CS/2677

LES MEMBRES DU CONSEIL APPUIENT LA PROROGATION DU MANDAT DE LA MISSION DE L’ONU AU TIMOR-LESTE POUR UNE NOUVELLE PÉRIODE D’UN AN

10/05/2004
Communiqué de presse
CS/2677


Conseil de sécurité

4965e séance – matin


LES MEMBRES DU CONSEIL APPUIENT LA PROROGATION DU MANDAT DE LA MISSION DE L’ONU AU TIMOR-LESTE POUR UNE NOUVELLE PÉRIODE D’UN AN


Dans ce qui est sa dernière apparition devant le Conseil de sécurité, le Représentant spécial du Secrétaire général au Timor-Leste a convaincu, ce matin, les membres du Conseil de la nécessité de proroger, pour une nouvelle période d’un an, le mandat de la Mission d’appui des Nations Unies au Timor-Leste (MANUTO).  Se rendant à l’idée d’un effectif réduit et d’un mandat révisé, Kamalesh Sharma a prévenu que les résultats obtenus jusqu’ici, dans un pays qui n’a accédé à l’indépendance que le 20 mai 2002, sont non pas un succès mais un encouragement.  Le succès, s’est-il expliqué, dépend d’une foi inébranlable des dirigeants timorais dans la gouvernance démocratique et participative mais aussi d’un engagement ferme de la communauté internationale à apporter l’assistance requise. 


Créée par la résolution 1410 du 17 mai 2002, la MANUTO est la dernière des quatre missions que le Timor-Leste a accueillie depuis juin 1999.  La MANUTO, dont le mandat expire le 20 mai prochain, est chargée d’un Plan d’exécution en trois programmes intitulés « Appui à l’administration publique et à la justice », « Appui au renforcement du maintien de l’ordre » et « Appui à la sécurité et à la stabilité ».  Compte tenu de la nécessité de poursuivre l’assistance internationale, en particulier, dans le domaine de la sécurité et du développement des capacités humaines et institutionnelles, le rythme de la réduction des effectifs de la Mission avait été ralentie, une première fois, le 4 avril 2003 par la résolution 1473.  Ce texte avait lancé la phase de consolidation de la paix dans laquelle la Mission se trouve.


Cette phase de consolidation doit être prorogée pour un an au moins, a plaidé le représentant du Brésil qui a fait part de son intention de présenter, aux côtés de l’Angola, un projet de résolution en ce sens.  Si, avec le représentant brésilien, tous les membres du Conseil ont reconnu que l’heure d’une assistance bilatérale et multilatérale classique n’a pas encore sonné au Timor-Leste, quelques-uns d’entre eux ont néanmoins mis l’accent sur la nécessité de doter la Mission d’une stratégie de sortie « claire et cohérente ».


Le représentant de la France a souhaité que la détermination d’une date butoir soit fixée pour le retrait de la Mission, la révision du mandat afin de rendre les autorités timoraises capables d’achever les réformes, la révision des effectifs en fin d’année, et le renforcement de la coordination des actions de la communauté internationale en vue de passer le relais aux partenaires de la transition et du développement.  S’agissant de la date butoir, les représentants des Etats-Unis et du Japon ont été clairs, en déclarant qu’il s’agit, pour leur pays, de la dernière prorogation du mandat de la Mission.


Représentante d’un pays qui doit accueillir, le 20 mai prochain, une conférence des donateurs, la Ministre à la Présidence du Timor-Leste, Ana Pessoa Pinto, a réitéré la nécessité pour la communauté internationale de continuer de soutenir les efforts de son Gouvernement avant d’appeler à une mise en oeuvre rapide des accords relatifs à la démarcation des frontières avec l’Australie et l’Indonésie.  Arguant du ferme engagement de son pays à développer des relations de bon voisinage avec le Timor-Leste, le représentant indonésien s’est dit optimiste pour un règlement rapide des questions en suspens, à savoir la démarcation des frontières, le retour des réfugiés et le jugement des responsables des crimes commis en 1999. 


Dans son mot de clôture, le Représentant spécial du Secrétaire général a noté les préoccupations des orateurs concernant la sécurité, l’état de droit, la police, les droits de l’homme et l’administration publique.


Outre les 15 membres du Conseil et les orateurs cités, les représentants des pays suivants ont également pris la parole: Singapour, Irlande (au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés), Inde, Nouvelle-Zélande, Portugal, Australie et Norvège.


En début de séance, le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, Munir Akram du Pakistan, a condamné dans les termes les plus fermes l’attentat terroriste perpétré hier à Grozny en Tchétchénie qui a causé la mort de nombreuses personnes dont le Président tchétchène, Akhmad Kadyrov.  Après avoir remercié le Président du Conseil pour cette marque de solidarité, le représentant de la Fédération de Russie a demandé la tenue immédiate de consultations sur la menace à la paix et à la sécurité internationales que constitue le terrorisme.


