AG/10413

LE 27 JANVIER SERA DÉSORMAIS JOURNÉE INTERNATIONALE DE COMMÉMORATION EN MÉMOIRE DES VICTIMES DE L’HOLOCAUSTE, DÉCIDE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

1/11/05
Assemblée généraleAG/10413
Department of Public Information • News and Media Division • New York

Assemblée générale

42e séance plénière - matin


LE 27 JANVIER SERA DÉSORMAIS JOURNÉE INTERNATIONALE DE COMMÉMORATION EN MÉMOIRE DES VICTIMES DE L’HOLOCAUSTE, DÉCIDE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


Il ne faut pas oublier les victimes d’autres génocides, demandent plusieurs délégations


Au terme d’un débat entamé hier, l’Assemblée générale a décidé ce matin que les Nations Unies proclameront le 27 janvier Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste.  Le projet de résolution « Mémoire de l’Holocauste » adopté à cet effet sans vote, avait été présenté hier par le représentant d’Israël.  Celui-ci a exprimé ce matin sa profonde gratitude, au nom des six millions de victimes et des survivants, notamment aux États Membres, parmi lesquels les 104 coauteurs, pour cette résolution historique et universelle.


Le 24 janvier 2005, l’Assemblée générale avait, en sa vingt-huitième session extraordinaire, organisé une manifestation exceptionnelle en commémoration du soixantième anniversaire de la libération des camps de concentration nazis.  Rappelant dans son Préambule cet événement, ainsi que des disposition clefs tirées d’instruments juridiques internationaux sur les droits de l’homme, la résolution demande aux États Membres d’élaborer des programmes d’éducation qui graveront dans l’esprit des générations futures les leçons de l’Holocauste afin d’aider à prévenir les actes de génocide.  Dans le même esprit, elle invite également le Secrétaire général à mettre en place un programme de communication intitulé l’Holocauste et les Nations Unies ainsi que des mesures qui inciteront la société civile à se mobiliser pour garder vivante la mémoire de l’Holocauste. 


De nombreuses interventions ont, de fait, porté sur le double thème d’un devoir de mémoire dynamique, incitant la communauté internationale à tirer des leçons du passé, et celui d’un devoir de vigilance.  Le but de cette commémoration, a estimé la déléguée de la Chine, n’était pas de prolonger la haine mais d’utiliser plutôt l’Histoire comme un miroir et de se tourner vers le futur.  Ce regard vers l’avenir passe non seulement par une lutte contre l’oppression et les préjugés où qu’ils se produisent, a observé le représentant du Brésil, mais également par la vigilance et l’éducation.  Selon le représentant de l’Argentine, si nous voulons éviter que le cycle de violence nous ramène à l’Holocauste, il faut rester vigilant et protéger les droits de l’homme à tout moment et en toute circonstances.  Estimant pour sa part que l’adoption de cette résolution constituait un avertissement unique pour éviter que de tels crimes ne se reproduisent, le Président de l’Assemblée, Jan Eliasson a souligné dans son message de clôture que la communauté internationale ne pouvait plus se contenter de dire « plus jamais ça » après les crimes perpétrés au Cambodge, au Rwanda, et dans l’ex-Yougoslavie.  À cet égard, le représentant de la République de Corée a salué le fait que les dirigeants de la planète se soient engagés, en septembre 2005, à protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité, ainsi que le mentionne le Document final du Sommet mondial.


Plusieurs pays, à l’instar de l’Égypte et du Venezuela, ont demandé que la communauté internationale accorde une attention semblable aux autres victimes de génocides sans distinction de religion ni d’ethnie. 

Les représentants des pays suivants se sont exprimés: Chine, Jordanie, Guatemala, République de Corée, Bélarus, Ukraine, Brésil, Argentine, Autriche, Venezuela, Égypte, Malaisie, Indonésie et Israël.  L’Observateur du Saint-Siège a également pris la parole. 


La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal.


