ECOSOC/6212

L'ECOSOC ADOPTE UNE DÉCLARATION MINISTÉRIELLE SUR LA CRÉATION D'UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE AU PLEIN-EMPLOI ET À UN TRAVAIL DÉCENT

5 juillet 2006
Conseil économique et socialECOSOC/6212
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil économique et social

Session de fond de 2006 – après-midi


L'ECOSOC ADOPTE UNE DÉCLARATION MINISTÉRIELLE SUR LA CRÉATION D'UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE AU PLEIN-EMPLOI ET À UN TRAVAIL DÉCENT


(Publié tel que reçu)


GENÈVE, 5 juillet (Service d’information des Nations Unies) -- Le Conseil économique et social a conclu, ce soir, son débat de haut niveau en adoptant une déclaration ministérielle sur le thème du débat de haut niveau de cette année, qui était consacré à la création, aux niveaux national et international, d'un environnement qui se prête à un plein-emploi productif et à un travail décent pour tous, et son impact sur le développement durable.


Dans cette déclaration ministérielle, les ministres et chefs de délégations qui ont participé au débat de haut niveau soulignent qu'un environnement soutenant l'investissement, la croissance et l'esprit d'entreprise est essentiel pour la création de nouvelles possibilités d'emploi.  Ils reconnaissent que le plein emploi productif et le travail décent pour tous, qui comprennent la protection sociale, les principes et droits fondamentaux au travail et le dialogue social, sont des éléments clefs du développement durable pour tous les pays et constituent dès lors un objectif prioritaire de la coopération internationale.  Ils soutiennent en outre fermement une mondialisation équitable et se disent résolus à faire des objectifs du plein emploi productif et du travail décent pour tous un objectif central de leurs politiques nationales et internationales pertinentes ainsi que de leurs stratégies nationales de développement, notamment celles concernant l'éradication de la pauvreté. 


Les participants au débat de haut niveau soulignent en outre l'importance du lien entre migrations internationales et développement et appréhendent le dialogue de haut niveau que l'Assemblée générale tiendra les 13 et 14 septembre sur le thème des migrations internationales et du développement comme une occasion de débattre des aspects multilatéraux de ces questions.  Ils reconnaissent par ailleurs que la bonne gouvernance au niveau international est essentielle pour parvenir au développement durable.  Ils réaffirment que des politiques économiques saines, de solides institutions démocratiques répondant aux besoins des populations ainsi que des infrastructures améliorées sont autant de bases pour une croissance économique durable et pour l'éradication de la pauvreté ainsi que pour la création d'emplois.  Ils réaffirment également que la paix et la sécurité, la stabilité interne, le respect des droits de l'homme, la primauté du droit, l'égalité entre les sexes ainsi que des politiques orientées vers le marché et un engagement global en faveur de sociétés justes et démocratiques sont aussi essentiels et se renforcent mutuellement.


Ont également pris la parole les responsables du Fonds international de développement agricole, de l'Organisation internationale pour les migrations, de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel et du Programme alimentaire mondial, ainsi que des représentants du Fonds des Nations Unies pour la population, de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, du Comité inter-États de la Communauté des États indépendants et de la Confédération internationale des syndicats libres.


À sa prochaine séance, demain matin à 10 heures, le Conseil économique et social tiendra un dialogue avec les secrétaires exécutifs des commissions régionales sur le thème suivant: «La dimension régionale de la création d’un environnement qui se prête à un plein-emploi productif et un travail décent pour tous, et son impact sur le développement durable».



Déclaration ministérielle


Dans leur déclaration ministérielle sur le segment de haut niveau de la session de fond du Conseil économique et social de 2006, les ministres et chefs de délégations ayant participé au débat de haut niveau - consacré à la création, aux niveaux national et international, d'un environnement qui se prête à un plein emploi productif et un travail décent pour tous, et son impact sur le développement durable - se disent convaincus de l'urgente nécessité qu'il y a à créer, aux niveaux national et international, un environnement propice à la réalisation du plein emploi productif et du travail décent pour tous en tant que base pour le développement durable.  Un environnement soutenant l'investissement, la croissance et l'esprit d'entreprise est essentiel pour la création de nouvelles possibilités d'emploi, soulignent-ils.  Ils reconnaissent que le plein emploi productif et le travail décent pour tous, qui comprennent la protection sociale, les principes et droits fondamentaux au travail et le dialogue social, sont des éléments clefs du développement durable pour tous les pays et constituent dès lors un objectif prioritaire de la coopération internationale.  Ils reconnaissent l'ordre du jour de l'Organisation internationale du travail (OIT) concernant le travail décent comme étant un instrument important pour parvenir à l'objectif du plein emploi productif et du travail décent pour tous.  Ils soutiennent en outre fermement une mondialisation équitable et se disent résolus à faire des objectifs du plein emploi productif et du travail décent pour tous un objectif central de leurs politiques nationales et internationales pertinentes ainsi que de leurs stratégies nationales de développement, notamment celles concernant l'éradication de la pauvreté.


