DSG/SM/153

TRANSCRIPTION DE LA CONFERENCE DE PRESSE SUR LA REFORME DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES, DONNEE AU SIEGE LE 6 MARS 2002 PAR LA VICE-SECRETAIRE GENERALE, MME LOUISE FRECHETTE

21/03/02
Communiqué de presse
DSG/SM/153


TRANSCRIPTION DE LA CONFERENCE DE PRESSE SUR LA REFORME DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES, DONNEE AU SIEGE LE 6 MARS 2002 PAR LA VICE-SECRETAIRE GENERALE, MME LOUISE FRECHETTE


La Vice-Secrétaire générale : Comme vous l’aurez constaté dans le programme du Secrétaire général de ces derniers jours, il rencontre chaque groupe régional pour parler de son deuxième mandat, des priorités de l’Organisation et de ses priorités personnelles. Il a rappelé que nous avons la chance de disposer, grâce à la Déclaration du Millénaire, d’un cadre précis qui est en fait la référence pour toutes nos activités.


Comme il l’a dit à l’Assemblée à l’automne dernier, il a choisi d’accorder une attention particulière aux thèmes de la pauvreté, de la prévention des conflits, du développement durable et de la lutte contre le VIH/sida. Mais il précise aux États Membres que bien entendu, depuis le 11 septembre, le terrorisme est devenu une priorité dans le programme d’action. C’est une priorité de plein droit. L’ONU participe à de nombreuses activités directement liées à la lutte contre le terrorisme, et les attentats du 11 septembre sont également un événement qui a changé le cadre entourant nombre des questions dont nous nous occupons.


Il a ensuite expliqué aux États Membres que, comme il le leur avait déjà dit à l’automne, ce que l’ONU fait, elle doit le faire bien. Il a donc l’intention de poursuivre le processus de réforme qu’il avait lancé au début de son premier mandat.


Les principales raisons de la poursuite de cette réforme sont tout d’abord la nécessité de faire en sorte que le programme de travail corresponde davantage au cadre défini dans la Déclaration du Millénaire, deuxièmement, on a l’impression au Secrétariat, à l’Assemblée et au Conseil économique et social, qu’il se passe trop de choses, qu’il y a trop de rapports et trop de réunions, et qu’un examen systématique serait utile à tous égards.


La troisième raison est que nous estimons que certains processus ne fonctionnent pas aussi bien que prévu. Nous pensons en particulier au processus d’allocation des ressources pour lequel, malgré le temps passé à l’examen des propositions de budget, les décisions ne sont pas toujours fondées sur une analyse rationnelle des besoins. Nous savons que le vote du budget de cette année a conduit à des restrictions lourdes dans les services d’appui, ce qui va compliquer le fonctionnement au jour le jour du Secrétariat et poser des problèmes à l’Assemblée; nous devons donc peut-être mieux concevoir l’affectation des ressources au sein de l’ONU.


Le Secrétaire général explique donc aux États Membres que nous nous occupons d’un certain nombre de projets, que je classerais en trois catégories. La première catégorie, le premier grand projet, est un examen de toutes les activités des départements de l’ONU. Chaque département a été prié de passer en revue les activités dont il est chargé afin d’identifier celles qui ne sont plus aussi pertinentes que lorsqu’elles avaient été lancées il y a quelques années, d’identifier les activités qui pourraient être fusionnées, combinées ou mieux exécutées, et de déterminer les domaines dont, en toute honnêteté, nous ne nous occupons pas assez. Nous ne consacrons pas suffisamment d’attention aux nouveaux domaines et aux nouveaux problèmes.


L’Assemblée a demandé un examen de toutes les publications financées au titre du budget ordinaire. Il y en a un très grand nombre. Je crois que sauf erreur, il y en a plus de 2 000. Nous passerons en revue toutes ces publications afin de pouvoir soumettre des propositions à l’Assemblée en vue d’une mise à jour de son programme de travail.