MÉMOIRE DE L’HOLOCAUSTE


Déclarations


Mme LIU ZHONGXIN (Chine) a déclaré, dans son intervention au nom de son Ambassadeur M. Wang Guangya, que le jugement historique rendu par le Tribunal de Nuremberg contre les criminels du régime nazi avait défendu la justice internationale et la sauvegarde de la dignité humaine, reflétant l’aspiration commune pour la paix et la justice des peuples du monde entier.  Elle a ajouté que les agressions militaires de la Deuxième Guerre mondiale avaient fait 35 millions de victimes chinoises, parmi lesquelles 300 000 personnes tuées durant le massacre de Nanjing en 1937.  Comme le peuple juif, les peuples de l’Asie n’oublieront jamais ce chapitre de leur histoire, a-t-elle remarqué.  La représentante a souligné ensuite que le but de cette commémoration n’était pas de prolonger la haine mais d’utiliser plutôt l’Histoire comme un miroir et de se tourner vers le futur.  Les leçons amères de la Seconde Guerre mondiale et la tragédie des camps de concentrations nazis, a-t-elle insisté, nous ont appris que les valeurs fondamentales de liberté, de démocratie, d’égalité, de justice et de paix ne pouvaient être niées, et que le processus ainsi que les acquis de la civilisation ne pouvaient être détruits.  Nous espérons que le pays concerné tirera les leçons de cette histoire, a poursuivi la représentante, qui a conclu que la délégation chinoise soutenait le projet de résolution « Mémoire de l’Holocauste ». 


M. ZEID RA’AD ZEID AL-HUSSEIN (Jordanie) a affirmé que l’Holocauste était et demeure un génocide différent, où la cruauté s’est unie à l’organisation et à l’efficacité de façon sans précédent.  Il s’agissait d’un crime de proportion colossale, a-t-il dit.  Il ne pourrait, selon lui, y avoir de discussion saine sur ce sujet sérieux sans en connaître le contexte.  Il a ainsi souligné, entre autres, que ce crime avait été commis sur la terre européenne, contre des Européens par des Européens.  Le représentant a également estimé que nous devions nous rappeler la façon dont laquelle la progression des nationalismes chauvins ou des idéologies négationnistes pouvait être pernicieuse.  Aujourd’hui, ces sentiments pourraient relancer l’antisémitisme et trouver d’autres expressions comme on a pu le constater dans les Balkans ou dans certaines régions de l’Afrique, a-t-il ajouté.  Selon le représentant, le niveau de l’horreur de l’Holocauste est, tel que le message qu’il transmet, valable pour tous les peuples du monde, où qu’ils soient, et pas seulement pour les Juifs.  Malheureusement, et par contraste, a-t-il poursuivi, l’expression « plus jamais ça » est également utilisée comme une forme de justification morale pour la mise en place par un État de certaines politiques, dont les effets sont la domination d’un peuple sur un autre, la dégradation d’un peuple par un autre. 


M. JORGE SKINNER-KLEE (Guatemala) a d'abord rappelé que l'Holocauste avait été l'horreur la plus affligeante perpétrée à l'encontre de l'humanité au cours du XXe siècle, et qu'un tiers des victimes et d'innombrables membres d'autres minorités avaient été exterminées pour l'unique raison qu'elles étaient différentes, et parce qu'elles n'étaient ni comprises ou tolérées.  Il a précisé que la Déclaration universelle des droits de l'homme réaffirmait que la liberté, la justice et la paix dans le monde étaient basées sur la dignité intrinsèque et les droits égaux et inaliénables de tous les êtres humains, alors que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme avaient conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité. 


Le représentant a indiqué que la coexistence raisonnée et pacifique entre les peuples devait être fondée sur le respect mutuel et la compréhension réciproque et qu'il fallait remettre en question de vieilles habitudes ancestrales et chercher à établir de nouveaux espaces de communication et de transformation à même de générer une nouvelle conscience chez les futures générations.  Enfin, il a rappelé que le Guatemala ne connaissait que trop bien les horreurs de l'intolérance, et que les Guatémaltèques contemporains cherchaient à mieux se connaître, effaçant ainsi toute idéologie ou préjugé qui conduirait à l'exclusion ou à la discrimination, quelle qu'en soit la manifestation.  À cet effet, il a déclaré que son pays soutenait l'adoption de mesures ou de tout programme visant à la mobilisation de la société internationale afin d'éviter toute répétition d'un comportement cruel, infamant ou dégradant et de promouvoir le dialogue et la tolérance. 


