RPDC ne pourra véritablement commencer qu’une fois que la RPDC aura arrêté toutes ses activités nucléaires et qu’elle sera sur la voie de la dénucléarisation complète.  Le représentant a conclu en affirmant que son pays n’épargne aucun effort pour instaurer des relations fructueuses avec les pays d’Asie du Nord.


Mme ROSEMARY BANKS (Nouvelle-Zélande) s’est félicitée, à son tour, des bons résultats du deuxième Sommet intercoréen.  Elle a rappelé que la situation de la sécurité dans la péninsule touche toute la région y compris la Nouvelle-Zélande.  Elle a donc salué la contribution valable des deux Présidents et leurs efforts pour aborder les questions économiques et de sécurité d’intérêt commun.  La représentante s’est aussi félicitée de l’atmosphère de dialogue ouvert qui règne dans toute la région compte tenu du processus des Pourparlers à Six.  Elle a finalement exprimé l’espoir que le dialogue intercoréen contribuera à l’instauration d’un climat de confiance aux niveaux régional et international.


M. ABDULLAH ALSAIDI (Yémen) a souligné que son pays comprend les aspirations des peuples de Corée parce qu’il a lui-même été divisé.  Quelque 130 années plus tard et la perte de ressources précieuses, la réunification est enfin devenue une réalité, a rappelé le représentant, en reconnaissant que les circonstances régionales et internationales étaient favorables à une telle issue.  La situation d’un pays réunifié n’est jamais facile mais aujourd’hui le Yémen se porte bien mieux qu’avant le 22 mai 1990.  C’est la raison pour laquelle, a dit le représentant, mon pays appuie fermement le projet de résolution et encourage la RPDC et la République de Corée à mettre en œuvre, complètement et sans condition, la Déclaration qui, selon le représentant, est une condition sine qua non à la paix, à la prospérité et à la tranquillité dans une région « vibrante » du monde.


M. MARTIN NEY (Allemagne) a déclaré que son pays suit tous les efforts visant à faire baisser les tensions dans la péninsule coréenne et se félicite des derniers développements.  Il revient maintenant, a-t-il poursuivi, aux deux parties de s’impliquer directement pour créer les conditions pour des négociations substantielles sur un traité de paix et de déterminer la marche à suivre.  Le représentant a reconnu que la situation de la péninsule coréenne est différente de celle de la situation que l’Allemagne a elle-même connue au début de sa réunification.  Mais ce que son pays a appris, c’est que la séparation d’une nation n’est pas irréversible.  Les deux Corées devront trouver leur propre chemin et l’Allemagne est prête, à leur demande, à partager son expérience à partir de son expérience de relations germano-germaniques.


M. MARTY NATALEGAWA (Indonésie) a invoqué les bonnes relations que son pays entretient avec les deux Corées pour expliquer pourquoi il a appuyé, dès le début, le processus du dialogue intercoréen, la réconciliation et la réunification.  Pays du sud-est asiatique, l’Indonésie a toujours reconnu la contribution énorme que la paix et la stabilité de la péninsule coréenne peuvent offrir à la région la plus vaste de l’Asie.  Dans ce contexte, a précisé le représentant, l’Indonésie a appuyé l’inscription de cette question à l’ordre du jour de l’Assemblée générale, car il incombe aux Nations Unies de saluer et d’encourager cette évolution des choses.


M. CHRACHAI PUNKRASIN (Thaïlande) a estimé que la Déclaration représente un engagement solennel en faveur du raffermissement des relations intercoréennes.  Il a aussi évoqué le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui rappelle l’invitation que lui a lancée la RPDC à venir vérifier le processus de fermeture des installations de Yongbyong.  Il a estimé que la dénucléarisation de la péninsule coréenne renforcera le régime du Traité de non-prolifération, servant ainsi d’exemple utile d’une solution négociée.  La Thaïlande, a encore dit son représentant, est prête à coopérer avec les deux Corées qui s’attèlent désormais à mettre pleinement en œuvre la Déclaration.


M. YURY YAROSHEVICH (Bélarus) s’est félicité de l’adoption de la résolution et a indiqué que les accords du Sommet de Pyongyang sont un jalon important dans l’amélioration des relations intercoréennes et une étape importante de la réunification des deux pays.  La RPDC et la Corée, a-t-il ajouté, ont montré que les problèmes sensibles entre États peuvent se résoudre avec de la volonté, de la coopération, plus qu’avec les sanctions, la menace et la confrontation.