LA SITUATION AU TIMOR-LESTE


Rapport du Secrétaire général sur la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (S/2004/333)


Ce rapport décrit les activités de la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO) depuis le 13 février 2004, ainsi que l’évolution de la situation politique au Timor-Leste.  Il détaille, en outre, les propositions du Secrétaire général pour la phase de consolidation.  Dans sa résolution 1480 (2003), le Conseil de sécurité a prorogé de 12 mois, jusqu’au 20 mai 2004, le mandat de la MANUTO.  Dans son rapport du 13 février, le Secrétaire général avait recommandé la prolongation d’un an de la Mission, avec un effectif réduit et un mandat modifié, pour une nouvelle phase de consolidation.


Le Secrétaire général rappelle, dans son présent rapport, que plusieurs mesures importantes ont été prises pour préparer les élections prévues pour le dernier trimestre de 2004, les premières au Timor-Leste depuis son accession à l’indépendance le 20 mai 2002.  Une commission électorale nationale a ainsi été créée, tandis qu’un texte législatif réglemente les partis politiques et qu’un décret-loi définit le rôle et les fonctions des chefs et des conseils de village.


Le Secrétaire général estime que les activités de maintien de la paix menées par la communauté internationale au Timor-Leste ont déjà ouvert la voie au progrès, notamment en assurant la sécurité et en épaulant le pays pour le sortir du conflit, faciliter son développement politique et appuyer la mise en place de l’Etat.  La prorogation d’un an de la Mission, qui correspondrait à la phase de consolidation, aiderait celle-ci à accomplir des tâches essentielles et renforcer les acquis, et donner ainsi au Timor-Leste la possibilité de devenir autonome.


Le mandat modifié de la Mission, qui serait dirigée par le Représentant spécial du Secrétaire général, lui permettrait de mettre en œuvre des programmes d’appui à l’administration publique et au système de justice, au renforcement du maintien de l’ordre au Timor-Leste, ainsi qu’à la sécurité et à la stabilité du pays.  Dans le cadre du premier programme, la Mission placerait 58 spécialistes civils à la disposition de l’administration publique et du système d’administration de la justice et continuerait d’apporter une aide dans le domaine des crimes graves.  Dans le cadre du deuxième programme, 157 conseillers de la police civile seraient maintenus en fonction et mèneraient des activités d’encadrement et de développement des capacités à Dili et dans les districts.  Enfin, dans le cadre du troisième programme, 42 officiers de liaison militaires seraient déployés, 310 militaires appartenant à des unités constituées seraient maintenus en fonction et un groupe international d’intervention, composé de 125 gendarmes, serait déployé pour mener d’éventuelles opérations de prévention et de réaction dans des circonstances exceptionnelles.


Dans son rapport, le Secrétaire général juge que les dirigeants timorais peuvent jeter les bases de progrès futurs en favorisant la culture du dialogue et du débat politiques, enracinée dans les valeurs des droits de l’homme, de la tolérance et du respect de la loi, et en mettant en place une architecture législative solide.  Il plaide en outre pour l’établissement de partenariats avec d’autres Etats Membres.  L’appui accordé dans le cadre du maintien de la paix, qui ne permet que de faire face aux besoins les plus urgents du pays, doit être complété et renforcé par un appui bilatéral et multilatéral qui, seul, garantira une évolution réelle.


Déclarations


M. KAMALESH SHARMA, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO), a qualifié non pas de succès mais d’encourageants les résultats des missions de l’ONU au Timor-Leste.  Il s’est expliqué en rappelant que le succès dépend d’un effort durable et d’une foi inébranlable dans la gouvernance démocratique et participative.  Il s’agit d’un test, que la direction actuelle du Timor-Leste, a-t-il affirmé, a tout pour réussir dans l’intérêt de sa population et des générations futures.


Si une direction éclairée à la tête de l’Etat est un ingrédient essentiel au succès social et politique, il n’en reste pas moins, a souligné le Représentant spécial, que la qualité de l’engagement extérieur est un élément crucial.  Aucun gain politique ou social ne peut être consolidé sans la croissance économique et le développement social.  M. Sharma a ensuite fait part de certains faits liés à l’évolution de la situation sur le terrain.  Il a ainsi indiqué que la police nationale assume désormais les responsabilités dans tous les 13 districts du pays.  Le transfert des pouvoirs exécutifs en la matière devrait se faire le 19 mai au plus tard, a-t-il confirmé.  Il a toutefois prévenu que la mise en place d’une police professionnelle prendra plus de temps. 