M. SHIN KAK-SOO (République de Corée) a déclaré que nous ne devons jamais permettre qu’une tragédie aussi horrible que celle de l’Holocauste ne se reproduise.  Mais, à notre honte, nous assistons aujourd’hui encore à trop de génocides et crimes contre l’humanité, de Srebrenica à Kigali et au Darfour, a-t-il déploré.  Le représentant a observé que les récents génocides et crimes contre l’humanité plus récents, et toujours frais dans les mémoires, avaient amené la communauté internationale à redoubler ses efforts pour mettre en place un système de sécurité collective efficace qui empêche ce type de crimes haineux et encourage la tolérance et la compréhension mutuelle.  Il s’est à cet égard félicité de l’importance accordée à la responsabilité de protéger dans le Document final du Sommet mondial de 2005, au cours duquel les dirigeants du monde s’étaient notamment engagés à protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité au cas où les autorités nationales échouaient manifestement à le faire.  Expliquant enfin les raisons du soutien de son pays au projet de résolution, M. Shin a conclu son intervention en indiquant que le souvenir de l’Holocauste ne pouvait s’effacer avec le temps, qu’il fallait rejeter toute tentative de négation de ce crime, et qu’il fallait du courage pour faire face à la vérité de l’histoire et en tirer des leçons pour les générations futures.


M. ANDREI DAPKIUNAS (Bélarus) a affirmé que la douleur de l’Holocauste n’était pas étrangère au peuple du Bélarus.  L’embrasement de la haine raciale aveugle et de l’exclusion sur base ethnique a fait un grand nombre de victimes sur le sol du Bélarus, a-t-il dit.  Pourquoi 60 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, considérons-nous ce sujet comme étant celui d’une période tragique éloignée et comme une page de notre vie collective que nous n’avons pas encore tournée? s’est-il interrogé.  Les blessures de la Guerre mondiale sont si profondes que l’on ne peut les guérir.  Nous ressentons encore la douleur insupportable des violences subies, a-t-il souligné.  Selon lui, la page de l’Holocauste ne doit pas être tournée tant que l’humanité n’aura pas tiré les enseignements de cette tragédie.  Nous savons que nous n’avons pas appris cette leçon, a-t-il dit.  Nous devons apprendre cette leçon non pas séparément, mais collectivement.


M. VALERIY KUCHINSKY (Ukraine) a d'abord rappelé que l'horreur de l’Holocauste était gravée à jamais dans l'esprit du monde.  On ne peut oublier la campagne d'extermination menée à l'encontre des Juifs, du peuple rom, de femmes, d'hommes, et d'enfants - sans oublier les centaines de milliers de victimes ukrainiennes.  Il a indiqué qu'il ne fallait pas perdre de vue les campagnes d’extermination contemporaines, notamment celles du Cambodge, de Srebrenica, du Rwanda et tout récemment de la région du Darfour, au Soudan.  Il a précisé qu'au niveau local, l'histoire de l'Holocauste était enseignée, et que le Gouvernement de l'Ukraine soutenait la création d'un Musée ukrainien de l'Holocauste à Kiev, qui avait été proposée par la communauté juive, ainsi que toute initiative visant au renouveau et au développement de toutes les minorités résidant en Ukraine.  Il a également indiqué que l'année en cours marquait le 72ème anniversaire de la Grande famine de 1932-1933 en Ukraine, qui avait été délibérément menée par le régime soviétique, et qui avait causé la mort de 10 millions de personnes auxquelles l'Organisation des Nations Unies avait rendu hommage.  Enfin, il a rappelé que son pays était prêt à partager la responsabilité collective visant à mettre un terme aux tragédies en cours et à prévenir d'autres crimes contre l'humanité.


