ECOSOC/6234

LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EXAMINE LES QUESTIONS RELATIVES À LA PROMOTION DE LA FEMME

25/07/2006
Conseil économqiue et socialECOSOC/6234
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil économique et social

Session de fond de 2006 – matin


LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EXAMINE LES QUESTIONS RELATIVES À LA PROMOTION DE LA FEMME


Il adopte notamment deux résolutions portant sur les femmes et les filles afghanes et sur les Palestiniennes et l'aide à leur apporter


(Publié tel que reçu)


GENÈVE, 25 juillet (Service d’information des Nations Unies) -- Le Conseil économique et social a débattu, cet après-midi, de la promotion de la femme, des femmes et le développement, ainsi que de l'intégration d'une perspective sexospécifique dans toutes les politiques et tous les programmes du système des Nations Unies.  Elle a notamment adopté deux résolutions qui lui étaient soumises pour adoption par la Commission de la condition de la femme et qui portent, l'une, sur la situation des femmes et des filles en Afghanistan et, l'autre, sur la situation des Palestiniennes et l'aide à leur apporter.


Dans ce dernier texte, adopté par 38 voix pour, deux contre et une abstention, le Conseil exige notamment qu'Israël, puissance occupante, respecte pleinement les dispositions et principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, des Règlements annexés à la quatrième Convention de La Haye et de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre afin de protéger les droits des Palestiniennes et de leur famille.  Il demande à Israël de prendre des mesures pour que les femmes et les enfants palestiniens réfugiés et déplacés puissent tous regagner leurs foyers et recouvrer leurs biens.  Les États-Unis et l'Australie ont expliqué leur vote sur ce texte.


Le Conseil a également décidé de transmettre à l'Assemblée générale le résumé de la Table ronde de haut niveau sur les dimensions sexospécifiques des migrations internationales, que la Commission de la condition de la femme a tenue le 2 mars dernier, en vue du dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement qui doit se tenir à New York les 14 et 15 septembre prochain.


Le Conseil a par ailleurs adopté une résolution et une décision qui portent sur l'organisation des travaux et les méthodes de travail de la Commission de la condition de la femme ainsi que sur le rapport de cet organe subsidiaire.


À cet égard, Mme Rachel Mayanja, Secrétaire générale adjointe et Conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, a indiqué que la Commission de la condition de la femme s'est dotée d'un programme de travail pluriannuel en vertu duquel les thèmes qui seront discutés en 2007-2009 sont ceux de l'élimination de toutes les formes de discrimination et de violence contre les fillettes; du partage des responsabilités entre femmes et hommes; et du financement des mesures de renforcement de la capacité d'action des femmes.  Mme Mayanja a également regretté que, bien que des efforts considérables aient été consentis, notamment en matière de formation, l'égalité entre les sexes n'est toujours pas assurée au sein du système des Nations Unies.


Présentant le rapport du Secrétaire général sur la suite donnée à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et état d'avancement de l'application de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing ainsi que des textes issus de la vingt-troisième session extraordinaire de l'Assemblée générale, Mme Carolyn Hannan, Directrice de la Division de la promotion de la femme, a notamment souligné que le rapport du Secrétaire général montre à quel point la formation est un outil capital pour la sensibilisation du personnel.


Les représentants des pays suivants ont fait des déclarations: Afrique du Sud (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Mexique, Fédération de Russie, Indonésie, République dominicaine.  Sont également intervenus des représentants de l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) et de la Fédération des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.


Plusieurs délégations se sont félicitées des efforts déployés en vue de faire évoluer, par diverses activités dans le domaine de la formation, l'attitude du personnel des Nations Unies vis-à-vis des questions relatives à la sexospécificité.  L'intégration des questions sexospécifiques dans les politiques de développement rend ces politiques plus durables, a-t-il été rappelé.  Plusieurs intervenants ont attiré l'attention sur les questions relatives aux femmes migrantes.


Demain matin, à 10 heures, le Conseil se prononcera sur un certain nombre de textes qui lui sont soumis au titre de divers points de son ordre du jour, notamment en ce qui concerne le programme à long terme d'aide à Haïti et les groupes consultatifs spéciaux pour les pays africains qui sortent d'un conflit.