Deuxièmement, plusieurs questions administratives doivent être étudiées. L’une d’entre elles concerne les services de conférence, qui absorbent une bonne partie du budget de l’ONU, ce que cela couvre et l’appui concret apporté aux conférences par la traduction, l’interprétation et la documentation. Je pense que l’examen de la documentation sera particulièrement important. Nous ne devons pas seulement en réduire le volume, mais voir également s’il y a une autre façon d’établir des rapports pour l’Assemblée de façon à faciliter ses travaux et ses décisions.


Nous procéderons également à une étude des chevauchements au niveau administratif. Nous analyserons les processus administratifs. Cela peut ne pas paraître très important ou évident pour l’extérieur, mais ces processus occupent un volume important de ressources – que ce soit le nombre de personnes nécessaires pour autoriser un voyage, par exemple – et il convient d’examiner de façon systématique nos processus administratifs. Nous avons beaucoup progressé au cours des cinq dernières années, mais nous pensons qu’il est encore possible de faire mieux.


Nous allons examiner à nouveau notre mode de gestion des ressources humaines et décider si nous voulons proposer à l’Assemblée des mesures complémentaires.


Enfin, nous voulons examiner la procédure d’affectation des ressources, qui est très complexe. Elle occupe beaucoup de ressources en raison du volume de travail nécessaire pour les préparatifs. Ensuite, l’examen de tous les documents est très laborieux. Est-il possible de disposer d’un système plus simple, permettant une plus grande souplesse de façon que l’ONU et le Secrétariat puissent répondre rapidement aux priorités en constante évolution?


Nous ferons également le point des progrès accomplis en ce qui concerne nos propres mécanismes de coordination interne, qui sont un élément important de la première partie du programme de réformes que le Secrétaire général a présente en 1997. Je pense que nous avons beaucoup progressé et les différentes entités du système des Nations Unies travaillent mieux ensemble, mais nous pensons là aussi qu’il est probablement possible de faire mieux. C’est ce à quoi nous allons nous employer.


Le Secrétaire général explique actuellement aux États Membres qu’à son avis, deux conditions sont essentielles pour un tel changement. Premièrement, l’exercice ne doit pas être considéré comme un exercice de réduction budgétaire. Il doit être vu dans la perspective d’une affectation optimale des ressources disponibles. Deuxièmement, il ne doit pas être orienté par le souci de protéger l’emploi d’un fonctionnaire donné. En notre qualité d’employeur, nous devons évidemment nous occuper de nos employés et en cas de changement du type de travail ou des priorités, nous devons pouvoir confier d’autres tâches à notre personnel ou lui dispenser une formation complémentaire. Dans certains cas, un départ anticipé pourra s’avéré nécessaire et nous devrions pouvoir l’envisager dans de bonnes conditions.


Voilà donc en bref la teneur de ce que le Secrétaire général explique ces jours-ci aux États Membres. Je dois ajouter que deux autres exercices sont en cours à l’heure actuelle. L’un est un examen global du Département de l’information. Je le mentionne car il revêt un intérêt particulier pour vous tous


et a été demandé par l’Assemblée. Il se fait sous l’autorité de Shashi Tharoor. Un examen de la gestion du Haut Commissariat aux droits de l’homme a également été demandé. Cet examen est lui aussi en cours, avec la participation du Bureau de l’Inspecteur général.


Pour que le Secrétaire général puisse présenter un rapport à l’Assemblée à la fin de l’été ou au début septembre, à temps pour qu’elle l’examine à l’automne, il faudra comme vous pouvez bien l’imaginer, un travail considérable. Le Secrétaire général m’a demandé de conduire le projet pour le Secrétariat mais, de toute évidence, chaque département, chaque section du Secrétariat devra apporter sa propre contribution. Nous travaillerons discrètement et avec assiduité au cours des prochains mois et, le moment venu, un rapport complet sera publié par le Secrétaire général.


Question : Je vous remercie, Madame Fréchette, de cet exposé. Au nom de l’Association des journalistes accrédités auprès de l’ONU, la première question concerne la réforme du Département de l’information. Je voudrais savoir si vous pourriez être un peu plus précise quant à la façon dont seront envisagés les changements qui pourraient avoir des effets directs sur les journalistes qui travaillent ici.


