CS/8390

LE CONSEIL APPELLE TOUTES LES PARTIES AU BURUNDI À NE MÉNAGER AUCUN EFFORT POUR LE SUCCÈS DE LA TRANSITION ET DE LA RÉCONCILIATION NATIONALE

23/05/2005
Communiqué de presse
CS/8390

Conseil de sécurité

5184e séance – après-midi


LE CONSEIL APPELLE TOUTES LES PARTIES AU BURUNDI À NE MÉNAGER AUCUN EFFORT POUR LE SUCCÈS DE LA TRANSITION ET DE LA RÉCONCILIATION NATIONALE


Il prend note de l’engagement du Président burundais

et du chef de la rébellion du Palipehutu-FNL à cesser les hostilités


À l’issue de consultations officieuses sur le Burundi, la Présidente du Conseil de sécurité, Mme Ellen Margrethe Løj du Danemark, a lu, au nom des 15 membres du Conseil, la déclaration suivante:


Le Conseil de sécurité a pris note avec satisfaction de la déclaration signée le 15 mai 2005 à Dar es Salam par le Président burundais, M. Domitien Ndayizeye, et le chef de la rébellion du Palipehutu-FNL, M. Agathon Rwasa.  Il prend note en particulier de l’engagement des deux parties à cesser immédiatement les hostilités, à convenir dans le délai d’un mois d’un cessez-le-feu permanent, et à négocier sans gê­ner le processus électoral.


Le Conseil de sécurité partage l’avis selon lequel cette déclaration est une pre­mière étape qui doit permettre aux FNL de rejoindre rapidement, et de manière négo­ciée, le proces­sus de transition en cours au Burundi.  Il demeure convaincu que la participation des FNL à ce processus facilitera la tenue prochaine des élections, selon le calendrier confirmé lors de la dernière réunion des États membres de l’Initiative régionale pour la paix au Burundi, le 22 avril 2005 à Entebbé.


Le Conseil de sécurité salue la médiation du Président Benjamin Mkapa et du gouvernement de la République-Unie de Tanzanie et, de manière générale, les efforts des États de l’Initiative régionale présidée par le Président ougandais Yoweri Museveni et de la Facilitation conduite par le Vice-Président sud-africain Jacob Zuma, ainsi que ceux déployés par la Représentante spéciale du Secrétaire général, pour faire aboutir le proces­sus de paix et de réconciliation nationale au Burundi.   Il réaffirmel’importance qui s’attache, pour ce processus, à ce qu’il soit mis fin au climat d’impunité au Burundi et dans la région des Grands Lacs.  Le Conseil de sécurité appelle toutes les parties burundaises à ne ménager aucun effort pour assurer le succès de la transition, de la réconciliation nationale, et la sta­bilité du pays sur le long terme.


Rapport du Secrétaire général sur l’Opération des Nations Unies au Burundi (S/2005/328)


Dans ce quatrième rapport sur l’Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB), le Secrétaire général expose les principaux faits survenus depuis son rapport du 8 mars 2005.  En outre, il recommande au Conseil de sécurité la prorogation du mandat de l’ONUB, à son niveau d’effectif actuel, pour une période supplémentaire de six mois, jusqu’au 1er décembre 2005.  L’ONUB, souligne—t-il, continuera par sa présence de jouer un rôle vital, en particulier durant la prochaine période électorale.  Au 10 mai 2005, les effectifs militaires de l’ONUB comptaient 5 378 personnes sur les 5 650 autorisés.  Les principales activités opérationnelles de la composante militaire ont consisté à surveiller l’application des accords de cessez-le-feu, à fournir une assistance pour la distribution de matériel électoral et à appuyer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion.


Le Secrétaire général estime que le Burundi est sur la bonne voie pour devenir un pays stable et pacifique capable d’offrir un meilleur avenir à tous ses citoyens, mais, précise-t-il, le processus de réforme n’est pas encore irréversible.  Les partis burundais doivent ainsi faire preuve de la volonté politique nécessaire pour conclure avec succès le processus de transition et assurer le respect le plus strict du nouveau calendrier électoral.  Selon le Secrétaire général, tous les partis politiques doivent faire preuve de retenue durant la campagne électorale et s’abstenir de toute action susceptible de nuire à la cohésion du processus de transition ou interdite par le code de conduite électorale.  Il est indispensable que les élections se déroulent dans des conditions pacifiques propices à la participation des électeurs, et qu’elles puissent servir de modèle pour les élections qui se dérouleront ultérieurement dans le pays.


Le Secrétaire général se joint également aux chefs d’État de l’Initiative régionale pour souscrire aux efforts entrepris par le Gouvernement de la République-Unie de Tanzanie en vue de faciliter un accord avec le FNL (Rwasa).  Le cessez-le-feu général, accepté par tous les groupes, sera un signe concret de la volonté résolue du FNL de s’associer au processus de paix, estime-t-il.  Par ailleurs, il affirme que le Gouvernement burundais doit trouver une solution au problème dévastateur du fardeau de sa dette, pour que le pays puisse s’engager résolument dans la phase de reconstruction et de développement.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.