FAO/3687

LA FIEVRE DE LA VALLEE DU RIFT FRAPPE LE KENYA ET LA SOMALIE

15 janvier 1998


Communiqué de Presse
FAO/3687


LA FIEVRE DE LA VALLEE DU RIFT FRAPPE LE KENYA ET LA SOMALIE

19980115 Rome, 15 janvier -- Une grave épidémie de fièvre de la Vallée du Rift, apparue dans certaines parties du nord-est du Kenya et les régions adjacentes de la Somalie, nécessite une intervention d'urgence au niveau international, souligne aujourd'hui un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La maladie, qui se transmet par les piqûres de moustique, a déjà tué près de 400 personnes et provoqué la mort de milliers d'animaux. Le foyer s'est déclaré à la suite de fortes pluies et d'inondations qui ont noyé les régions affectées et rendu difficile l'évaluation exacte de l'ampleur de l'épidémie.

La FAO a mis en garde contre l'extension du foyer et invité les pays de la région à faire preuve de la plus grande vigilance. Outre de nouvelles régions du Kenya et de la Somalie, qui pourraient être frappées à leur tour, les pays les plus exposés au risque de contamination sont le Soudan, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Ouganda et la Tanzanie. Le vecteur de la maladie pouvant, grâce à l'action des vents violents, parcourir de grandes distances, la maladie pourrait traverser la mer Rouge et atteindre la péninsule arabique, selon la FAO.

Les épidémies de fièvre de la Vallée du Rift se déclarent de manière cyclique tous les cinq à vingt ans, à la suite de pluies diluviennes et prolongées intervenant, souvent, hors saison, ce qui favorise la multiplication des moustiques responsables de la propagation de la maladie. La vaccination est le meilleur moyen de protéger le bétail contre la maladie, mais elle est insuffisante une fois que l'épidémie s'est propagée à grande distance.

Dans le cadre de son Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontalières des animaux et des plantes (EMPRES), la FAO a dépêché au Kenya un expert en santé animale. Attendu demain à Nairobi, il examinera la situation sur place et aidera les autorités locales à éradiquer la maladie. Les résultats de sa mission permettront d'aider les autres pays de la région à protéger leurs troupeaux et d'établir une plate-forme de lutte contre la fièvre de la Vallée du Rift au niveau international.

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