Présentations et documentation


MME RACHEL MAYANJA, Conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, a déclaré que le Sommet mondial de 2005 représentait une date importante pour les Nations Unies en invitant les États membres, les institutions des Nations Unies et la société civile à agir pour faire de la parité une réalité à même de changer la vie des femmes et des fillettes.  De son côté, la Commission de la condition de la femme a poursuivi la réforme de ses modes de travail afin de renforcer son orientation sur l'application au niveau national et son rôle de catalyseur de l'intégration de la dimension sexospécifique et de se poser comme un forum à même de donner la possibilité de répondre aux besoins des femmes et d'introduire un rôle moteur à même de faire aboutir les objectifs mondiaux.  La Commission s'est dotée d'un programme de travail pluriannuel orienté sur la tenue de discussions interactives.  Les thèmes qui seront discutés en 2007-2009 sont ceux de l'élimination de toutes les formes de discrimination et de violence contre les fillettes, le partage des responsabilités entre femmes et hommes et le financement des mesures de renforcement de la capacité d'action des femmes.


Mme Mayanja a regretté que, bien que des efforts considérables aient été consentis, notamment en matière de formation, l'égalité entre les sexes n'est toujours pas assurée au sein du système des Nations Unies.  Le manque de connaissances et de compréhension de cette notion demande l'application de mesures volontaristes pour améliorer les capacités du personnel des Nations Unies en matière d'intégration de la dimension sexospécifique.  La formation doit être adaptée aux besoins sectoriels et renforcer la sensibilisation, les connaissances et l'engagement du personnel.  Le rapport E/2006/65 présente à cet égard des exemples concrets de formations offertes dans les institutions des Nations Unies et des recommandations au Conseil.


Présentant le rapport du Secrétaire général sur le suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et sur les progrès accomplis dans l'application de la Déclaration et du plan d'action de Beijing (E/2006/65), Mme CAROLYN HANNAN, Directrice de la Division de la promotion de la femme, a déclaré que l'Organisation des Nations Unies avait, en 1997, demandé à toutes ses institutions d'intégrer une dimension sexospécifique dans leurs programmes de formation, ainsi que de prévoir la formation de leur personnel, y compris au plus haut échelon, à cette dimension.  Le Sommet mondial de 2005 a été l'occasion pour les chefs d'États et de gouvernement de reconnaître l'importance de l'intégration de la dimension sexospécifique afin de réaliser la pleine égalité entre les sexes de s'engager au renforcement des capacités au sein des Nations Unies.  Le rapport montre à quel point la formation est un outil capital pour la sensibilisation du personnel.  L'expérience a montré que la formation doit prendre la forme de programmes de développement des compétences et doit être adaptée aux diverses tâches assumées par les catégories de travailleurs: recherche, statistiques, développement de politiques et ainsi de suite.  Des efforts considérables ont été réalisés dans tout le système des Nations Unies pour introduire des approches innovantes et participatives qui tirent parti des connaissances et de l'expérience des participants.


Mme Hannan a ajouté que le rapport insiste aussi sur l'importance du contexte et de l'engagement institutionnels, en particulier de l'encadrement supérieur.  Ceci est d'autant plus important que les programmes de formation conduisent à des plans d'action dont il faut assurer le suivi.  Le rapport aborde par ailleurs plusieurs autres éléments indispensables à l'intégration harmonieuse de la dimension sexospécifique: identification des besoins des différences catégories de personnel, des types de formation requis, des mécanismes de suivi nécessaires et de l'impact des programmes de formation.  Le rapport insiste enfin sur l'importance du Réseau interinstitutions sur les femmes et l'égalité entre les sexes dans la cohésion et la coordination, surtout au niveau national.


