Victorine Mana, agente pénitentiaire camerounaise au service de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), joue un rôle essentiel dans la promotion de la sécurité pénitentiaire et la réforme des institutions.
En tant que coordinatrice des équipes de sécurité de la prison centrale de Ngaragba – la plus grande prison pour hommes du pays – elle supervise l'ensemble des experts pénitentiaires de la MINUSCA affectés à cet établissement, tout en veillant à la mise en œuvre d'une gestion et d'opérations de sécurité efficaces.
Mme Mana a été la première femme membre du personnel civil fourni par les États de la MINUSCA à occuper le poste de coordinatrice d'une équipe de PCS spécialisée dans la sécurité pénitentiaire, ouvrant ainsi la voie aux femmes dans un domaine traditionnellement dominé par les hommes et constituant un exemple pour toutes les femmes qui ont occupé ce même poste par la suite.
Son expertise lui a valu d'être affectée au camp de Roux, un centre de détention abritant des détenus à haut risque, notamment des membres de groupes armés. Elle a fait preuve d'une grande compétence dans la gestion des situations complexes liées à la sécurité.
Par la suite, Mme Mana a été promue au poste de coordinatrice de l'équipe de sécurité de la MINUSCA au sein de la prison de Ngaragba. À ce titre, elle dirige des équipes qui collaborent avec le personnel pénitentiaire national et interviennent lors d'incidents graves, tels que les évasions, les émeutes et les mutineries, afin de garantir une action rapide et coordonnée pour le maintien de l'ordre et la protection des détenus et du personnel.
Au camp de Roux, elle a mis en place des activités de loisirs afin d'améliorer les conditions de détention, de favoriser le bien-être psychologique des détenus et d'améliorer la sécurité.
Elle a collaboré étroitement avec les responsables pénitentiaires afin de garantir aux détenus un accès à des espaces de culte sécurisés – un élément essentiel de la réinsertion – et de mettre en place des systèmes clairs pour le suivi et les soins aux détenus malades.
Victorine Mana place le respect des droits des femmes et la dignité humaine au cœur de la réforme du système pénitentiaire. Son travail contribue au renforcement des institutions nationales, à la consolidation de la cohésion sociale et à la paix et à la sécurité durables, tout en inspirant une nouvelle génération de professionnels du système pénitentiaire dans un pays qui s'efforce de se reconstruire après des années de conflit interne.
Pour en savoir plus sur le Prix de la Pionnière et sur la liste des candidates, rendez-vous sur Trello.