CS/2455

LE COMITE CONTRE LE TERRORISME INVITE LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES ET REGIONALES A S'ASSOCIER A SES EFFORTS

06/03/2003
Communiqué de presse
CS/2455


Conseil de sécurité

Comité du Conseil de sécurité créé

par la résolution 1373 (2001)

concernant la lutte antiterroriste


LE COMITE CONTRE LE TERRORISME INVITE LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

ET REGIONALES A S'ASSOCIER A SES EFFORTS


Sir Jeremy Greenstock, Représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations Unies et Président du Comité du Conseil de sécurité contre le terrorisme (CTT), a invité ce matin les organisations internationales et régionales à s’associer à l'effort engagé depuis dix-huit mois sous les auspices du Conseil de sécurité afin de permettre aux Etats Membres de se doter des capacités de lutte contre la menace terroriste.  Accueillant une cinquantaine de ces organisations pour une réunion extraordinaire d’une journée, le Président du Comité a expliqué que cette rencontre permet de voir comment les organisations régionales et sous-régionales, avec l’appui des institutions financières internationales, pourront épauler les Etats dans ce combat.


La résolution 1373, adoptée au lendemain des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, impose des obligations aux Etats Membres et suppose que les Gouvernements adaptent leurs législations et leurs pratiques à la lutte contre le terrorisme, a-t-il rappelé.  Mais au-delà de ce document, il s’agit de tout mettre en œuvre pour empêcher les groupes terroristes de disposer de refuges et de ressources financières.  Il faut à la fois arrêter et traduire en justice les responsables d’actes terroristes et veiller aux risques que représentent les groupes qui n’ont pas encore été identifiés.


S'exprimant à son tour, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a souligné le rôle essentiel du Comité dans l’action menée dans le monde pour combattre le terrorisme.  Le Comité, qui a été créé pour veiller à l'application de la résolution 1373, fait, selon lui, comprendre le caractère universel de la menace terroriste et la nécessité d’une riposte universelle pour y faire face.


Pour que les principes universels prévalent contre l'anarchie, la coopération entre les organisations internationales, régionales et sous-régionales est fondamentale et doit être systématique, a souligné le Secrétaire général en appelant à mettre sur pied un programme d'action international fondé sur la volonté de défendre la primauté du droit, le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales.  Ce sont là des outils indispensables à la lutte contre le terrorisme et non des privilèges que l'on peut sacrifier en période de tensions, a-t-il insisté.


Les participants à cette réunion extraordinaire procèderont ensuite à un dialogue interactif sur les normes mondiales antiterroristes, et sur le rôle des organisations régionales et sous-régionales dans le renforcement des moyens internationaux de lutte contre le terrorisme et en matière d’assistance.


Déclarations


M. KOFI ANNAN, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, a souligné le rôle essentiel que joue le Comité contre le terrorisme (CTT) dans l'action menée dans le monde pour combattre le terrorisme: le CTT a fait comprendre le caractère universel de cette menace et la nécessité d’une riposte universelle pour y faire face, a-t-il estimé.


Les attentats du 11 septembre 2001 et ceux commis plus récemment à Bali, Mombasa et Moscou ont montré que ce fléau ne connaît pas de frontières et le Conseil de sécurité s'est résolument engagé à le combattre en toute circonstance, comme l'a montré sa réunion du 20 janvier au plus haut niveau.  Nul n'ignore, a poursuivi le Secrétaire général, que les terroristes pourraient faire bien plus de mal encore s'ils en venaient à acquérir des armes de destruction massive. Les attentats récents pourraient n'être que peu de chose à côté de futurs attentats, en particulier si des terroristes mettaient la main sur des armes chimiques, biologiques ou nucléaires, a-t-il prévenu.


Pour M. Annan, il importe donc aujourd'hui plus que jamais de consolider les régimes multilatéraux qui ont été mis en place pour empêcher la prolifération de ces armes.  Pour que les principes universels prévalent contre l'anarchie, la coopération entre les organisations internationales, régionales et sous-régionales est fondamentale et doit être systématique.  Le Secrétaire général a appelé à mettre sur pied un programme d'action international fondé sur la volonté inébranlable de défendre la primauté du droit; notre réponse doit viser à garantir la primauté du droit, a-t-il insisté. 


La riposte face au terrorisme et l'action que nous menons doivent être fondées sur le respect des droits de l'homme, a également souligné le Secrétaire général.  Le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales et la primauté du droit sont des outils indispensables à la lutte contre le terrorisme et non des privilèges que l'on peut sacrifier en période de tensions.  C’est pourquoi, il appartient à tous de lutter contre les antagonismes culturels et religieux qui mènent à la polarisation, à la suspicion et à la méfiance, a-t-il fait valoir.  En s’attaquant au problème du terrorisme, l’Organisation des Nations Unies et ses Etats Membres ne doivent pas perdre de vue les objectifs plus vastes de l’action internationale.  C’est dans la mesure où l’Organisation parvient à faire reculer la pauvreté et l’injustice, la souffrance et la guerre qu’elle a également de bonnes chances de contribuer à éliminer les conditions dont les terroristes tirent prétexte pour justifier leurs actes.


SIR JEREMY GREENSTOCK, Président du Comité du Conseil de sécurité contre le terrorisme, en ouvrant la séance extraordinaire avec les organisations internationales, régionales et sous-régionales, a rappelé que, dans un premier temps, la voie à explorer dans la lutte contre le terrorisme consiste à arrêter et traduire en justice les responsables d’actes terroristes.  Dans un second temps, a-t-il dit, il nous faut nous attaquer aux risques d’attaques terroristes susceptibles d’être perpétrées par des groupes qui n’ont pas encore été identifiés.  La résolution 1373 impose des obligations aux États Membres, a-t-il rappelé, invitant ensuite les gouvernements à adapter leurs législations et leurs pratiques à la lutte contre le terrorisme dans la mesure où cette menace concerne tous les États.  Le terrorisme ne se limite pas uniquement aux attentats du 11 septembre 2001, a poursuivi M. Greenstock, déplorant les attentats qui ont endeuillé Moscou, Mombasa et Bali. 


Il a exhorté les États Membres à travailler ensemble pour faire face à la menace terroriste et à tout mettre en œuvre pour empêcher les groupes terroristes de disposer de refuges, de sources de financement et d’armes.  Le Conseil de sécurité poursuit son travail, par le biais du Comité, a-t-il expliqué, soulignant la dynamique qui préside à la coopération entre Etats Membres.  Il a ensuite invité les organisations internationales, régionales et sous-régionales à s’associer à cet effort afin de permettre aux Etats Membres de se doter des capacités pour lutter contre la menace terroriste.  Nous voulons voir si les organisations régionales et sous-régionales, avec l’appui des institutions financières internationales, sont en mesure d’épauler les Etats, a-t-il expliqué en fixant le cadre du débat interactif d’aujourd’hui.  M. Greenstock a enfin remercié le Secrétaire général des Nations Unies pour son leadership dans la lutte contre le terrorisme et le suivi de la résolution 1373. 


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