SG/SM/7714

LE SECRETAIRE GENERAL AFFIRME QUE LES OBJECTIFS FIXES LORS DU SOMMET DU MILLENAIRE NE POURRONT ETRE ATTEINTS SANS LA MOBILISATION DE RESSOURCES AUX FINS DU DEVELOPPEMENT

21/02/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7714


                                                            DEV/2290


LE SECRETAIRE GENERAL AFFIRME QUE LES OBJECTIFS FIXES LORS DU SOMMET DU MILLENAIRE NE POURRONT ETRE ATTEINTS SANS LA MOBILISATION DE RESSOURCES AUX FINS DU DEVELOPPEMENT


On trouvera ci-après le texte du discours d’ouverture prononcé par le Secrétaire général Kofi Annan lors de la première réunion du Groupe de haut niveau sur le financement du développement, qui s’est tenue à New York le 14 février dernier:


Bienvenue tout d’abord au Siège de l’Organisation des Nations Unies. Merci d’être venus, et de si loin pour certains d’entre vous. Merci d’avoir fait cet effort, malgré vos emplois du temps qui sont, je le sais, très chargés.


Merci à tous d’avoir accepté de faire partie de ce groupe, qui revêt, à mon sens, une importance fondamentale. À cet égard, je tiens tout particulièrement à vous remercier, Ernesto [Ernesto Zedillo, ancien Président du Mexique], d’avoir accepté d’en assumer la présidence.


Comme vous le savez, la tenue du Sommet du Millénaire, l’an dernier, a abouti à l’adoption d’un ensemble d’objectifs clairement définis en vue de réduire l’extrême pauvreté, l’ignorance et la maladie d’ici à 2015. Mais la réalisation de chacun de ces objectifs présuppose que le monde entier, y compris les pays les plus pauvres, connaisse un développement réel, ce qui exige des ressources, et plus spécialement des ressources financières.


Le Sommet a donc suscité une nouvelle prise de conscience de la question pressante qu’est le financement du développement, et l’Organisation des Nations Unies entend organiser une « réunion de haut niveau » sur ce thème au début de l’an prochain.


Le Comité préparatoire de cette réunion est présentement en séance et je me réjouis de l’occasion qui vous sera offerte de rencontrer les membres de son bureau lors d’un dîner ce soir même, car je compte que vos travaux viendront compléter le processus intergouvernemental et y contribuer, et non pas s’y superposer ni en compromettre l’heureuse issue.


Vous avez, il me semble, un double rôle à jouer.


Tout d’abord, parmi les nombreuses idées – anciennes et nouvelles – relatives au financement du développement, j’espère que vous choisirez celles dont la « faisabilité » apparaît clairement, et que vous indiquerez la voie à suivre pour ce faire.


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                                                                  14 février 2001


J’attends notamment de vous que, dans chaque cas, vous précisiez à qui il incombe de mettre en oeuvre ces idées. À vous tous, vous possédez une expérience sans précédent de ce domaine. Vous êtes mieux placés que quiconque pour définir ce qu’on peut raisonnablement attendre de chacun des acteurs du système international : qu’il s’agisse des gouvernements nationaux du Nord et du Sud, du secteur privé – prêteurs et investisseurs directs tout à la fois – ou des institutions financières internationales.


Cette observation m’amène au second rôle que j’espère vous voir assumer, à savoir contribuer à faire en sorte que cette question du financement du développement reçoive l’attention voulue de la part des responsables politiques et des autorités financières dans le monde entier.


Comme je l’ai déjà dit lundi devant le Comité préparatoire, le développement est par trop important pour être laissé au seul soin des ministères et organisations spécialisés. C’est une question qui doit mobiliser l’énergie des pouvoirs publics et des sociétés dans leur ensemble.


Nous devons aider les pays en développement à s’organiser de façon à encourager à la fois les investisseurs étrangers et locaux.


Il nous appartient par ailleurs d’amener les peuples et les gouvernements des pays industrialisés à se montrer disposés à consacrer davantage de ressources à l’allégement de la dette et à l’aide économique, ainsi qu’à ouvrir plus largement leurs marchés aux produits des pays en développement.


Vous avez, par le passé, eu la responsabilité de prendre des décisions économiques et financières d’une importance cruciale et, grâce à votre éminente réputation, qui dépasse les frontières de vos pays respectifs, je suis persuadé que votre participation peut en la matière être déterminante.


Il ne saurait être question de taxer vos propos d’utopiques ou de purement théoriques. Ils forceront l’attention et le respect de ceux qui ont le pouvoir d’influer sur le cours des choses.


Bref, mes chers amis, on attend beaucoup de vous, mais c’est à vous d’arrêter la marche de vos propres travaux.


Je n’abuserai pas plus longtemps de votre temps et, sans plus de cérémonie, je passe la parole à votre éminent Président, Ernesto Zedillo.


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