DSG/SM/277

LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE VOIT DANS LA REMISE D’UN PRIX À L’ONG « ACTION MONDIALE CONTRE LA PAUVRETÉ » UNE RECONNAISSANCE BIENVENUE DE L’IMPORTANCE DU RÔLE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE

08/12/2005
Vice-Secrétaire généraleDSG/SM/277
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE VOIT DANS LA REMISE D’UN PRIX À L’ONG « ACTION MONDIALE CONTRE LA PAUVRETÉ » UNE RECONNAISSANCE BIENVENUE DE L’IMPORTANCE DU RÔLE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE


(Publié le 20 décembre – retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée par la Vice-Secrétaire générale, Louise Fréchette, à l’occasion de la remise par l’agence d’informations Inter Press Service à l’Action mondiale contre la pauvreté (AMCP), le 7 décembre, à New York, du prix de l’Engagement international 2005:


Je me réjouis d’être parmi vous pour la remise de ce prix à Action mondiale contre la pauvreté, que préside mon ami Kumi Naidoo.


Plus encore qu’un prix largement mérité, il s’agit là d’une reconnaissance judicieuse de l’importance du rôle de la société civile dans la lutte contre la pauvreté, les maladies et l’illettrisme : en d’autres termes, de l’importance de sa contribution à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.


Ces objectifs, nous le savons, ne peuvent être atteints par la seule action des États ou de l’ONU: la société civile et les dirigeants locaux, le secteur privé et les parlementaires, tous ceux dont l’action peut être déterminante sur le terrain doivent se les approprier.


C’est précisément ce que Action mondiale contre la pauvreté a réussi à faire.


L’AMCP a donné l’impulsion d’un mouvement qui, en moins d’un an, s’est étendu à plus de 70 pays.  Elle a réuni des associations issues de toutes les composantes de la société civile: syndicats, associations de terrain et communautés religieuses y côtoient des ONG internationales, des organismes de recherche et de communication, ou encore des mouvements politiques.  Elle a fait passer son message de telle manière que chacun, hommes, femmes et enfants, à New York comme à New Delhi, puisse le comprendre et l’adopter.  Elle a réuni les uns et les autres pour demander d’une seule voix le renforcement de l’aide au développement, l’amélioration de son efficacité et l’annulation de la dette.


En d’autres termes, elle a contribué à porter les Objectifs du Millénaire sur la place publique et à mettre les gouvernements face à leurs responsabilités.


Ces succès sont particulièrement importants en cette année cruciale pour les Objectifs du Millénaire.  Au mois de septembre, le Sommet mondial a été l’occasion pour tous les gouvernements, que ce soit ceux des pays développés ou ceux des pays en développement, de réaffirmer sans équivoque d’une part leur détermination à réaliser les Objectifs du Millénaire d’ici à 2015, et d’autre part l’importance du partenariat mondial pour le développement, sans lequel il serait pratiquement impossible d’atteindre ces objectifs.


Si ces progrès ont pu être réalisés, c’est notamment grâce à Action mondiale contre la pauvreté et à la pression considérable qu’elle a exercée sur les dirigeants du monde entier afin qu’ils prennent des mesures énergiques pour atteindre les Objectifs du Millénaire d’ici à 2015.


Cependant, et malgré les progrès sensibles réalisés dans les domaines de l’aide publique au développement et de la dette, il manque encore un élément essentiel, à savoir une avancée en matière de commerce international.  Nous avons encore de réels progrès à faire si nous voulons que les règles du commerce international profitent vraiment aux pauvres et aux pays en développement.


Le dénouement de cette affaire est attendu dans moins d’une semaine, lors de la réunion à Hong Kong de la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce, au cours de laquelle devra être établie une feuille de route pour la conclusion d’ici à la fin de l’année 2006 du cycle des négociations commerciales axées sur le développement.


Les gouvernements des pays développés doivent entendre directement de leurs citoyens que ce n’est qu’au prix du démantèlement des barrières agricoles et des subventions qui faussent les échanges commerciaux que l’on pourra atteindre les Objectifs du Millénaire, et c’est là toute l’importance des mouvements comme l’AMCP.


Dans plusieurs autres domaines également, les campagnes menées par la société civile en association avec l’AMCP ont un rôle clef à jouer.  Au fur et à mesure que nous nous acheminons vers la réalisation des objectifs, il devient capital de dégager des ressources supplémentaires et de s’assurer qu’elles parviennent réellement aux pauvres.


Par ailleurs, après la couverture médiatique du développement et des Objectifs du Millénaire qu’ont assurée pendant toute une année le Sommet du G-8 et le Sommet mondial, il est important de continuer de focaliser les médias sur ces questions en 2006 et au-delà.


Et à chaque instant, il est indispensable que vous restiez au plus près des populations que vous représentez, pour pouvoir faire entendre la voix de ceux qui vivent dans la pauvreté en Afrique, en Asie et en Amérique latine.


Enfin, l’AMCP est l’illustration d’un partenariat précieux, hors du commun, entre la Campagne pour la réalisation des Objectifs du Millénaire et la société civile.  L’ONU souhaite approfondir et élargir ses relations avec les acteurs non étatiques, et nous serons heureux de renforcer notre partenariat avec vous dans les années à venir, en préservant le respect de l’indépendance et de l’identité de chacun et en conjuguant nos forces pour faire avancer la cause que nous partageons: la réalisation des Objectifs du Millénaire.


C’est dans cet esprit que je tiens à remercier chacun d’entre vous pour votre détermination, et à vous souhaiter tout le succès possible dans la poursuite de la mission que nous avons en partage.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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