SG/T/2299

ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN SUISSE DU 30 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE 2001

5/11/2001
Communiqué de presse
SG/T/2299


ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN SUISSE

DU 30 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE 2001


Le Secrétaire général, M. Kofi Annan, est parti de New York pour la Suisse mardi 30 octobre.


A son arrivée à Genève, il a participé à deux vidéoconférences avec New York - la première avec son Conseiller principal sur l’Afghanistan, puis il a participé aux consultations privées du Conseil de sécurité sur le Timor oriental.  


Jeudi matin, il a ouvert le “Forum mondial de l’emploi” de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui examinait les défis politiques posés par l’augmentation, qu'on estime à un demi milliard, de la force de travail des pays en développement dans les décennies à venir. 


Les attaques sur les Etats-Unis du 11 septembre, a-t-il dit, ont eu non seulement un impact sur la situation sécuritaire mondiale, mais aussi sur l’économie mondiale, et les économies pauvres en paieront le prix le plus fort.  L’OIT estime que 24 millions de personnes, la plupart venant des pays en développement, seront au chômage du fait de la présente crise. 


Le chômage, a fait observer le Secrétaire général, fait payer un lourd tribut à l’individu et contribue à l’instabilité sociale.  Il a lancé un appel en faveur de l’emploi des jeunes, qu’il a qualifié «de principal atout», et des femmes, « groupe qui constitue la majorité des chômeurs, des sous-employés et des sous-payés ».  (cf. SG/SM/8009)


Lors d’une conférence de presse, le Secrétaire général a déclaré que les Nations Unies et ses agences travaillaient plus étroitement ensemble, et également en partenariat avec d’autres, pour s’attaquer au problème du chômage.  Les Nations Unies suivent de près les résultats des gouvernements, a-t-il déclaré, pour évaluer leur conformité aux objectifs qu’ils se sont fixés l’an passé en matière de chômage. 


Le Secrétaire général a eu pendant la journée un certain nombre de rencontres bilatérales, en commençant par un petit-déjeuner de travail avec le Premier Ministre du Danemark, M. Poul Nyrup Rasmussen.  Ils ont abordé l’actualité, notamment le Moyen-Orient et l’Afghanistan.  Comme le Danemark assumera la présidence de l’Union européenne à partir du 1er juin 2002, le Premier Ministre souhaitait coordonner la préparation du Sommet mondial sur le développement durable prévu pour septembre 2002 avec les Nations Unies. 


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Après une conférence de presse à midi, le Secrétaire général a pris un déjeuner avec le Directeur général de l’OIT, M. Juan Somavia et d’autres personnalités participant au Forum. 


Jeudi après-midi, il a rencontré son Représentant spécial pour la Bosnie-Herzégovine, M. Jacques Klein.  Il a ensuite rencontré le Directeur Général de l’Office des Nations Unies à Genève, M. Vladimir Petrovsky, et le Président de la République et du Canton de Genève, M. Carlo Lamprecht.


Il s’est ensuite entretenu avec ses collègues de New York par vidéoconférence à l’occasion de la réunion quotidienne sur l’Afghanistan. 


Vendredi, le Secrétaire général s’est adressé au personnel du Siège des Nations Unies à Genève les assurant que, dans le contexte des attaques du 11 septembre aux Etats-Unis, leur sécurité faisait l’objet d’une préoccupation constante. 


L’attribution du prix Nobel de la paix est un honneur pour l’ensemble des Nations Unies, a-t-il déclaré.  En tant que centre de facto des affaires humanitaires, Genève peut revendiquer une grande partie de cette récompense, en particulier le personnel sur les lignes de front sur le terrain. 


Il a ensuite répondu à une demi-douzaine de questions posées par le personnel. 


Le Secrétaire général a été tout à fait d'accord qu'il faut s’attaquer au terrorisme en réglant les problèmes économiques.  «Nous devons combattre [le terrorisme] sur plusieurs fronts», a-t-il déclaré, “nous ne devons pas seulement envoyer la police, les militaires ou les services de renseignements, nous devons aussi créer les conditions propres à dissuader les populations de s’engager dans de telles activités.” 


A la question de savoir si les personnes responsables des attaques du 11 septembre devaient être traduites devant un tribunal international, le Secrétaire général a estimé qu’un tribunal international pourrait être créé, comme cela avait été le cas pour la Yougoslavie et le Rwanda, ou qu’elles pourraient être jugées par un tribunal national crédible.  «Les poursuivre en justice ou trouver un tribunal ne sera pas un problème majeur», a-t-il déclaré.  «Nous devons d’abord les arrêter.»


Avant la réunion avec l’ensemble du personnel, le Secrétaire général avait eu une rencontre privée avec les dirigeants de l’association du personnel. 


Le Secrétaire général s’est ensuite rendu au siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) où il a été accueilli par le Directeur général,

Mme Gro Harlem Bruntland, accompagnée de 1000 membres du personnel.  Il leur a rappelé qu’il avait commencé sa carrière il y a quarante ans comme administrateur de deuxième classe à l’OMS.  «Ce que mon expérience prouve», a-t-il déclaré, «c’est que cet endroit vous prépare à absolument tout». 


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                                                      5 novembre 2001


Il a ensuite rencontré le Dr. Brundtland pour examiner les progrès dans la mise en place du Fonds mondial pour la santé et la lutte contre le VIH/Sida, que le Secrétaire général avait appelé de ses vœux plus tôt cette année.  Ils ont aussi évoqué le bioterrorisme, y compris la variole et la maladie du charbon, et la situation en Afghanistan. 


Au cours d’un déjeuner de travail, le Secrétaire général et le Haut Commissaire pour les réfugiés, M. Ruud Lubbers, ont abordé les problèmes de l’acheminement de l’aide humanitaire aux réfugiés afghans, alors que l’Iran et le Pakistan continuent de leur fermer leurs frontières. 


L’après-midi le Secrétaire général a eu plusieurs réunions bilatérales ou internes, y compris avec Mme Danuta Hubner, qui faisait ses adieux.  Elle vient de quitter la présidence de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe pour réintégrer l’administration nationale. 


Il a aussi rencontré l’Ambassadeur du Brésil, M. Celso Amorim, le Juge à la Cour internationale de Justice, M. Nabil Elabary, le Représentant spécial des Nations Unies pour l’information et les technologies de l’information, M. Jose Maria Figueres Olsen, et le Rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation, M. Jean Ziegler.


Dans l'après-midi le Secrétaire général a également eu sa téléconférence régulière sur l’Afghanistan avec ses collaborateurs à New York.


Le Secrétaire général est rentré à New York samedi 3 novembre.


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