La Vice-Secrétaire générale : L’Assemblée générale a demandé un examen complet du Département de l’information, ce qui veut dire que Shashi Tharoor, son équipe et, je dois dire, toute l’administration du Département sont impliqués. Pour ce qui est de savoir quelles sont leurs activités, quels sont leurs produits, ce que font leurs bureaux extérieurs, pour déterminer des propositions de changements nécessaires, il est trop tôt pour que je puisse vous dire si cela fera une différence importante pour la presse ici à New York. Je crois que nous examinerons, par exemple, l’utilisation des techniques de l’information ou la configuration de tous les bureaux extérieurs. Il y a de nombreux centres d’information dans le monde entier. Il pourra donc y avoir des changements au bout du compte. Mais il est trop tôt pour dire si cela fera une différence majeure pour vous.


Question : Normalement, en tant que journalistes, nous notons ce qui est dit dans cette salle et le transmettons à nos lecteurs ou auditeurs. Mais aujourd’hui, je veux inverser la procédure car j’ai de nombreuses critiques à faire à propos de l’ONU et du Secrétaire général et comme vous le représentez, j’espère que cela pourra lui être transmis.


Vous avez parlé du VIH/sida, du terrorisme, etc. Mais il n’y a aucune action de l’ONU pour vraiment aider les enfants et toutes les victimes des bombardements israéliens. Je dois le dire ici pour que vous vous rendiez compte que les gens là-bas sont malheureux, mais ils ne peuvent venir à vous. Ils ont écrit de nombreuses lettres. Ils ont envoyé des émissaires mais, bien sûr, rien ne s’est passé. Alors pourriez-vous nous dire pourquoi tout le monde, l’ONU et le Secrétaire général en particulier, est resté silencieux et pourquoi rien n’est fait pour venir en aide aux enfants et à tous ceux qui sont constamment sous les bombardements?


La Vice-Secrétaire générale : Je ne trouve pas que le Secrétaire général soit resté silencieux au sujet du conflit au Moyen-Orient. C’est un sujet de vive préoccupation pour lui. Il a pris la parole en public et je crois que Fred [Eckhard] [le porte-parole du Secrétaire général] est mieux placé que moi pour faire le bilan de ce que le Secrétaire général a dit et fait à cet égard. Je comprends bien l’angoisse et la frustration, mais je crois que le Secrétaire général fait tout ce qu’il peut, tout d’abord pour appréhender le conflit, puis faire cesser la violence, qui est une préoccupation constante pour lui. L’ONU est présente depuis de nombreuses années sur le terrain et s’efforce, par l’intermédiaire de l’UNRWA [Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient] et des différentes institutions spécialisées des Nations Unies, de fournir une aide concrète aux victimes, quelle que soit la situation.


Question : Ma question est la suivante : si, au lieu des Palestiniens, il s’agissait d’autres peuples, et si c’était l’inverse, si les Israéliens étaient les pays arabes, est-ce que l’ONU et le Conseil de sécurité resteraient constamment silencieux, comme ils l’ont été toutes ces années?


Le porte-parole : Ceci est une conférence de presse sur la réforme de l’ONU, nous pourrons parler à part, tout à l’heure.


Question : J’ai peut-être raté quelque chose, mais les deux points importants que le Secrétaire général a soulignés dans le passé comme étant essentiels pour une nouvelle ONU sont ses liens avec la société civile et le monde des affaires. Je ne sais pas si vous en avez parlé, comment cela va-t-il se passer?


La Vice-Secrétaire générale : Mon exposé de ce matin ne concerne pas chaque aspect des activités de l’ONU. Il est vraiment axé sur certains projets précis que nous voulons mener à bien. Mais je pense que vous avez raison de choisir ces points, à savoir les relations avec la société civile et le monde des affaires. Si vous reprenez le discours prononcé par le Secrétaire général à l’Assemblée en novembre, dans lequel il présentait son deuxième mandat, il a soulevé ces deux questions. Bien qu’elles ne soient pas incluses dans cet ensemble de réformes très différent, cela ne veut pas dire qu’elles ne soient plus à l’ordre du jour.


