SC/8442-AFR/1210

DÉCLARATION À LA PRESSE PAR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR SUR L’ÉTHIOPIE ET L’ÉRYTHRÉE

11/07/2005
Communiqué de presse
SC/8442
AFR/1210


DÉCLARATION À LA PRESSE PAR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR  L’ÉTHIOPIE ET L’ÉRYTHRÉE


Vous trouverez ci-après la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité, Adamantios Th. Vassilakis (Grèce), sur l’Éthiopie et l’Érythrée


Les membres du Conseil de sécurité, réunis en séance de consultations le 11 juillet 2005, ont entendu un exposé du Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix sur la situation entre l’Éthiopie et l’Érythrée.


Les membres du Conseil notent avec une profonde préoccupation l’absence persistante de progrès dans l’application de la décision définitive et contraignante de la Commission du tracé de la frontière entre l’Érythrée et l’Éthiopie et engagent l’Éthiopie à accepter pleinement et les deux parties à appliquer complètement cette décision.


Les membres du Conseil encouragent les deux parties à s’employer à normaliser pleinement leurs relations, notamment en engageant un dialogue, comme le demande la résolution 1586 (2005).


Les membres du Conseil expriment leur préoccupation face aux récents échanges de tir survenus dans la Zone de sécurité temporaire. Ils demandent aux deux parties de s'abstenir de toute action qui pourrait faire monter la tension entre leurs pays. À cet égard, ils expriment leur préoccupation face à la concentration persistante de troupes dans les secteurs adjacents à la Zone de sécurité temporaire.


Les membres du Conseil notent que les restrictions imposées à la liberté de circulation du personnel de la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (la MINUEE) ont diminué, mais soulignent que plusieurs autres questions pendantes, comme celle des vols directs entre Addis-Abeba et Asmara, attendent encore d’être réglées. Ils expriment aussi leur préoccupation face aux restrictions récemment imposées au contingent de police militaire de la MINUEE à Asmara.


Les membres du Conseil demandent à l’Érythrée de revenir sur sa décision de fermeture de la route qui va d’Asmara à Barentu par Keren, et d’accorder tous privilèges et immunités au personnel de la MINUEE afin qu’il puisse s’acquitter de son mandat.


Les membres du Conseil notent, parmi les options susceptibles de résoudre le blocage du processus de paix, la possibilité, le moment venu, d’effectuer une visite en Éthiopie et en Érythrée, ainsi que celle de réunir les témoins de la signature de l’Accord d’Alger.


Les membres du Conseil se déclarent préoccupés par l’insécurité alimentaire qui affecte l’Éthiopie et l’Érythrée et risque d’être un facteur d’aggravation de l'instabilité, et ils invitent les États Membres à soutenir généreusement tant les activités humanitaires que les activités de développement afin d’améliorer la sécurité alimentaire en Éthiopie et en Érythrée.


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