SG/SM/8745

A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DES REFUGIES, LE SECRETAIRE GENERAL DENONCE LES PERSPECTIVES « D’UN AVENIR SANS ESPOIR POUR LES GENERATIONS FUTURES »

10/06/03
Communiqué de presse
SG/SM/8745


                                                            OBV/354


A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DES REFUGIES, LE SECRETAIRE GENERAL DENONCE LES PERSPECTIVES « D’UN AVENIR SANS ESPOIR POUR LES GENERATIONS FUTURES »


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés qui se déroulera le 20 juin 2003 sous le thème « Les jeunes réfugiés »:


Un réfugié n’a jamais la vie facile, quel que soit son âge. Mais pour de nombreuses raisons, l’exil est particulièrement dur pour les jeunes. Outre les tensions psychologiques liées au développement de l’individu, les jeunes réfugiés doivent souvent endurer les affres de la guerre, de la violence et du deuil, des sévices sexuels ou la conscription forcée.


La troisième Journée mondiale des réfugiés est dédiée aux millions de jeunes dont l’avenir est compromis par la guerre, la haine et la nécessité de fuir. À l’âge où ils devraient rêver aux possibilités illimitées qu’offre la vie et se former en prévision de l’âge adulte, ils sont pris dans la dure réalité de la pauvreté et de l’exil et condamnés à ce qui semble souvent être une vie sans espoir.


Bien des jeunes réfugiés sont aussi privés de la protection qu’offre une famille, et donc particulièrement vulnérables à toutes sortes de mauvais traitements. Dans certaines parties du monde, des garçons d’à peine 15 ans sont enrôlés de force et contraints de participer à des conflits qui ne sont pas les leurs, souvent nés de problèmes qui les dépassent complètement. Ces garçons font partie des quelque 300 000 jeunes de 15 à 17 ans qui prennent part aux guerres les plus violentes que connaît notre monde. Même s’ils échappent à la mort et ne sont pas blessés, ils sont traumatisés à vie par la brutalité de ce qu’ils ont vécu. Et tandis que les garçons risquent de servir de chair à canon, les jeunes réfugiées sont en sérieux danger de subir des sévices, en particulier dans les régions où les femmes et les filles ont un statut social peu élevé.


Tous, nous voulons offrir à nos enfants un avenir meilleur et faisons tout pour leur donner les moyens de vivre heureux et de réussir. Les jeunes réfugiés n’ont malheureusement pas les mêmes chances. Mais rendez-vous dans une école dans n’importe quel camp de réfugiés et vous constaterez combien ils sont déterminés à apprendre et à briller. Face à des obstacles immenses et à un avenir incertain, les jeunes réfugiés savent que l’instruction est le meilleur moyen de s’en sortir.


Les jeunes réfugiés ont besoin de notre aide. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et d’autres organismes des Nations Unies font déjà beaucoup pour leur donner une vie plus riche et plus épanouissante et les mettre hors de danger. Mais si l’aide humanitaire peut rendre leur sort un peu moins pénible, elle ne peut en aucun cas se substituer à des efforts sérieux et soutenus pour régler les problèmes qui les ont forcés à fuir. Cette Journée mondiale des réfugiés est l’occasion de réaffirmer que nous ne voulons pas, pour les générations futures, d’un avenir sans espoir.


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