M. RONALDO MOTA SARDENBERG (Brésil) a affirmé que l’Holocauste juif est le cas paradigmatique des génocides, crime qui jusque là n’avait reçu aucune définition juridique.  Dans notre histoire particulière, les crimes commis contre les populations autochtones de l’Amérique durant la période coloniale et l’esclavage résonnent encore, a ajouté le représentant.  Notant que l’Holocauste juif avait conduit finalement la communauté internationale à définir le génocide comme crime contre l’humanité passible de poursuites judiciaires, le représentant a estimé que la lutte contre le génocide ne sera terminée que lorsque les États Membres respecteront leurs engagements à mettre en œuvre les droits de l’homme tant sur le plan nation qu’international.  Ce sera le plus important hommage rendu aux victimes de l’Holocauste, a-t-il ajouté, remarquant par ailleurs qu’en se souvenant de cette tragédie, la communauté internationale renouvelait non seulement son indignation, mais réaffirmait aussi son engagement à lutter contre l’oppression et les préjugés où qu’ils soient.  L’intervenant a achevé son propos en déplorant que l’histoire de la fin du XXe siècle ait été marquée malheureusement par des crimes contre l’humanité commis entre autres au Cambodge, dans l’ex-Yougoslavie et au Rwanda.  De tels crimes ne font que renforcer notre indignation et notre rejet, a-t-il conclu tout en exprimant la solidarité du Brésil aux survivants de l’Holocauste. 


M. CÉSAR MAYORAL (Argentine) a estimé qu’aucun pays ne pouvait se considérer à l’abri d’une telle marée de violence comme fut celle de l’Holocauste.  L’Holocauste, a-t-il dit, nous a révélé de grandes vérités qu’il ne faut pas oublier, comme celle du grand sacrifice du peuple juif.  L’antisémitisme raciste, malgré de nombreux combats contre lui, ressurgit régulièrement, a-t-il constaté.  Ces circonstances qui découlent du fanatisme idéologique, de l’ignorance, de la méfiance sont les aspects les plus sombres de la condition d’être humain, a-t-il affirmé.  La leçon à tirer de cette tragédie est d’affirmer l’égalité entre tous les hommes, au-delà de toutes les différences, a-t-il ajouté.  Si nous voulons éviter que le cycle de violence nous ramène à l’Holocauste, il faut rester vigilant et protéger les droits de l’homme à tout moment et en toute circonstances, a souligné le représentant. 


M. GERHARD PFANZELTER (Autriche) a déclaré que la proclamation du 27 janvier comme Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste revêtait une signification toute particulière pour l'Autriche, du fait des heures sombres de son histoire auxquelles trop de citoyens autrichiens avaient participé.  Il a rappelé le travail mené par Simon Wiesenthal, qui avait démontré que l'éducation et l'information représentaient un outil considérable dans la lutte contre l'antisémitisme, la xénophobie et les autres formes de racisme.  Il a souligné que l'Autriche avait pris des mesures au niveau national contre ces maux et que les programmes mis en place, primordialement axés sur les jeunes, avaient pour objectif de rappeler qu'aucune société humaine ne pouvait progresser ou se développer sans respect des droits de l'homme et de la dignité inhérente à chaque personne.


Mgr. CELESTINO MIGLIORE, Observateur du Saint-Siège, a affirmé qu’après la Shoah, la première mesure de prévention fut la Déclaration universelle des droits de l’homme.  De nombreuses autres mesures sont nécessaires, a-t-il dit.  Selon l’Observateur, dans tous les pays, la mémoire de l’Holocauste doit être préservée tel un engagement pour épargner les générations futures d’une pareille horreur.  L’intervenant a rappelé que le Pape Jean-Paul II, lors de sa visite en Terre sainte, s’était rendu au Mémorial de la Shoah, Yad Vashem.  Au pied du Mur du temple, le Pape a prié pour le pardon et pour la conversion des cœurs et des esprits, a-t-il souligné.  Demander pardon purifie la mémoire, a estimé l’Observateur, précisant que se souvenir de l’Holocauste nous donnait cette occasion de purification.  Celle-ci nous permet, a-t-il ajouté, de détecter les premiers symptômes des génocides, de les rejeter et de prendre des mesures fermes et adéquates pour surmonter les injustices sociales et internationales de toutes sortes.