M. KONSTANTIN K. DOLGOV (Fédération de Russie) a appuyé la résolution, avant d’ajouter qu’en tant que voisin proche ayant de bonnes relations avec les deux pays, son pays se félicité de la tenue du Sommet de Pyongyang et de la Déclaration.  Il a espéré que ces accords seront mis en œuvre et affirmé notamment, que son pays soutient toutes les initiatives visant à renforcer la paix et la sécurité dans la région.


M. JOHN MCNEE (Canada) a félicité les deux Corées pour avoir accéléré la réconciliation dans la péninsule.  Il a en outre encouragé les deux pays à mettre en œuvre leurs engagements de bonne foi, indispensables à une réunification pacifique et à la dénucléarisation de la péninsule.


M. BRIZ GUTIÉRREZ (Guatemala) a appuyé le projet de résolution, en se déclarant satisfait de la tenue du Sommet intercoréen et de la Déclaration.  Il a émis l’espoir que l’esprit de coopération démontré dans le cadre de ce Sommet conduira à la réconciliation de la péninsule coréenne.


M. HERALDO MUÑOZ (Chili) a encouragé le processus de réconciliation de ces deux « pays frères » qui partagent la même langue, le même destin et la même histoire.  Il s’est félicité des résultats du Sommet qui, selon lui, a marqué la volonté des deux Corées de dépasser un passé de douleur et de violence.  Il a appelé la communauté internationale à appuyer ces efforts et à poursuivre les initiatives telles que l’Accord de Beijing du 13 février 2007.  Le Chili, a-t-il poursuivi, s’est engagé en faveur de la paix et de la coopération dans la région, en intégrant notamment l’« International Korean Peninsula developement Project ».  Le premier traité de libre-échange a été signé avec la République de Corée, ce qui témoigne de l’approfondissement des relations, a ajouté le représentant.


M. ANDRZEJ TOWPIK (Pologne) a indiqué que son pays a contribué activement au processus de stabilisation et de réconciliation dans la région, en participant notamment depuis 1953 à la Commission neutre de contrôle.  Il s’est donc félicité du projet de résolution et du fait qu’il ait été présenté par les deux Corées.  Saluant des progrès tels que le Sommet et la Déclaration, le représentant a espéré qu’après plus d’un demi-siècle de division, de conflit et de tension, les deux pays instaureront enfin la confiance mutuelle et des relations étroites pour assurer la paix et la stabilité dans la région.


Mme ENKHTSETSEG OCHIR (Mongolie) a fermement appuyé le projet de résolution avant de se dire heureuse du dénouement du Sommet intercoréen.  Elle a ajouté qu’une mise en œuvre intégrale des mesures agréées est cruciale pour établir un fondement solide pour la réunification pacifique.  En tant que pays exempt d’arme nucléaire, la Mongolie est heureuse des progrès réalisés concernant la dénucléarisation de la RPDC et du démantèlement de toutes ses installations nucléaires d’ici à la fin de l’année, a déclaré l’intervenante.  Elle a conclu en plaidant pour l’élaboration d’un mécanisme de sécurisation dans la région.


M. LI MAUNG WAI (Myanmar) a également appuyé sans réserve cette résolution qu’il a jugée unique, avant de féliciter les deux parties pour leurs efforts communs et d’estimer que la récente évolution des choses contribuera davantage à la paix et la sécurité dans la région.  Le Myanmar a des relations amicales avec les deux Corées, a rappelé le représentant.


M. JEAN-FRANCIS RÉGIS ZINSOU (Bénin) a déclaré que son pays entretenait des relations amicales avec les deux Républiques sœurs de la péninsule coréenne.  Le Bénin est convaincu que l’avènement de la réconciliation amènera une amélioration de la situation sur tous les plans social, économique et humain dans la région.  Après s’être félicité à son tour des derniers évènements, il a vivement encouragé les deux pays à multiplier les marques de bonne volonté pour accélérer et approfondir le processus de rapprochement.  Pour le représentant, l’adoption du projet de résolution permettra d’apporter la caution des Nations Unies au processus engagé par les deux pays et donnera une nouvelle impulsion aux efforts déployés par la communauté internationale.