La composante militaire de la Mission, a-t-il poursuivi, a continué à être réduite conformément au calendrier prévu par la résolution 1473.  Le Représentant spécial s’est aussi félicité de la coopération de l’Indonésie dans le règlement des questions liées à la transition dont les questions des réfugiés et de la démarcation de la frontière.  Il a noté qu’en attendant la mise en place d’une véritable relation bilatérale entre les deux pays, des structures de coopération ont déjà été créées et des signaux politiques émis, au plus haut niveau.  Il a tout de même noté les informations faisant état d’activités menées par des hommes armés, avant d’assurer que la Mission continuera à travailler avec le Gouvernement timorais à la mise en place d’unités spécialisées de la police.


Dans le cadre de ses activités de renforcement des capacités humaines et institutionnelles, la Mission a contribué, de manière substantielle, à la viabilité et à la stabilité politique des institutions de l’Etat, a affirmé le Représentant spécial.  Il a estimé, à cet égard, qu’une stratégie de sortie claire visant la stabilité du pays sera le défi de cette phase de consolidation dans laquelle opère la Mission.  Il a, par ailleurs, souligné que la durabilité du secteur de la justice ne pourra être assurée qu’à travers un appui direct des partenaires bilatéraux et multilatéraux au développement. 


Se félicitant, une nouvelle fois, de l’engagement du Gouvernement timorais en faveur de la bonne gouvernance, le Représentant spécial a indiqué que sa Mission a établi un comité chargé d’étudier les meilleures conditions de retrait pour s’assurer que tous les éléments d’un transfert approprié au Gouvernement soient en place.  Il a conclu en donnant le détail des mesures prises en la matière.  


M. ALEXANDER KONUZIN (Fédération de Russie) a déclaré partager la nécessité de proroger la MANUTO d’une étape de consolidation supplémentaire de 12 mois, qui devra toutefois s’accompagner d’une réduction significative de personnel.  Il a ensuite salué la mise en place d’un Groupe national d’intervention rapide, qui comprendra 125 gendarmes et aura à assumer de nombreuses tâches.  Se félicitant des progrès accomplis par le Timor-Leste dans le domaine législatif, la Fédération de Russie a néanmoins souligné la nécessité de renforcer les mesures en matière de sécurité et  d’accroître l’aide extérieure afin de soutenir la tenue prochaine d’élections dans le pays.  En conclusion, le représentant a salué les relations de bon voisinage qui se poursuivent entre le Timor-Leste et l’Indonésie, indispensables au règlement du problème de la démarcation de la frontière entre les deux pays.


M. GONCALO SANTA CLARA GOMES (Angola) s’est félicité de ce qui a été réalisé au Timor-Leste jusqu’à présent.  Il a souligné l’importance de l’attachement du pays aux valeurs démocratiques ainsi que de l’assistance de la communauté internationale.  Les progrès politiques sont impressionnants, a-t-il dit en saluant la grande sagesse du peuple timorais et de sa population.  Soulignant les capacités limitées du Gouvernement, il a appelé à une assistance accrue de la communauté internationale.  Les institutions nationales sont toujours fragiles, a-t-il insisté en arguant que la présence de la MANUTO renforcerait la confiance du peuple timorais.  La communauté internationale doit être prête à assurer les conditions maximales à la viabilité du processus de consolidation de la paix.  Le représentant a donc appuyé les recommandations du Secrétaire général en estimant que le nouveau mandat multifonctionnel viendrait à point nommé.  Les rapports du Timor-Leste avec ses voisins sont un facteur important, a-t-il ajouté, en se félicitant des engagements pris par l’Indonésie et l’Australie.  


     M. MICHEL DOUCLOS (France) a déclaré que la lutte contre l’impunité contre les crimes commis en 1999 doit faire l’objet d’un examen particulièrement attentif.  La France est favorable au renouvellement de la MANUTO pour une période d’une année, avec un mandat révisé et un effectif réduit.  Cependant, il est nécessaire de réfléchir à la stratégie de sortie de la force, et notamment de fixer une date butoir et d’aider les autorités timoraises à mettre en place les réformes nécessaires.  En conclusion, le représentant a indiqué qu’il fallait prévoir le renforcement de la coordination des actions de la communauté internationale en vue du passage de relais aux partenaires de la transition et du développement, tels que les agences compétentes des Nations Unies, les institutions internationales et les partenaires bilatéraux.


M. ADAM THOMSON (Royaume-Uni) a également appuyé la prorogation du mandat de la MANUTO.  Il s’est dit prêt à participer aux négociations sur le projet de résolution pertinent qui devrait contenir une stratégie de sortie cohérente.  Le rapport du Secrétaire général présente les domaines dans lesquels le soutien international est encore requis, a-t-il dit en jugeant important que la capacité de gouvernance du Timor-Leste soit renforcée avant tout retrait de la MANUTO.  Se félicitant des progrès effectués en ce sens, en particulier dans la préparation des élections, le représentant a voulu des progrès plus confirmés dans la mise en place des cadres juridiques et institutionnels, notamment la répartition des rôles entre la police et les forces armées et l’administration de la justice.  Il s’est aussi félicité de la coopération entre l’Indonésie et le Timor-Leste en disant attendre un accord sur la traduction en justice des responsables des crimes commis en 1999.