Explications de position


La représentante du Venezuela a rappelé que son pays avait coparrainé la résolution et qu'il reconnaissait l'horreur sans précédent que représentait l'Holocauste.  Elle a ensuite rappelé qu'il était impossible de passer sous silence d'autres faits, tels l'anéantissement de Hiroshima ou de Nagasaki, ou ceux encore en cours de nombreux peuples du monde, par suite de misère, de faim, d'ignorance et la répression, qui étaient condamnés à une existence sans espoir, du fait de l'exploitation menée par des États ou des élites colonialistes, au nombre desquels figuraient certains acteurs principaux de la Deuxième Guerre mondiale.  Elle a précisé que ces manifestations de terrorisme d'Etat qui avaient eu lieu à l'encontre des peuples d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine devaient être incorporées dans la mémoire collective des Nations Unies.  Enfin, elle a indiqué que son pays apporterait son concours à toute initiative d'éducation visant à éradiquer du monde toute tentation de génocide et donnait son appui plein et entier à la mise en œuvre notamment du programme de communication intitulé l'Holocauste et les Nations Unies, afin d'élaborer une conscience universelle de la nature même des idéologies perverses et criminelles et de les rejeter sans équivoque.


Le représentant de l’Égypte a déclaré, dans son explication de position, qu’il était convaincu que les victimes de l’Holocauste ne devaient pas être oubliées.  Il a regretté cependant que le projet de résolution n’ait pas parlé des responsabilités des sociétés dans lesquelles ce génocide avait été perpétré.  Il s’est par ailleurs demandé pourquoi la communauté internationale devait oublier d’autres génocides commis contres les musulmans, les chrétiens ou d’autres peuples.  Pourquoi établir un programme international spécial pour les victimes de l’Holocauste tout en oubliant les autres et ne pas établir des programmes semblables?  s’est-il interrogé, ajoutant que personne n’avait le monopole de la souffrance.  Le représentant a estimé que le mécanisme qui a conduit à cette résolution aurait dû couvrir toutes les victimes sans discrimination fondée sur les ethnies ou les religions.  L’intervenant a souhaité que l’Assemblée générale et le Secrétaire général accordent à l’avenir une importance égale à la mise en œuvre de résolutions semblables notamment contre le racisme, la montée du nationalisme ainsi qu’au financement des activités proscrites.


La représentante de la Malaisiea affirmé que son pays s’était associé au consensus sur la résolution.  La leçon à tirer de l’Holocauste est universelle, a-t-elle souligné.  Toutefois, la communauté internationale doit tirer cette leçon d’autres événements tout aussi tragiques, a-t-elle considéré, notant que sa délégation aurait préféré que le paragraphe 2 du dispositif soit élargi à d’autres faits de génocide comme les crimes de guerre ou les nettoyages ethniques.


Le représentant de l’Indonésie a affirmé que son pays s’était rallié à l’adoption de la résolution.  L’Holocauste, a-t-il dit, représente un épisode très sombre de l’Histoire, mais n’est pas la seule tragédie humaine passant des messages aussi forts à tous les peuples quant aux conséquences de la haine et des préjugés, a-t-il souligné.  Le représentant a indiqué que sa délégation aurait souhaité que le texte contienne une référence à d’autres tragédies humaines. 


Droit de réponse


Le représentant du Japon a exercé son droit de réponse suite à l’intervention du représentant de la Chine qui a fait état d’atrocités commises pendant la Seconde Guerre mondiale.  Nous devons tirer les leçons du passé, c’est ainsi seulement que nous pourrons progresser, a-t-il affirmé.  Le représentant a reconnu que le Japon avait commis des erreurs, comme l’a rappelé le Premier Ministre japonais Koizumi.  Le Japon a infligé d’immenses souffrances, en particulier aux peuples asiatiques, a-t-il dit, citant le Premier Ministre.  Le Japon fait face à ces événements dans une profonde humilité et en demandant pardon, a-t-il ajouté, précisant que son pays avait toujours maintenu cette position depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.  Il a souligné que son pays souhaitait avoir une compréhension commune des faits historiques, en particulier sur les chiffres cités.  C’est pourquoi, a-t-il conclu, le Premier Ministre a proposé à la Chine d’entreprendre des recherches académiques conjointes.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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