SG/T/2431

ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU SRI LANKA, 7-9 JANVIER 2005

11/01/2005
Communiqué de presse
SG/T/2431


ACTIVITÉS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AU SRI LANKA, 7-9 JANVIER 2005


Le Secrétaire général, M. Kofi Annan et son épouse Nane, sont arrivés à Colombo, au Sri Lanka, vendredi 7 janvier dans la soirée, en provenance de Jakarta.  Samedi matin, il a passé en revue les efforts de coordination de l’aide aux victimes du tsunami du 26 décembre, avec les représentants d’une dizaine d’institutions des Nations Unies et de la Banque asiatique de développement.


Il a ensuite survolé la côte ouest du pays en hélicoptère, jusqu’au district de Hambantota, dans le sud-est, où l’a rejoint le Premier Ministre sri-lankais, Mahinda Rajapaksa, lui-même originaire de la région, et où 4 500 personnes ont été tuées et 27 000 déplacées, sur un total d’un demi million d’habitants.  Il a parcouru la plage la plus touchée par les destructions, puis a visité la mosquée Cabeer Jumma, dans laquelle une centaine de familles de toutes confessions ont trouvé refuge.  Mille corps ont été enterrés dans une fosse commune derrière le bâtiment.  Le Secrétaire général, accompagné du Premier Ministre et de James Wolfensohn, Président de la Banque mondiale, a écouté les dirigeants de trois religions exprimer les besoins de leur communauté respective.  Une responsable de coopérative de femmes lui a expliqué que l’ONU et les ONG avaient été présentes sur place dès le premier jour, dans l’après-midi du 26 décembre.


La délégation s’est ensuite rendue à Trincomalee, dans le nord-est de l’île, où la population se partage entre un tiers de Cingalais, un tiers de Tamouls et un tiers de Musulmans.  Le nombre de morts est relativement modeste –452 et 150 disparus– mais les dégâts sont considérables, avec 5 000 maisons partiellement ou totalement détruites et 35 000 déplacés.  « Les enfants ont beaucoup enduré », a déclaré le Secrétaire général en visitant une école qui a bénéficié de l’assistance de Programme alimentaire mondial (PAM), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR).  « Ils sont en état de choc, traumatisés, nous devons les aider à dépasser cet état et faire en sorte qu’ils puissent à nouveau vivre leur vie d’enfants », a-t-il ajouté.


De retour à Colombo, M. Annan a été reçu à dîner par la Présidente du Sri Lanka, Mme Chandrika Bandaranaika Kumaratunga.  Au deuxième et dernier jour de sa visite, il a eu des entretiens avec le chef de l’Alliance nationale tamoule, R. Sampanthan, puis avec un dirigeant de l’opposition, Ranil Wicremasinghe.  Il a ensuite rencontré les représentants d’une trentaine d’ONG nationales et internationales.  Ces trois réunions ont permis de faire émerger de nouvelles idées dans la coordination des secours et ont laissé espérer que les efforts communs pour surmonter la catastrophe puissent donner un nouvel élan au processus de paix entre le Gouvernement et les rebelles tamouls dans le nord.  Le Secrétaire général a ensuite été reçu par la Présidente Kumaratunga, qui lui a présenté le Centre des opérations nationales, chargé de coordonner l’aide, y compris celle des ONG.  Elle a indiqué que les maisons seraient reconstruites sur une bande de 300 mètres le long des côtes.


Au cours d’une conférence de presse achevant sa visite, M. Annan a déclaré que la catastrophe provoquée par le tsunami « transcendait les divisions qui ont longtemps déchiré le pays ».  Il a émis le vœu que les responsables politiques, à l’image de la population, travaillent main dans la main dans l’effort de reconstruction.  Interrogé sur son absence dans le nord du pays, tenu par les rebelles, il a expliqué qu’il n’avait séjourné que 48 heures au Sri Lanka et qu’il espérait revenir et visiter tout le pays « pour célébrer la paix ».  Il a estimé que les efforts conjoints de secours présentaient une opportunité pour relancer le processus de paix.


Le Secrétaire général s’est ensuite envolé pour les îles Maldives, troisième et dernière étape de sa tournée dans les pays touchés par le tsunami.


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