M. ABDALLAH BAALI (Algérie) s’est déclaré convaincu que le développement des relations avec le Timor-Leste et l’ensemble de ses voisins profitera à la jeune République au plan économique mais également aux plans politiques et sécuritaire, saluant à cet égard l’amélioration continue des relations entre le Timor-Leste et l’Indonésie.  La délégation a également souhaité que les négociations entre le Timor-Leste et l’Australie sur la question de la frontière maritime avancent et qu’un accord soit bientôt conclu, compte tenu de l’importance qu’il revêt pour la mise en valeur des ressources minières dans la mer du Timor.  Regrettant ensuite les retards enregistrés en matière d’administration de la justice et la formation de la police, le représentant a indiqué que les efforts déployés par la MANUTO en ce sens devaient se poursuivre durant la phase de consolidation.  Il a par ailleurs souligné la nécessité de maintenir la présence de la MANUTO pour le suivi de l’évolution de la situation sur le plan sécuritaire et l’appui des activités de démarcation.  En conclusion, l’Algérie a appelé au soutien des fonds et programmes des Nations Unies, des institutions internationales ainsi que des donateurs bilatéraux et multilatéraux, indispensables au pays pour réaliser les objectifs de son développement national.


M. GUNTER PLEUGER (Allemagne) a qualifié de véritable modèle d’édification d’une nation les efforts des Nations Unies au Timor-Leste.  Si la situation en matière de sécurité est calme, a-t-il dit certaines lacunes demeurent.  Soulignant ainsi la faiblesse institutionnelle de la police, le représentant a jugé important que pendant la phase de consolidation, la MANUTO maintienne certains éléments de sécurité.  Il a appuyé la prorogation du mandat de la Mission, y compris sa composante militaire.  Le représentant a aussi demandé à l’Indonésie et au Timor-Leste de conclure des accords sur la frontière et la gestion de celle-ci et de résoudre les autres questions telles que le retour des réfugiés et la traduction en justice des auteurs des crimes graves commis en 1999.  La réconciliation nationale est un facteur clef, a-t-il poursuivi en saluant le soutien apporté par la Mission à l’administration publique et au développement des activités d’imposition de la loi.  La composante civile prévue par le Secrétaire général, a conclu le représentant, pourra aider le pays à traverser ce seuil critique du développement des capacités clefs.


M. WANG GUANGYA (Chine) a affirmé qu’avec un appui suffisant de la part de la communauté internationale, la République de Timor-Leste avait été capable d’accomplir des progrès remarquables.  Dans la mesure où cet Etat est tout récent, il faut continuer à renforcer les institutions mises en place, a-t-il ajouté.  C’est pourquoi, la Chine, qui a apprécié le rôle actif joué jusqu’ici par la MANUTO, partage les recommandations du Secrétaire général sur le maintien de cette force pour une période de 12 mois avec un mandat adapté.


M. HERALDO MUNOZ (Chili) a rappelé que son pays appuyait la proposition du Secrétaire général visant à proroger le mandat de la Mission d'appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO) pour une nouvelle période de 12 mois.  L'appui au système judiciaire et aux structures administratives est fondamental à la viabilité et à la stabilité politique du pays.  Le Chili est préoccupé par les carences en matière de protection des droits de l'homme et encourage les progrès en la matière.  En ce qui concerne le renforcement de l'état de droit, le représentant a fait savoir que son pays était en faveur de la création d'une police nationale du Timor-Leste.  Le maintien de la sécurité est également un élément essentiel.  De même, seul le développement économique permettra de surmonter la pauvreté, de générer des emplois et d'améliorer le bien-être de la population, a déclaré M. Muñoz.  C'est pourquoi, le Chili espère que le Timor-Leste parvienne à une meilleure exploitation de ses ressources minérales et appuie les programmes de financement de la Banque mondiale et de la Banque asiatique de développement relatives à la construction de centrales électriques, d'écoles et de centres de santé.  Enfin, le représentant s'est félicité de l'excellente coopération entre le Timor-Leste et l'Indonésie et souhaite que ces deux pays parviennent à un accord sur la délimitation de leurs frontières terrestres et les réfugiés.