Question : Je devrais peut-être reformuler la question. Lorsque vous examinerez la façon dont l’ONU fonctionne, aborderez-vous les nouvelles structures institutionnelles prévues au sein du Secrétariat pour s’occuper de ces domaines?


La Vice-Secrétaire générale : Je crois que pour l’instant, j’ai décrit quelques projets concernant la réforme. Mais, comme le Secrétaire général l’a dit en 1997, c’est tout un processus. Ce n’est pas un événement ponctuel et il ne se limite donc pas à ce que je vous ai décrit. Le Secrétaire général s’est engagé à présenter un rapport qui concernera essentiellement les points que j’ai soulignés. Mais nous accordons effectivement beaucoup d’importance à la façon dont le Secrétariat peut encore améliorer les liens entre l’ONU et la société civile et à la façon dont nous nous entendons avec le monde des affaires.


De nombreuses activités concernant le volet des affaires ont été exécutées ces dernières années, que ce soit le Pacte mondial ou la création des directives pour des partenariats avec le secteur privé. Je ne pense pas une minute que nous ayons épuisé le sujet et les travaux se poursuivront. À ce stade, le rapport que nous prévoyons pour l’Assemblée portera sur les sujets que j’ai identifiés.


Question : Normalement, le Secrétaire général a pour mandat de présenter un rapport à l’Assemblée générale chaque année. Quelle partie de ce rapport sera différente des rapports précédents? J’ai l’impression que vous avez mentionné certaines priorités et l’une d’entre elles est la pauvreté, qui est le principal problème du monde en développement. Comment cela se fera-t-il?


La Vice-Secrétaire générale : Le Secrétaire général a, effectivement, pour mandat d’établir un rapport chaque année sur les activités de l’Organisation. Ces rapports portent sur toutes les activités des Nations Unies, mais ce sont des descriptions.


Le rapport dont je vous parle portera sur des propositions précises de changements. Si vous voulez avoir une idée du genre de rapport dont je parle, vous devriez reprendre son rapport sur la réforme, datant de juillet ou août 1997, qui contenait un nombre de propositions précises pour des modifications précises axées davantage sur la gestion.


Deuxièmement, l’Assemblée générale nous a maintenant confié le mandat de publier chaque année des rapports sur la façon dont l’ONU et la communauté internationale donnent suite à toutes les décisions contenues dans la Déclaration du Millénaire. Je pense que c’est dans ces rapports, ainsi que dans les rapports du PNUD [Programme des Nations Unies pour le développement] et de tous les organismes de développement du système des Nations Unies, que vous pourrez évaluer ce que fait l’ONU en matière de lutte contre la pauvreté par exemple ou voir si elle progresse par rapport aux objectifs de la Déclaration du Millénaire. Le rapport spécial que j’ai décrit ce matin est davantage axé sur la gestion et l’administration de l’ONU.


Question : Y-a-t-il des activités parallèles du système des Nations Unies qui devraient être éliminées ou tout du moins réduites?


La Vice-Secrétaire générale : C’est l’un des éléments que j’ai demandés à chaque département d’identifier. L’un des problèmes que nous avons à l’ONU est qu’il est facile d’ajouter de nouveaux mandats. Chaque résolution ou presque demande de nouvelles activités, de nouveaux rapports, mais il est beaucoup plus difficile pour l’Assemblée de dire que tel ou tel élément n’est plus vraiment aussi important que lorsque nous l’avons demandé il y a cinq ou 10 ans. C’est donc ce que nous voulons faire, de façon globale, afin de pouvoir dire à l’Assemblée que nous avons passé en revue toutes les activités et que nous proposons d’en éliminer certaines, et de s’intéresser davantage à certaines des nouvelles questions qui ne sont pas suffisamment prises en compte.


Question : Quel sera l’ordre de grandeur de la réduction budgétaire compte tenu de cette réforme administrative?


