SG/T/2153

LE SECRETAIRE GENERAL EN VISITE OFFICIELLE AU JAPON : 20-22 OCTOBRE 1998

10 novembre 1998


Communiqué de Presse
SG/T/2153


LE SECRETAIRE GENERAL EN VISITE OFFICIELLE AU JAPON : 20-22 OCTOBRE 1998

19981110 Kofi Annan, Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, est arrivé le mardi 20 octobre dans l'après-midi à Narita, aéroport de Tokyo, où il a été accueilli par l'Ambassadeur Hisashi Owada. Au cours d'une brève déclaration prononcée à l'aéroport, le Secrétaire général a remercié le Gouvernement japonais d'avoir organisé la deuxième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique et a noté qu'en cette année de crise financière mondiale, une telle réunion "nous encourage à ne pas désespérer et à poursuivre la tâche essentielle qui nous incombe". Il a ensuite assisté à un dîner officiel offert à l'occasion de la Conférence par Masahiko Koumura, Ministre des affaires étrangères.

Le lendemain, le Secrétaire général a adressé un message d'espoir à la Conférence, où il représentait l'Organisation des Nations Unies, qui assure, avec le Japon et la Coalition mondiale pour l'Afrique, la coprésidence de la Conférence. Reconnaissant que la situation de la sécurité en Afrique demeure "ambivalente", le Secrétaire général a fait observer que la force de la volonté humaine qui est à l'origine des conflits, peut aussi y mettre un terme. Il est encourageant, a-t-il estimé, que les dirigeants africains se rendent compte que "ce ne sont pas les voisinages où l'insécurité est chronique qui attirent l'attention".

Tout en reconnaissant que les résultats de l'Afrique en matière de développement étaient eux aussi "inégaux", il a souligné que des progrès impressionnants avaient été réalisés en ce qui concerne l'espérance de vie, l'alphabétisme, la lutte contre les maladies et d'autres domaines encore. Il a cité le dernier en date des rapports de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), où l'on note qu'en 1991 c'était en Afrique que le taux de rendement des investissements des États-Unis était le plus élevé : 31 % environ, contre 17 % au Moyen-Orient, 13 % en Asie et dans le Pacifique et 12 % en Amérique latine. Ici, à Tokyo, a-t-il conclu, "nous avons tous les éléments d'une alliance nouvelle et puissante en faveur de l'Afrique. Il nous faut en tirer parti." (Pour le texte de l'intervention du Secrétaire général, voir communiqué de presse SG/SM/6761-AFR/107 du 20 octobre 1998).

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Lors d'un entretien avec le Premier Ministre du Japon, Keizo Obuchi, le Secrétaire général s'est félicité de ce que le Japon a dans l'ensemble maintenu le niveau de ses contributions au système des Nations Unies en dépit de réductions budgétaires internes. Les deux dirigeants ont également évoqué la réforme de l'ONU, notamment en ce qui concerne le Conseil de sécurité. "Les États Membres doivent poursuivre leurs efforts de restructuration du Conseil de sécurité" a déclaré le Secrétaire général. "L'Organisation des Nations Unies ne doit pas se montrer enlisée dans le passé."

À l'issue de son entretien avec le Premier Ministre, le Secrétaire général a été reçu en audience par S. E. l'Empereur du Japon au Palais impérial. Il a ensuite assisté à un déjeuner donné en son honneur par le Premier Ministre, puis il a rencontré Thabo Mbeki, Vice-Président de l'Afrique du Sud. Lors de conversations sur le conflit récemment résolu au Lesotho, le Secrétaire général a offert l'assistance de l'ONU pour les élections, si celle-ci s'avérait nécessaire. En ce qui concerne la République démocratique du Congo, il a réaffirmé son intention d'envoyer une délégation de haut niveau, dirigée par Ibrahima Fall, Sous-Secrétaire général, à la réunion prévue à Lusaka (Zambie) le 26 octobre. Au sujet de l'Angola, il a souligné que l'ONU a pour politique de se maintenir en contact avec toutes les parties, et que c'est cette politique que poursuit Issa Diallo, son Représentant spécial pour l'Angola.