M. STUART HOLLIDAY (États-Unis) a convenu avec le Secrétaire général de la nécessité de proroger la MANUTO.  Tout en reconnaissant qu’une telle décision ne peut que renforcer la sécurité, il a souhaité que le mandat de la Mission s’achève en juin 2005 et qu’à cette date, le Gouvernement national assume enfin la totalité des responsabilités.  A cette date, a-t-il espéré, les Timorais pourront renforcer leurs capacités.  Un nouvel appui de la MANUTO sera nécessaire pour le développement d’une administration civile indépendante, a-t-il reconnu en insistant sur le fait qu’après mai 2005, toute assistance devra être fournie par un appui bilatéral et multilatéral classique.  Il a aussi proposé que l’ONU réfléchisse à la mise en place d’une commission vérité et réconciliation.


M. LAURO BAJA (Philippines) a estimé que la proposition du Secrétaire général visant à créer une composant militaire était justifiée car elle permettrait de répondre aux situations exceptionnelles, de prendre des mesures préventives afin de promouvoir l'ordre public et de garantir la sécurité des locaux et du personnel des Nations Unies.  De même, les Philippines appuient les recommandations du Secrétaire général visant à étendre le mandat de la Mission d'appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO), en particulier en ce qui concerne l'appui à l'administration publique et la justice, l'appui au respect du droit et à la promotion de la sécurité et de la stabilité dans le pays.  Même après l'extension du mandat de la MANUTO pour un an, a estimé le représentant, de nombreux domaines exigeraient encore une assistance.  Par conséquent, il a attiré l'attention sur la partie du rapport du Secrétaire général évoquant la période postérieure à mai 2005 et a souhaité que le développement du Timor-Leste soit fondé sur les revenus issus de ses propres ressources naturelles et de ses industries. 


M. JOËL ADECHI (Bénin) s’est réjoui des progrès que ne cessent d’accomplir le Gouvernement et le peuple timorais dans la mise en place d’institutions démocratiques et l’édification de l’appareil d’un Etat timorais viable.  Il a salué l’adoption par le Parlement national de la loi portant sur l’organisation du cabinet de la Présidence qui ouvre la voie à la création de deux nouveaux organes constitutionnels que sont le Conseil supérieur de la défense et de sécurité et le Conseil d’État.  Il importe que soient adoptés dans un délai raisonnable les textes devant réglementer ce grand corps de l’État afin d’en faire une institution républicaine garante de l’état de droit et de la liberté de tous les citoyens.  Le Bénin se félicite par ailleurs de l’amélioration des conditions de sécurité ainsi que des actions menées par la MANUTO dans le cadre du transfert des compétences.  S’agissant de l’administration publique et de la justice, nous accueillons avec satisfaction les efforts visant à l’adoption de la loi sur le « Prevodor » pour les droits de l’homme et la justice.  Il est nécessaire qu’un appui renforcé de la communauté internationale soit apporté au pays pour la mise en œuvre de cette loi.  Les nombreuses contraintes identifiées au Timor-Leste militent en faveur de la recommandation du Secrétaire général des Nations Unies de proroger d’un an le mandat de la MANUTO.  Nous estimons que le chômage et les difficultés rencontrées pour la réinsertion sociale des ex-combattants sont fort préoccupants et méritent une attention particulière de la communauté internationale.  C’est par conséquent avec un grand espoir que nous attendons la tenue de la Conférence des partenaires au développement du Timor-Leste prévue le 19 mai 2004. 


M. MIHNEA IOAN MOTOC (Roumanie) a félicité les autorités timoraises pour les efforts visant à instaurer un pays stable et démocratique.  Malgré les remarquables succès observés, une assistance internationale est nécessaire pour éviter que ces progrès ne soient remis en cause.  Il a fait siennes les recommandations contenues dans les rapports du Secrétaire général des mois de février et avril 2004.  La prorogation de la MANUTO pour une nouvelle période de 12 mois, avec des effectifs réduits et un mandat révisé, consolidera les efforts du Timor-Leste vers l’autosuffisance et confirmera ainsi le succès et l’exemple que constitue ce pays en matière de maintien et de renforcement de la paix.  Le représentant roumain s’est félicité de la poursuite de la coopération entre le Timor-Leste et l’Indonésie, en formant le vœu que cette coopération se traduise par des résultats concrets, notamment la conclusion d’accords sur la délimitation des frontières et la situation des réfugiés restés au Timor occidental. 


M. ANA MARIA MENENDEZ (Espagne) a soutenu les recommandations du Secrétaire général visant la prorogation du mandat de la MANUTO afin de consolider les progrès déjà enregistrés.  Des efforts supplémentaires sont indispensables pour consolider l’état de droit au Timor-Leste.  Les autorités timoraises peuvent créer une culture de dialogue et de débat afin d’assurer la promotion des droits de l’homme, et doivent assurer la sécurité de la population grâce à la mise en place de personnels de police et de défense, a-t-elle ajouté.  En conclusion, la délégation brésilienne a salué les liens de bon voisinage qui existent entre l’Indonésie et le Timor-Leste, essentiels pour régler les questions relatives à leur frontière commune et au problème des réfugiés.