M. PIRAGIBE DOS SANTOS TARRAGÔ (Brésil) a déclaré que la résolution prouvait que le processus de normalisation dans la péninsule devait être dirigé par le peuple coréen lui-même.  Il a estimé que l’adoption par consensus du projet de résolution redonnerait plus de vigueur au dialogue sur la réconciliation intercoréenne.


M. ALDO MANTOVANI (Italie) s’est félicité des résultats du Sommet de Pyongyang.  Il a déclaré que son pays tirera des avantages certains des progrès réalisés à cette occasion.  Depuis le rétablissement des relations diplomatiques avec la RPDC en 1993, a-t-il poursuivi, l’Italie a accueilli de nombreux séminaires sur la paix et la stabilité dans la péninsule, et a apporté une assistance significative dans les domaines du développement, de l’énergie, de l’éducation et de la culture.  Le représentant s’est donc félicité des progrès encourageants en matière de dénucléarisation et a exprimé l’espoir qu’ils permettront l’établissement de la paix et de la stabilité dans la région.


M. TAREQ MD. ARIFUL ISLAM (Bangladesh) s’est félicité des résultats du Sommet de Pyongyang.  Il s’est dit convaincu que le dialogue constructif est le meilleur moyen de faire baisser les tensions dans la péninsule.  Il a souhaité que les progrès réalisés aboutissent un jour à une Corée réunifiée, ce qui est le désir de toute la communauté internationale dont le devoir est d’appuyer les efforts des deux Corées dans la mise en œuvre des décisions du Sommet.


M. MOHAMED ELGHITANY (Égypte) a appuyé le projet de résolution dans l’intérêt de la sécurité et de la stabilité de l’Asie du Nord, avant d’ajouter que le dialogue entre les deux parties constitue le meilleur moyen d’aborder toutes ces questions.  Il a poursuivi en indiquant que l’Égypte appuie les objectifs de la Déclaration de Pyongyang qui visent à prendre d’autres mesures pour réconcilier et réunifier les deux pays.


M. RODRIGO MALMIERCA DÍAZ (Cuba) s’est félicité du fait que le projet de résolution ait été présenté conjointement par les deux Corées.   Il a estimé que la coopération entre les deux pays est indispensable à la consolidation de la paix dans la péninsule mais aussi aux niveaux régional et international.  Il s’est félicité du Sommet intercoréen et de la Déclaration. Le représentant a rappelé que lors du dernier Sommet du Mouvement des pays non alignés, tenu l’année dernière à la Havane, les chefs d’État et de gouvernement avaient souligné l’importance d’assurer une paix et une sécurité durables dans la péninsule pour le bien de la prospérité commune du peuple coréen mais aussi de la région et du reste du monde. 


M. BAN KI-MOON, Secrétaire général des Nations Unies, a chaleureusement félicité les Présidents de la RPDC et de la République de Corée, en rappelant que cela fait exactement sept ans que l’Assemblée a adopté une résolution similaire après le premier Sommet entre les deux, qu’il a particulièrement salué en tant que Vice-Ministre des affaires étrangères de la République de Corée.  Aujourd’hui, a confié le Secrétaire général, j’ai le sentiment que j’ai une obligation personnelle de tout faire pour encourager et faciliter la poursuite du travail pour la paix, la sécurité et la réunification de la péninsule coréenne.  Le Secrétaire général s’est dit convaincu que ce deuxième Sommet historique ouvrira la voie à un régime de paix permanent qui aboutira à la réunification.  Il conduira à la réconciliation, à la coopération et la prospérité partagée.  Il agira, a ajouté le Secrétaire général, comme catalyseur des progrès en cours dans les Pourparlers à Six sur la dénucléarisation de la Péninsule.


Le Secrétaire général a jugé qu’il est désormais de la plus haute importance de mettre en œuvre le résultat du Sommet.  Chaque étape de la mise en œuvre des éléments agréés de la Déclaration sera une mesure importante du rétablissement de la confiance dans la péninsule, a-t-il dit, en encourageant les deux Corées à maintenir l’élan créé par cette étape historique de leur histoire.  Il a aussi encouragé tous les États Membres, en particulier ceux qui participent aux Pourparlers à Six, à contribuer à la préservation de cet environnement favorable et à la mise en œuvre du résultat du Sommet.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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