Le rapport du Secrétaire général sur la suite donnée à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et état d'avancement de l'application de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing ainsi que des textes issus de la vingt-troisième session extraordinaire de l'Assemblée générale(E/2006/65) donne un aperçu des efforts de sensibilisation au problème du sexisme menés par les organismes des Nations Unies dans le domaine.  Il souligne l'importance de la formation pour renforcer les capacités de prise en compte intégrée de l'égalité des sexes et identifie certains éléments essentiels pour assurer une formation bien conçue et efficace, tels que le contexte institutionnel, les structures d'appui, ainsi que le contrôle et l'évaluation systématiques des mécanismes de formation et de suivi.  Le rapport cite également des exemples de programmes de formation offerts par les organismes des Nations Unies au niveau national.  Parmi les nombreuses recommandations formulées à l'intention du Conseil pour examen figurent notamment la prise d'engagements précis en matière de formation et notamment de perfectionnement en vue de l'adoption d'une approche intégrée dans toutes les politiques, stratégies et plans d'action en faveur de l'égalité des sexes.  Le rapport recommande également de rendre cette formation obligatoire pour tous les fonctionnaires et de formuler des programmes de formation adaptée à chaque niveau et catégorie de personnel et de continuer à renforcer, notamment par le biais de la formation, les capacités des spécialistes et des responsables des questions d'égalité des sexes, y compris sur le terrain.  Il préconise en outre de renforcer les systèmes de responsabilisation de tous les fonctionnaires, notamment en faisant obligatoirement figurer la prise en compte des différences entre les sexes dans les plans de travail et les évaluations du personnel et en allouant des ressources suffisantes pour assurer une formation obligatoire, un suivi performant ainsi qu'un contrôle et une évaluation efficaces des activités de formation. 


Débat


MME G.J. MTSHALI (Afrique du Sud, au nom du Groupe des 77 et de la Chine) a souligné que l'intégration des questions de parité revêt un caractère primordial pour l'ensemble des stratégies des Nations Unies.  L'engagement en ce sens a été ferme, tant lors de la vingt-troisième session extraordinaire de l'Assemblée générale que lors du Sommet du Millénaire ou encore lors du Sommet mondial de 2005.  Le Groupe des 77 et la Chine notent que le rapport du Secrétaire général insiste sur la nécessité pour toutes les entités du système des Nations Unies d'intégrer une sensibilisation aux questions sexospécifiques dans la formation du personnel du système.  Il faudrait donc que les budgets de formation des Nations Unies disposent de suffisamment de ressources pour atteindre cet objectif.


M. PABLO MACEDO RIBA (Mexique) a salué toutes les entités qui ont œuvré en faveur de l'intégration d'une démarche sexospécifique dans le système des Nations Unies.  Progrès important ayant trait à l'amélioration de la participation des femmes dans les activités politiques et économiques et les mesures prises pour lutter contre la violence à l'égard des femmes.  Il n'en demeure pas moins que subsistent de par le monde de nombreuses discriminations à l'encontre des femmes.  Des millions de femmes continuent d'être victimes de violences, notamment sexuelles, qui restent impunies, a déploré le représentant mexicain.  Le Mexique, en ce qui le concerne, a mis en place un certain nombre de mesures visant à promouvoir la parité entre les sexes.  Au plan international, le Mexique reste pleinement engagé en faveur de la mise en œuvre des instruments internationaux consacrant les droits de la femme.  Le Mexique espère que le Conseil pourra adopter par consensus le texte du projet de résolution consacré à l'introduction d'une perspective sexospécifique dans toutes les politiques et dans tous les programmes du système des Nations Unies, texte pour lequel le Mexique a mené, ces dernières semaines, les négociations.  Le Mexique est préoccupé par les tentatives visant à restructurer l'architecture du système multilatéral chargé des questions sexospécifiques en essayant de faire prévaloir certaines entités sur d'autres, a ajouté le représentant mexicain.


M. S.V. BEREZNOY (Fédération de Russie) a déclaré que son pays appuie pleinement la mise en œuvre des conclusions de la vingt-troisième session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée aux femmes, tout en constatant que malgré les progrès concrets réalisés dans le domaine, la communauté internationale n'est pas encore arrivée à concrétiser une parité réelle.  Le représentant a fait valoir que la Russie a adopté à cet égard une stratégie nationale reflétant notamment les objectifs du Millénaire pour le développement.  La Commission de la condition de la femme effectue un travail utile qui doit être renforcé dans le sens d'une meilleure correspondance avec la réalité, a dit le représentant.  La Russie accorde par ailleurs une grande importance aux travaux du Comité pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, a-t-il ajouté.  Depuis cinq ans, la Russie a mis en place une politique de stabilisation macroéconomique qui a notamment permis une croissance de l'emploi des femmes.  Le président Poutine a en outre présenté un plan de développement démographique.  Le représentant russe a enfin fait valoir la bonne coopération que la Russie entretient avec les institutions des Nations Unies chargées de la promotion de la femme.