M. RONALDO MOTA SARDENBERG (Brésil) a voulu que les progrès réalisés jusqu’à présent soient consolidés par un appui extérieur.  Il a donc appuyé les recommandations du Secrétaire général.  Les améliorations dans les domaines de la sécurité et la promulgation de textes législatifs clefs sont une évolution encourageante, a insisté le représentant.  Saluant la Conférence des donateurs prévue à Dili le 19 mai prochain, il a également loué les efforts de coopération entre le Timor-Leste et l’Australie, d’une part, et entre le Timor-Leste et l’Indonésie, d’autre part.  La stabilité et l’amélioration des conditions économiques et sociales sont importantes, a poursuivi le représentant en disant attendre de la communauté internationale qu’elle continue d’appuyer les efforts des Timorais.  La décision que le Conseil prendra devra aller dans ce sens, a souhaité le représentant.  Personne, a-t-il dit, ne veut d’un mandat illimité.  Il a donc attiré l’attention sur la stratégie de sortie « très claire » mise au point par le Secrétaire général avant d’informer ses homologues que son pays et l’Angola présenteront bientôt un projet de résolution qui devrait être adopté avant la fin de la semaine.


M. MUNIR AKRAM (Pakistan) s’est félicité des progrès remarquables accomplis par le peuple et le Gouvernement du Timor-Leste, appuyant pour sa part la prorogation de 12 mois de la MANUTO, afin de permettre à la mission de s’acquitter de son mandat, avec une composition diminuée.  Le Pakistan a souligné que le défi principal restait la relance de la prospérité économique.  C’est pourquoi, la communauté internationale se doit de soutenir le Timor-Leste, y compris au lendemain de la Mission.  Saluant par ailleurs l’amélioration des relations bilatérales entre l’Indonésie et le Timor-Leste, le Pakistan a déclaré que ces deux pays devraient continuer de progresser ensemble, notamment en ce qui concerne la question de leurs frontières communes.


M. ANA PESSOA PINTO (Timor-Leste) a déclaré qu’à la suite de l’adoption de la loi sur le Service civil, qui incarne le code de conduite et les règles et procédures disciplinaires, des formulaires et des manuels ont été élaborés et finalisés avec l’assistance de conseillers du PNUD.  Un programme majeur est d’ailleurs en cours pour impliquer de nombreuses institutions gouvernementales.  Pour ce qui est de la société civile, la représentante a insisté sur la collaboration entre le Gouvernement et l’Eglise catholique afin de promouvoir une culture de valeurs morales et éthiques selon lesquelles la transparence et la responsabilité ne seront pas de simples slogans.  Evoquant les tensions survenues dans la mosquée de Dili, propriété de la communauté musulmane timoraise, et illégalement occupée par des immigrants clandestins, la représentante a souligné qu’elles s’étaient considérablement apaisées.  Tous les clandestins ont compris qu’ils doivent se présenter au Département de l’immigration pour faire vérifier leur identité, a-t-elle ajouté, précisant que ceux qui ne possèdent pas les papiers requis risquent d’être expulsés, conformément à la loi timoraise, et que les demandes de visas seraient examinées au cas par cas.  Le droit d’exercer librement sa religion doit être rétabli pour les musulmans qui fréquentaient cette mosquée, a-t-elle précisé.


Par ailleurs, la représentante a déclaré que les lois sur le code de conduite donnent plus de clarté sur le rôle de la police et sur les dispositions d’appui au pouvoir civil.  Il reste cependant beaucoup à faire pour créer une société fondée sur le respect de l’état de droit, a-t-elle reconnu.  La formation d’une police responsable et compétente est indispensable, et c’est dans la perspective du délai très restreint au cours duquel les réformes ont été entreprises qu’il faut apprécier les progrès accomplis.  La représentante s’est félicitée de la décision de maintenir une composante militaire afin de pouvoir rétablir la paix et la sécurité en cas de besoin.  Elle a par ailleurs espéré qu’avec le soutien de la communauté internationale, des résultats concrets seront obtenus quant au problème des réfugiés.  Elle a également appelé à une mise en œuvre rapide des accords relatifs au problème de la délimitation des frontières avec l’Indonésie et l’Australie, estimant que le Timor-Leste était en droit de disposer d’une frontière maritime juste et équitable avec ses deux voisins, fondée sur le droit international et la jurisprudence.  Un meilleur accès aux ressources maritimes permettrait en particulier de contribuer à l’éradication de la pauvreté dans le pays.  En conclusion, la délégation est-timoraise a engagé la communauté internationale à continuer de soutenir les efforts du Gouvernement du Timor-Leste.