Les ministres et chefs de délégations ayant participé au segment de haut niveau se disent résolus à promouvoir le plein emploi productif et le travail décent pour tous en respectant, en promouvant et en réalisant les principes contenus dans la Déclaration sur les principes et droits fondamentaux au travail de l'OIT; en consentant des efforts continus en faveur de la ratification et de la pleine mise en œuvre des conventions de l'OIT concernant le respect des principes et droits fondamentaux au travail - à savoir la liberté syndicale et la reconnaissance effective du droit de s'organiser collectivement, l'élimination de toutes les formes de travail forcé ou obligatoire ainsi que l'élimination du travail des enfants et de la discrimination en matière d'emploi; et en envisageant la ratification et la pleine mise en œuvre d'autres conventions de l'OIT relatives aux droits des femmes, des jeunes, des personnes handicapées, des migrants et des peuples autochtones en matière d'emploi.  Les ministres et chefs de délégations ayant participé au segment de haut niveau réaffirment en outre que les politiques macroéconomiques devraient notamment soutenir la création d'emplois.  Ils réaffirment par ailleurs leur détermination à promouvoir l'égalité entre les sexes et la création de capacités des femmes et des jeunes filles.  Notant que près de la moitié des chômeurs à travers le monde sont des jeunes, ils se disent déterminés à intégrer l'emploi des jeunes dans les stratégies nationales de développement et à élaborer des politiques et des programmes visant à améliorer l'employabilité des jeunes, notamment par le biais de l'éducation, de la formation et d'un apprentissage tout au long de la vie qui réponde aux exigences du marché du travail. 


Les ministres et chefs de délégations participants soulignent en outre l'importance du lien entre migrations internationales et développement et appréhendent le dialogue de haut niveau que l'Assemblée générale tiendra les 13 et 14 septembre sur le thème des migrations internationales et du développement comme une occasion de débattre des aspects multilatéraux de ces questions.  Ils reconnaissent par ailleurs que la bonne gouvernance au niveau international est essentielle pour parvenir au développement durable.  Afin d'assurer un environnement économique international dynamique et propice, la communauté internationale devrait prendre toutes les mesures nécessaires et appropriées, notamment en soutenant les réformes structurelles et macroéconomiques, en trouvant une solution globale au problème de la dette extérieure et en accroissant l'accès des pays en développement aux marchés, soulignent-ils.  Ils lancent un appel à tous les pays pour qu'ils promeuvent la bonne gouvernance, qui est essentielle pour le développement durable.  Ils réaffirment que des politiques économiques saines, de solides institutions démocratiques répondant aux besoins des populations ainsi que des infrastructures améliorées sont autant de bases pour une croissance économique durable et pour l'éradication de la pauvreté ainsi que pour la création d'emplois.  Ils réaffirment également que la paix et la sécurité, la stabilité interne, le respect des droits de l'homme, la primauté du droit, l'égalité entre les sexes ainsi que des politiques orientées vers le marché et un engagement global en faveur de sociétés justes et démocratiques sont aussi essentiels et se renforcent mutuellement.  Les ministres et chefs de délégations participants reconnaissent par ailleurs que des institutions et réglementations appropriées, notamment des cadres pour le dialogue social, sont des éléments importants pour un fonctionnement effectif et équitable des marchés du travail.  Cela inclut l'adoption et la mise en œuvre de lois du travail protégeant les droits des travailleurs, précisent-ils.  Ils reconnaissent que dans le contexte de la mondialisation, les pays ont besoin d'élaborer des politiques qui leur permettent de poursuivre à la fois les objectifs d'efficacité économique et de sécurité sociale et de développer des systèmes de protection sociale assurant une couverture plus large et effective.  Ils réaffirment par ailleurs qu'avec les trois-quarts des pauvres du monde qui vivent dans les régions agricoles et rurales, essentiellement dans les pays en développement, le développement agricole et rural devrait faire partie intégrante des politiques de développement nationales et internationales.  Éradiquer la pauvreté requiert des efforts urgents pour améliorer la productivité et accroître les revenus des secteurs ruraux fermiers ou non.  Cela devrait notamment inclure d'améliorer de manière significative l'accès aux marchés et de réduire, en vue de les éliminer, toutes les formes de subventions à l'exportation.


Les ministres et chefs de délégations reconnaissent que l'interdépendance croissante des économies nationales dans un monde globalisé et l'apparition de régimes fondés sur des règles dans des relations économiques internationales ont signifié que la place pour des politiques nationales, particulièrement dans les secteurs du commerce, des investissements et du développement industriel, est maintenant souvent encadrée par des disciplines et des engagements au niveau international et la conjoncture du marché mondial.  Il est particulièrement important pour les pays en voie de développement, en fonction des objectifs de développement, de tenir compte de l'indispensable équilibre entre les politiques nationales et les disciplines et engagements internationaux.


Les participants au débat de haut niveau s'engagent à encourager davantage d'investissements directs, y compris l'investissement direct étranger dans les pays en voie de développement et les pays à économies de transition pour soutenir leurs activités de développement et augmenter les avantages qu'ils peuvent tirer de tels investissements.  Ils s'engagent à promouvoir et faciliter, selon que de besoin, l'accès à la mise au point, au transfert et à la diffusion des technologies, y compris les technologies sûres, aux pays en voie de développement et aux pays à économies de transition, à des conditions favorables, notamment des conditions préférentielles. 


Les ministres et chefs de délégations reconnaissent le rôle essentiel que le secteur privé peut jouer par de nouveaux investissements, la création d'emploi et le financement pour le développement.  Ils soulignent aussi l'importance de favoriser la responsabilisation des entreprises.  Ils encouragent des méthodes de gestion responsables telles que celles prévues dans le Pacte mondial et invitent le secteur privé à prendre en compte, non seulement les conséquences économiques et financières de leurs activités mais également leur incidence sur les plans social, du développement, des droits de l'homme, de la sexospécifité et de l'environnement.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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