À la séance de clôture de la Conférence sur le développement de l'Afrique, le Secrétaire général a déclaré que l'ONU disposait d'une "extraordinaire capacité d'exécution" qu'elle était prête à mettre en oeuvre dans tous les pays d'Afrique. Cependant, a-t-il ajouté, pour exécuter le Programme d'action de Tokyo qui a été approuvé à la Conférence, "il nous faudra pouvoir compter sur d'importantes ressources supplémentaires". (Pour le texte des observations du Secrétaire général, voir communiqué de presse SG/SM/6762-AFR/108, du 21 octobre 1998).

À l'issue de la réunion, le Secrétaire général s'est entretenu en particulier avec le Premier Ministre de l'Éthiopie, Meles Zenawi, avant de rencontrer les membres de l'Association parlementaire japonaise pour les Nations Unies. Il a ensuite assisté à une réception offerte par l'Association japonaise pour les Nations Unies qui a réuni des parlementaires, des hommes d'affaires, de hauts fonctionnaires, des universitaires, des fonctionnaires de l'ONU et des diplomates.

Le Secrétaire général a enfin assisté à un dîner privé offert par le Représentant permanent du Japon auprès de l'Organisation des Nations Unies, l'Ambassadeur Hisashi Owada, et son successeur désigné, l'Ambassadeur Yukio Satoh.

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Le mercredi 22 octobre, dernier jour de sa visite officielle au Japon, le Secrétaire général a rencontré le Groupe parlementaire pour la contribution du Japon à l'ONU. Il s'est montré reconnaissant aux parlementaires de ce qu'ils faisaient pour établir des liens entre l'ONU et le grand public. Les entretiens ont porté sur la réforme du Conseil de sécurité, la contribution financière du Japon à l'ONU et la sécurité du personnel de l'Organisation.

Le Secrétaire général a rencontré ensuite Sadako Ogata, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, avec qui il a abordé la question de la situation des réfugiés et des personnes déplacées au Kosovo.

Les entretiens du Secrétaire général avec Kiichi Miyazawa, Ministre des finances et ancien Premier Ministre du Japon, ont porté sur la situation financière mondiale, et en particulier sur le rôle que peut jouer le Japon pour atténuer la crise financière actuelle en Asie. M. Miyazawa a évoqué les questions du Kosovo et de la Cour pénale internationale.

Lors d'une réunion suivie d'un déjeuner avec le Ministre des affaires étrangères, Masahiko Koumura, le Secrétaire général a abordé notamment les sujets suivants : les conflits de la République démocratique du Congo et du Kosovo, la question des armes légères et du déminage, le problème des enfants touchés par les conflits armés, la réforme de l'ONU et du Conseil de sécurité, et la contribution du Japon à l'Organisation.

Le Secrétaire général s'est ensuite rendu à l'Université des Nations Unies, où il a rencontré le Recteur, Hans van Ginkel, et a eu des échanges avec des étudiants de l'Université du Japon sur la question de l'intervention humanitaire, le rôle du Secrétaire général et le choix de carrières, tant dans le secteur public que dans le secteur privé.

À l'Université des Nations Unies, le Secrétaire général a inauguré l'antenne japonaise de l'Academic Council for the United Nations, organe dont le siège se trouve à New York et qui a pour vocation de faire mieux comprendre ce qu'est l'ONU et d'encourager l'examen des problèmes mondiaux dans une perspective multilatérale. Il a souligné la nécessité d'un tel organisme en précisant que "l'ONU ne doit pas compter uniquement sur ses compétences propres. Il nous faut faire appel au monde extérieur." Le Secrétaire général a noté que l'Academic Council opérait jusque-là en Europe et en Amérique du Nord et il a déclaré : "Nous élargissons aujourd'hui cet horizon avec la création de l'Academic Council for the United Nations in Japan, qui aura son siège à l'Université de Tokyo."

À l'issue d'une conférence de presse au Centre de presse du Japon, le Secrétaire général a rencontré Yoshihiko Tsuchiya, Gouverneur de la préfecture de Saitama, qui lui a demandé ses vues sur les moyens de susciter une action en faveur de la paix au niveau des collectivités.

Le Secrétaire général a quitté Tokyo dans la soirée pour se rendre en visite officielle en République de Corée.

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