M. KISHORE MAHBUBANI (Singapour) a souligné que sans l’appui continu des Nations Unies et de la communauté internationale, la voie du Timor-Leste vers l’autosuffisance risque d’être compromise.  Il a donc exhorté le Conseil à appuyer les recommandations du Secrétaire général.  L’investissement demandé au Conseil, a-t-il dit, est modeste compte tenu de la différence qu’il peut apporter.  Le représentant a rappelé son appui au déploiement de gendarmes et d’éléments militaires pour former les forces de sécurité timoraises.  Restons fermes dans notre détermination et assurons des fondations solides au Timor-Leste, a conclu le représentant.


M. RICHARD RYAN (Irlande), s’exprimant au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés, s’est félicité des progrès remarquables accomplis par le Timor-Leste, avec l’appui de la communauté internationale, notamment le maintien de la sécurité, l’amélioration des relations avec l’Indonésie et le développement continu d’une administration publique.  En outre, dans le but de mettre un terme à l’impunité et de promouvoir une culture de transparence et de responsabilité, l’Union européenne salue les poursuites engagées contre les auteurs de crimes graves, a indiqué M. Ryan, précisant qu’elle suivra de près les procès qui auront lieu à Dili et à Djakarta.  L’Union européenne attend par ailleurs avec impatience la Conférence internationale des partenaires du développement, qui se tiendra à Dili le 19 mai prochain.  L’Union européenne estime que la communauté internationale devrait réfléchir à la nécessité de mettre un terme à la Mission, et d’envisager le transfert des responsabilités.  Mais nonobstant les progrès enregistrés, le Conseil de sécurité, tout en prorogeant le mandat de la MANUTO pour une nouvelle période d’une année, devrait réviser le réviser et réduire les effectifs.


M. KOICHI HARAGUCHI (Japon) a estimé que le bilan des deux dernières années montrent le travail remarquable que le Timor-Leste et son peuple ont accompli avec l’appui de la communauté internationale, en particulier l’ONU et l’Indonésie.  En tant que pays de la région, le Japon suit ces efforts avec intérêt, a-t-il dit en se déclarant satisfait des progrès réalisés et tout en soulignant la nécessité pour la communauté internationale de continuer d’offrir son appui.  Il est essentiel de veiller à ce que les acquis s’enracinent et perdurent.  L’ONU peut jouer un rôle important dans ce domaine, a-t-il dit en se félicitant de la recommandation du Secrétaire général.  Pour lui, la Mission doit absolument rester durant « cette dernière période de consolidation ».  Précisant ce calendrier, le représentant a appelé le Gouvernement timorais à se montrer prêt à assumer plus de responsabilités et à recourir à une assistance bilatérale et multilatérale classique.  Le représentant a conclu en faisant part des activités de coopération menées par son pays au Timor-Leste.


M. V. K. NAMBIAR (Inde) s’est félicité du soutien de la communauté internationale, sous forme d’assistance au développement politique et socioéconomique, qui a facilité l’émergence d’un Timor-Leste viable.  Il a fait siennes les recommandations contenues dans les rapports du Secrétaire général du 29 avril 2004, suggérant la prorogation de la MANUTO pour une nouvelle période de 12 mois, avec des effectifs réduits, afin de permettre au Timor-Leste de parvenir à un seuil critique d’autosuffisance.  Il s’est félicité du mandat révisé de la Mission qui, dans le cadre d’un premier programme, placerait 58 spécialistes civils à la disposition de l’administration publique et du système d’administration de la justice et continuerait d’apporter une aide dans le domaine des crimes graves.  De même, il a salué la portée des deux autres programmes concernant respectivement le renforcement de la police civile, par la mise à disposition de 157 conseillers, et de la composante militaire avec le déploiement de 42 officiers de liaison, 310 militaires et 125 gendarmes.  Parmi les questions critiques en suspens figurent l’adoption d’une législation qui servira de cadre aux institutions publiques et à la préparation des futures élections, mais aussi la mise en œuvre de mesures de renforcement du développement économique.  Notant que la communauté internationale ne pouvait rester engagée de façon permanente au Timor-Leste, il a déclaré que l’aide multilatérale devait être remplacée progressivement par la coopération bilatérale et régionale.  Nous avons salué l’indépendance du Timor-Leste en mai 2002 et nous avons depuis soutenu les efforts de ce pays en matière de développement économique et de mise en œuvre d’institutions démocratiques.  Il s’est félicité de la coopération continue et des bonnes relations entre le Timor-Leste et ses voisins, notamment l’Indonésie, qu’il a jugées très importantes, non seulement pour l’harmonie régionale mais aussi d’une manière plus large dans l’intérêt de la coopération Sud-Sud. 