MME DINAR SINURAT (Indonésie) s'est félicitée des efforts déployés en vue de faire évoluer, par diverses activités dans le domaine de la formation, l'attitude du personnel des Nations Unies vis-à-vis des questions relatives à la sexospécificité.  La formation n'est certes pas la solution universelle mais elle reste l'une des méthodes les plus efficaces pour faire évoluer les attitudes et les autorités pertinentes au sein des Nations Unies.  En Indonésie, a poursuivi la représentante, l'autonomisation des femmes est devenue une priorité nationale.  La représentante a en outre souligné que tant les pays d'origine que les pays d'accueil ont une responsabilité à partager pour ce qui est de la sécurité des femmes qui émigrent.  Elle a insisté sur la nécessité d'examiner de manière plus approfondie les conditions de vie et de travail des femmes qui émigrent pour trouver du travail. 


MME ROSA ELIZABETH GONZÁLEZ (République dominicaine) s'est félicitée des progrès enregistrés par l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW), qui a toujours su adapter ses méthodes à l'évolution de la place de la femme dans le développement.  L'Institut continue d'être exposé aux incertitudes financières liées aux problèmes généraux de financement des Nations Unies.  Les institutions qui ne sont pas financées par le budget ordinaire des Nations Unies sont d'ailleurs toutes confrontées à ces difficultés et doivent compter sur les contributions volontaires des États.  L'Institut est la seule institution des Nations Unies dont la mission est de faire des recherches visant à l'amélioration de la situation des femmes.  Les États membres, a dit la représentante, doivent maintenant assumer leurs responsabilités et assurer les ressources humaines et financières nécessaires à la poursuite des activités de l'INSTRAW.


MME CARMEN MORENO (Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme – INSTRAW) a rappelé que l'intégration des questions sexospécifiques dans les politiques de développement rend ces politiques plus durables.  L'ECOSOC doit veiller à renforcer l'architecture des Nations Unies en matière de sexospécificité de manière à parvenir à l'égalité entre les sexes et à assurer la participation des femmes à travers le monde.  L'INSTRAW a engagé une série de recherches destinées à analyser les dimensions sexospécifiques du transfert par les migrants des revenus obtenus à l'étranger, a indiqué Mme Moreno.  Grâce à ce programme, l'Institut entend faire la lumière sur la contribution économique des femmes migrantes, a-t-elle précisé.  Elle a évoqué la première de cette série d'étude, qui porte plus particulièrement sur les migrations de la République dominicaine vers l'Espagne: migrations fortement féminisées puisque 85% des Dominicains ayant une résidence légale en Espagne sont des femmes.


MME LUNTAN BAYARMAA (Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) s'es félicitée que le rapport du Secrétaire général met l'accent sur la formation dans l'application d'une dimension sexospécifique.  La Fédération a elle-même engagé des programmes dans le même sens.  Elle a aussi décidé de renforcer ses propres capacités de gestion des suites des catastrophes.  La promotion de la femme dépend d'autres mesures prises dans les domaines de la santé et de l'emploi, a dit la représentante.  Il convient de renforcer les capacités des femmes au sein des collectivités locales, afin qu'elles puissent se protéger elles-mêmes des conséquences des catastrophes.  Une évaluation menée en Asie du Sud montre quelles sont les raisons qui empêchent les femmes de participer pleinement aux activités de la Croix-Rouge, raisons aussi bien pratiques que traditionnelles, liées à l'attribution des rôles sociaux.  Les Sociétés s'intéressent aussi au rôle des femmes dans les situations de reconstruction après-conflits, a dit la représentante.


Adoption de textes soumis par la Commission de la condition de la femme


Le Conseil a décidé de transmettre à l'Assemblée générale le résumé de la Table ronde de haut niveau sur les dimensions sexospécifiques des migrations internationales que la Commission de la condition de la femme a tenue le 2 mars dernier, tel que présenté par la Présidente de la Commission, en vue du dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement qui doit se tenir à New York les 14 et 15 septembre prochain (ce résumé figure dans le rapport de la Commission de la condition de la femme E/2006/27).


