DSG/SM/280-GA/COL/3129

AVEC 16 TERRITOIRES TOUJOURS INDÉCIS SUR LEUR AVENIR, L’ACTION DES NATIONS UNIES EN MATIÈRE DE DÈCOLONISATION DEMEURE INACHEVÉE, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE

23/2/2006
Vice-Secrétaire généraleDSG/SM/280
GA/COL/3129
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AVEC 16 TERRITOIRES TOUJOURS INDÉCIS SUR LEUR AVENIR, L’ACTION DES NATIONS UNIES EN MATIÈRE DE DÈCOLONISATION DEMEURE INACHEVÉE, DÉCLARE LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE


(Publié le 13 mars – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte de l’allocution que la Vice-Secrétaire générale Mme Louise Fréchette, a prononcée à l’ouverture de la session 2006 du Comité spécial de la décolonisation, le 23 février à New York:


Au fil des années, plus de 80 millions de personnes dans le monde ont exercé leur droit à l’autodétermination sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies.  Il s’agit là d’un bilan dont nous tous, à l’ONU, pouvons être fiers à juste titre.  Pourtant, avec 16 territoires non autonomes toujours indécis sur leur avenir, notre action en matière de décolonisation reste inachevée.


C’est pourquoi, au nom du Secrétaire général, j’ai le plaisir de me joindre aujourd’hui au Comité spécial, à l’occasion de l’ouverture de sa nouvelle session.  Les activités du Comité visant à promouvoir les idéaux d’autodétermination tels qu’ils sont consacrés dans la Déclaration sur la décolonisation de 1960 constituent la base de notre travail dans ce domaine.


Le Comité se réunit à point nommé: pour comprendre que la décolonisation est un processus en cours, il suffit de regarder ce qui s’est passé récemment dans le territoire des Tokélaou, dans le Pacifique.  La semaine dernière, les Tokélaou ont organisé un référendum sur une mesure leur accordant l’autonomie dans le cadre d’une libre association avec la Nouvelle-Zélande, sa puissance administrante.  Le référendum, qui, de l’avis de l’ONU, a reflété équitablement la volonté du peuple des Tokélaou, n’a pas permis de dégager la majorité des deux tiers indispensable à toute modification du statut du territoire.  Mais l’organisation du référendum, rendue possible en partie grâce à l’attachement du Comité spécial aux principes de la Déclaration sur la décolonisation, a mis en évidence la nécessité de continuer à accorder à tous les peuples de tous les territoires non autonomes le droit à l’autodétermination.


Vous savez sans doute que le Secrétaire général a déjà salué les efforts conjugués du Gouvernement néo-zélandais et du Comité spécial de la décolonisation qui ont permis de tenir ce référendum.  Le Secrétaire général estime qu’il était important que le peuple des Tokélaou puisse s’exprimer, et il a souhaité que le Gouvernement néo-zélandais et le peuple des Tokélaou poursuivent un dialogue constructif sur la question de l’autodétermination.


Le référendum des Tokélaou est particulièrement satisfaisant en raison de l’esprit constructif avec lequel le Gouvernement néo-zélandais et le peuple des Tokélaou ont abordé cette question délicate.  Nous espérons que l’exemple des Tokélaou aidera d’autres puissances administrantes et les territoires dont elles ont la charge à aller de l’avant.  Aujourd’hui, j’invite une nouvelle fois toutes les puissances administrantes à travailler avec le Comité pour faire en sorte que les points de vue des peuples des territoires encore non autonomes soient enfin entendus.


À cet égard, je note avec satisfaction que, par le biais de sa récente mission aux Bermudes et de sa prochaine visite aux îles Turques et Caïques, ainsi que par d’autres moyens, le Comité ne cesse d’informer les habitants des territoires non autonomes de l’option de l’autodétermination.  Je suis particulièrement heureuse que le Gouvernement du Timor-Leste ait proposé d’accueillir le prochain séminaire régional du Pacifique.  Ce n’est qu’en 2002 que le Timor-Leste a pris sa place de membre à part entière dans la communauté internationale.  Ce comité a joué un rôle déterminant en se faisant l’écho des aspirations du peuple timorais, et il est doublement satisfaisant de constater que cette nouvelle nation sert à présent de cadre à nos débats sur l’autodétermination.


Je félicite le Comité spécial de la décolonisation pour son travail acharné et lui adresse tous mes vœux de réussite pour l’année à venir.  Pour notre part, nous tous, au Secrétariat, nous ferons tout notre possible pour vous aider dans votre travail.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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