M. REZLAN ISHAR JENIE (Indonésie) a fait sienne la proposition du Secrétaire général de proroger le mandat de la MANUTO pour une nouvelle période de 12 mois pour consolider les efforts accomplis.  Il a appelé ensuite la communauté internationale à renouveler ses efforts en faveur du développement du Timor-Leste.  Regrettant qu’un accord sur la frontière commune avec le Timor-Leste n’ait pas été trouvé, le représentant a cependant rappelé que le sous-comité technique sur la démarcation de la frontière avait tenu 11 réunions et que l’Indonésie avait toujours été favorable au règlement de cette question.  Affirmant qu’il n’existait plus de réfugiés timorais en Indonésie, la délégation a souligné que 125 000 Est-Timorais vivent aujourd’hui en Indonésie, dont 28 000 au Timor occidental, où ils sont considérés comme des citoyens à part entière.  Toutefois, le Gouvernement indonésien appuiera leur retour s’ils en font la demande.  Le représentant a par ailleurs indiqué que son Gouvernement avait pris des mesures importantes pour assurer la sécurité à la frontière et procéder à des saisies d’armes.  Compte tenu de l’absence d’incidents ces derniers mois, il a estimé que le maintien de la phase V de sécurité au Timor occidental était inutile et empêchait la libre circulation des ONG.


M. DON MACKAY (Nouvelle-Zélande) a appuyé la proposition du Secrétaire général visant à étendre le mandat de la Mission d'appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO) pour une nouvelle période de 12 mois.  Il s'est particulièrement félicité de l'attention apportée à l'unité des crimes graves.  La Nouvelle-Zélande appuie aussi fortement le travail de la Commission vérité et réconciliation et rappelle qu'elle a contribué à hauteur de 1,2 million à son fonctionnement l'année passée.  En outre, le représentant s'est félicité de la clarté du rapport du Secrétaire général, notamment en ce qui concerne la composante sécurité et stabilité de la Mission et l’amélioration des relations bilatérales entre l'Indonésie et le Timor-Leste.


M. GONÇALO AIRES DE SANTA CLARA GOMES (Portugal) a, à son tour, appuyé les recommandations du Secrétaire général pour finaliser les tâches « capitales » que le Timor-Leste doit encore accomplir.  Il a signalé qu’entre 1999 et 2003, son pays a investi environ 300 millions d’euros au Timor-Leste.  Nous pouvons, a-t-il dit, maintenir ce niveau de soutien et nous encourageons d’autres pays à en faire de même.  Le représentant a conclu en soulignant l’importance des relations bilatérales entre le Timor-Leste et l’Indonésie qui devraient permettre de régler les problèmes en suspens.


M. JOHN DAUTH (Australie) s’est dit heureux de constater que le Conseil de sécurité était prêt à renouveler pour une durée de 12 mois, à savoir jusqu’au mois de mai 2005, le mandat de la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO).  Il a estimé que les progrès accomplis au cours des premières années de l’indépendance du Timor-Leste résultaient de la volonté des Timorais eux-mêmes, mais aussi du rôle exemplaire du personnel de la MANUTO et de l’attention continue du Conseil de sécurité.  La prorogation du mandat de cette Mission permettra de continuer à mettre en œuvre des programmes d’appui à l’administration et au système de justice, au renforcement du maintien de l’ordre ainsi qu’à la sécurité et à la stabilité du pays.  L’Australie se dit particulièrement satisfaite de la consolidation du secteur sécuritaire avec le déploiement d’un groupe international d’intervention composé de 125 gendarmes pour mener d’éventuelles opérations de prévention et de réaction dans des circonstances exceptionnelles. 


Par ailleurs, M. Dauth a indiqué que l’Australie continuera d’être l’un des principaux fournisseurs d’aide bilatérale au développement du Timor-Leste.  Actuellement, l’Australie arrive au terme d’un programme d’aide au développement de quatre ans d’un montant de 150 millions de dollars.  Les nouveaux projets d’assistance seront annoncés sous peu.  Avec l’assistance du Royaume-Uni, l’Australie va mettre en œuvre au Timor-Leste un programme de quatre ans et demi d’un montant de 40 millions de dollars destiné au développement des capacités des secteurs de la police et de la justice, alors que la coopération en matière de défense va être poursuivie. 


M. JOHAN LOVALD (Norvège) a salué les progrès réalisés par le Timor-Leste avec l’appui de la communauté internationale, soulignant tout particulièrement le rôle important des femmes dans la gestion des affaires publiques.  La Norvège a suivi par ailleurs avec attention les poursuites engagées à l’égard de ceux qui sont responsables de crimes graves.  Elle s’est ensuite félicitée des démarches engagées par le Gouvernement en faveur des groupes qui expriment un désaccord avec les autorités.  La délégation a par ailleurs appelé à une assistance bilatérale afin d’aider le Timor-Leste à consolider ses institutions démocratiques, à promouvoir les droits des l’homme et à lutter contre la pauvreté.   En conclusion, la Norvège a déclaré qu’elle assisterait à la réunion des donateurs qui se tiendra du 17 au 19 mai prochains à Dili.


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