La Vice-Secrétaire générale : Il ne s’agit pas de réduire le budget. Nous expliquons clairement aux États Membres qu’alors que nous lançons cet examen plus complet, ce n’est pas et ne doit pas être un exercice de réduction budgétaire. L’objectif est d’examiner la destination des ressources et d’être sûr qu’elles sont consacrées aux nouvelles priorités. Il ne s’agit donc pas d’une réduction budgétaire.


Question : Quels consultants extérieurs et indépendants l’Organisation des Nations Unies emploie-elle pour procéder à cet examen et, le cas échéant, quel est le budget affecté à cet examen?


La Vice-Secrétaire générale : Je ne pense pas qu’un consultant peut facilement évaluer le programme de travail de l’Organisation et les séries d’activités entreprises par chaque département. À mon avis, c’est un exercice de direction et de vision qui consiste, dans votre propre domaine, à déterminer quels sont les éléments qui doivent être conservés compte tenu de ce que vous savez, de ce qui intéresse les États Membres, et quels sont ceux dont vous pouvez vous passer ou dont vous pouvez réduire le degré de priorité. Ce n’est pas un exercice automatique, cela dépend d’un bon jugement.


La Déclaration du Millénaire n’a pas été rédigée par un consultant. La façon dont elle est appliquée est au premier chef une responsabilité du Secrétaire général et de son équipe, qui doit être mise au point en consultation avec les États Membres. Au bout du compte, ce sont eux qui ont le pouvoir de prise de décisions.


Cela ne veut pas dire que pour certains éléments, tel ou tel département n’aura pas besoin de l’aide d’un consultant. Par exemple, lorsqu’il faudra examiner 2 400 publications, certaines tâches seront probablement plus automatiques, autrement dit il ne sera pas question d’exercer un jugement mais de faire un premier tri. Dans ce cas-là, nous aurons effectivement probablement recours à un consultant pour faire des recherches préliminaires. Mais, en dernier ressort, ce travail et les recommandations qui en découleront seront le résultat de discussions des responsables et de leurs équipes et seront présentés au Secrétaire général. Les consultants peuvent intervenir pour des travaux discrets. Ils ont parfois de bonnes idées, mais l’objectif n’est pas de tout déléguer à des consultants.


Question : S’agissant de l’allocation des ressources, envisagez-vous d’examiner le plan à moyen terme et de dire « nous aimerions que vous analysiez vos priorités »? Est-ce que, par ce rapport, vous demandez à l’Assemblée générale de reconsidérer ses priorités? Par exemple, les points que vous avez mentionnés ne sont pas les mêmes que ceux qui figurent dans le plan à moyen terme.


La Vice-Secrétaire générale : En fait, j’estime que l’objectif de cet examen du programme de travail est de donner les moyens au Secrétaire général de faire des propositions concrètes à l’Assemblée générale pour lui donner un point de départ. C’est donc pour cela qu’il est important que les responsables des différents départements utilisent leur jugement professionnel pour identifier les éléments qui correspondent réellement aux objectifs stratégiques dont les dirigeants sont convenus dans la Déclaration du Millénaire, et ceux qui sont plus anodins, n’ont probablement plus autant d’impact et peuvent donc être supprimés.


Le Secrétaire général va donc effectivement devoir prendre quelques risques, et dire voilà ce qui à mon avis conviendrait mieux au programme de travail de l’Organisation, afin que nous nous concentrions sur les priorités nouvelles et ne soyions pas enlisés dans les anciennes, que nous essayions également de privilégier la qualité et peut-être de réduire la quantité. Souvenez-vous que l’une des raisons qui ont motivé cet exercice est l’impression de trop-plein,


certaines des délégations sont complètement débordées. Même les délégations les plus importantes reconnaissent que, de temps en temps, un examen sérieux et une simplification des travaux de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social seraient très utiles. En toute franchise, c’est également important pour l’Assemblée générale elle-même d’être en mesure de mettre à jour, de temps en temps, son programme de travail si elle veut garder sa pertinence et être concentrée sur les sujets qui comptent aujourd’hui. Voilà l’objectif général.


Je vous remercie.


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