SG/SM/8266

LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION ESSENTIELLE POUR COMBATTRE LA PAUVRETE, RAPPELLE M. ANNAN

12/06/2002
Communiqué de presse
SG/SM/8266


                                                            ENV/DEV/661

                                                            OBV/277


LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION ESSENTIELLE POUR COMBATTRE LA PAUVRETE, RAPPELLE M. ANNAN


On trouvera ci-après le texte du message qui sera adressé par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, prévue le 17 juin:


La désertification et la sécheresse constituent pour le monde entier une menace pouvant avoir de graves conséquences économiques, écologiques et sociopolitiques.


On estime que, chaque année, 42 milliards de dollars de revenus et 6 millions d’hectares de terres productives sont perdus du fait de la désertification, de la dégradation des sols et du déclin de la productivité agricole, et que 135 millions de personnes dépendant essentiellement de la terre pour leurs moyens de subsistance courent le risque d’être déplacées.


Tous les continents en subissent les conséquences. En Afrique, quelque 60 millions de personnes quitteront la région sahélienne pour des lieux moins hostiles au cours des 20 prochaines années si la désertification de leurs terres n’est pas enrayée. En Asie du Nord-Est, des tempêtes de poussière et de sable ont enseveli des établissements humains et forcé des écoles et des aéroports à fermer. Dans les Amériques, des périodes de sécheresse et des tempêtes de sable ont semé l’inquiétude chez les agriculteurs et réveillé le spectre d’un nouveau « désert de poussière », souvenir des années 30. En Europe méridionale, des terres autrefois verdoyantes et riches de végétation sont aujourd’hui dénudées et brunes.


La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, adoptée il y a huit ans jour pour jour, traite de façon intégrée des préoccupations liées à l’environnement et au développement, et joue, par conséquent, un rôle essentiel non seulement dans la protection des écosystèmes et des ressources mais également dans la lutte contre la pauvreté. Néanmoins, la mise en oeuvre marque le pas, faute de ressources financières fiables. Je demande instamment aux pays développés d’honorer jusqu’au bout les engagements qu’ils ont pris, aussi bien lors de l’adoption de la Convention que lors du Sommet « Planète Terre », tenu il y a 10 ans, à Rio de Janeiro – et, notamment, d’apporter leur concours financier en contribuant au Fonds pour l’environnement mondial (alliance formée par le Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et la Banque mondiale), prévu comme dispositif de financement de la Convention.


La désertification figurera parmi les questions cruciales inscrites à l’ordre du jour du Sommet mondial pour le développement durable, dont l’ouverture est prévue dans moins de trois mois. Nous devons trouver le moyen de mettre un terme à la dégradation des sols et de gérer la terre de façon plus responsable. Nous devons inverser la tendance au déclin de la productivité agricole, en particulier en Afrique, afin que la production alimentaire augmente au même rythme que le nombre de bouches à nourrir. Bref, nous devons mettre en oeuvre la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, composante essentielle de la recherche à l’échelle mondiale d’un développement durable.


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