Par une résolution portant sur la situation des femmes et des filles en Afghanistan (projet de résolution I du rapport E/2006/27), le Conseil prend note avec satisfaction du rapport du Secrétaire général sur la situation des femmes et des filles en Afghanistan, se félicite des mentions faites à la situation des femmes et des filles dans les résolutions 60/32 A et B de l'Assemblée générale et invite le Secrétaire général à prendre en compte une démarche soucieuse d'équité entre les sexes lorsqu'il établira les rapports demandés par l'Assemblée générale et d'y prévoir une section portant spécifiquement sur les questions de fond relatives à la situation des femmes et des filles en Afghanistan.


Aux termes de sa résolution sur la situation des Palestiniennes et l'aide à leur apporter(projet de résolution II du rapport E/2006/27), adoptée par 38 voix pour, deux contre et une abstention, le Conseil demande aux parties en cause, ainsi qu'à la communauté internationale, de déployer tous les efforts voulus pour assurer la pleine reprise du processus de paix sur la base des éléments convenus et du terrain d'entente déjà trouvé, et préconise des mesures visant à améliorer de façon tangible la difficile situation sur le terrain et les conditions de vie des Palestiniennes et de leur famille.  Le Conseil exige notamment qu'Israël, puissance occupante, respecte pleinement les dispositions et principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, des Règlements annexés à la quatrième Convention de La Haye et de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre afin de protéger les droits des Palestiniennes et de leur famille.  Il demande à Israël de prendre des mesures pour que les femmes et les enfants palestiniens réfugiés et déplacés puissent tous regagner leurs foyers et recouvrer leurs biens et demande également à la communauté internationale de continuer à fournir d'urgence l'assistance et les services nécessaires pour soulager la crise humanitaire aiguë à laquelle sont confrontées les Palestiniennes et leur famille.



Ont voté pour (38): Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Angola, Arabie saoudite, Autriche, Belgique, Belize, Bénin, Chine, Colombie, Costa Rica, Cuba, Espagne, Fédération de Russie, France, Guyana, Inde, Indonésie, Islande, Italie, Japon, Lituanie, Madagascar, Mauritanie, Mexique, Namibie, Nigéria, Pakistan, Panama, Paraguay, République de Corée, République Tchèque, Royaume-Uni, Sri Lanka, Thaïlande, Tunisie et Turquie.


Ont voté contre (2): Australie et États-Unis d'Amérique.


Abstentions (1): Haïti.


Par une résolution portant sur les futures organisations des travaux et méthodes de travail de la Commission de la condition de la femme (projet de résolution III du rapport E/2006/27), le Conseil décide qu'à compter de sa cinquante et unième session, la Commission de la condition de la femme examinera à chacune de ses sessions un thème prioritaire s'inspirant du Programme d'action de Beijing et du Document final de la vingt-troisième session extraordinaire de l'Assemblée générale.  Le Conseil décide également que la Commission continuera de tenir annuellement un débat général sur la suite donnée à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et à la vingt-troisième session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée «Les femmes en l'an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle», et qu'elle examinera chaque année des moyens d'accélérer la mise en œuvre des engagements précédemment pris s'agissant du thème prioritaire par le biais, entre autres, d'une table ronde interactive devant identifier les principales initiatives permettant d'accélérer leur mise en œuvre.


Par une décision (projet de décision I du rapport E/2006/27), le Conseil prend note du rapport de la Commission de la condition de la femme sur les travaux de sa cinquantième session et approuve l'ordre du jour provisoire et la documentation pour la cinquantième et unième session de la Commission, tels que reproduits dans le texte original du document.


Explications de vote


M. TERRY MILLER (États-Unis) a déclaré que son pays, préoccupé par la situation des femmes palestiniennes, contribue financièrement à l'amélioration de la situation du peuple palestinien en général.  Le texte de la résolution est cependant déséquilibré, ce qui a motivé le refus des États-Unis de l'appuyer.


M. GUY MAXWELL O'BRIEN (Australie) a dit que son pays est très préoccupé par la situation des femmes palestiniennes et qu'il aide financièrement le peuple palestinien.  Cependant, le texte de la résolution étant déséquilibré et n'étant pas en mesure de contribuer au redressement de la situation, l'Australie a dû voter contre l'adoption de la résolution.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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