Chronique ONU

La Commission de la condition de la femme adopte de nouvelles résolutions

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En mars 2005, la Commission de la condition de la femme a tenu sa quarante-neuvième session consacrée à l'examen et à l'évaluation de la mise en ouvre de a Déclaration politique et du Programme d'action de Beijing dix ans après. Elle a adopté 10 résolutions sur l'amélioration de la condition de la femme, y compris six nouveaux textes sur l'intégration d'une démarche soucieuse d'égalité entre les sexes dans les politiques nationales et les programmes nationaux, la possibilité de nommer un rapport spécial sur la discrimination à l'égard des femmes, la traite, l'intégration d'une perspective sexospécifique dans les secours après une catastrophe, en particulier après le tsunami dans l'océan Indien, les femmes autochtones et la promotion économique des femmes. Elle a également adopté quatre textes traditionnels sur les femmes, les fillettes et le VIH/sida; l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW); la situation des femmes et des filles en Afghanistan; et la situation des femmes palestiniennes et leur assistance.

Au début de la session, l'organisme du Conseil économique et social de l'ONU, composé de 45 membres, a examiné les obstacles et les défis dans la mise en ouvre de l'ordre du jour de Beijing. Il a également organisé un débat au niveau ministériel qui s'est terminé par l'adoption par consensus d'une déclaration par laquelle les gouvernements soulignaient que la mise en ouvre complète des documents de Beijing était essentielle à la réalisation des objectifs acceptés dans le monde entier, y compris des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Dans un projet de texte sur la prise en compte de la question de la parité entre les sexes dans les politiques et les programmes nationaux, la Commission a réitéré que cette question était un instrument destiné à élaborer des politiques efficaces et ne pouvait remplacer les politiques et les programmes ciblés, destinés spécifiquement aux femmes. S'appuyant sur un projet de résolution concernant la nomination d'un rapporteur spécial chargé des lois discriminatoires à l'égard des femmes, elle a exhorté les gouvernements à intensifier leurs efforts pour abroger les lois discriminatoires fondées sur le sexe.

La Commission a également appelé les gouvernements à conclure des accords bilatéraux, sous-régionaux, régionaux et internationaux pour s'attaquer au problème de la traite des personnes, en particulier des femmes et des filles, d'adopter des mesures spécifiques pour réduire la demande et de terminer la négociation de la Convention des Nations Unies contre le crime organisé et son Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Sur la question des femmes autochtones, la Commission a recommandé aux gouvernements, aux institutions intergouvernementales, au secteur privé et à la société civile d'adopter des mesures qui garantissent la participation pleine et efficace des femmes autochtones dans la mise en ouvre et le suivi du Programme d'action de Beijing et des OMD.

La Commission a également présenté un projet de texte sur l'intégration d'une démarche soucieuse de l'égalité des sexes dans les opérations de secours après les catastrophes, en particulier au lendemain de la catastrophe du raz-de-marée dans l'océan Indien, ainsi qu'un autre projet sur la promotion économique des femmes demandant aux États Membres d'éliminer toutes les formes de discrimination, de leur assurer l'égalité d'accès et d'encourager la participation des femmes et des filles dans l'éducation à tous les niveaux.

Dans le texte sur les femmes et les filles et le VIH/sida, la Commission a souligné que l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles étaient des éléments fondamentaux des efforts visant à réduire leur vulnérabilité face à la maladie et que leur promotion était la clé pour inverser la pandémie. Dans un autre projet de texte, la Commission s'est réjouie de la participation active et la contribution de l'INSTRAW au suivi et à l'évaluation de la Déclaration de Beijing et du Programme d'action et aux documents finaux de la session spéciale de l'Assemblée générale en 2000. Elle a également demandé de verser des contributions financières au Fonds d'affectation des Nations Unies pour l'INSTRAW et a souligné l'importance de donner à l'Institut les moyens de mener à bien son mandat.

Dans un autre projet de texte sur la condition des femmes et des filles afghanes, la Commission a pris acte de l'engagement du gouvernement à garantir aux femmes et aux filles la pleine jouissance des droits humains et des libertés fondamentales, à permettre aux femmes afghanes de participer à la vie politique, économique et sociale, à assurer l'éducation des filles comme des garçons et de permettre aux femmes de travailler en dehors de leur foyer. Elle s'est également félicité des clauses de la nouvelle Constitution, du processus de réformes du secteur privé en cours, de l'élection présidentielle du 9 octobre 2004 qui s'est déroulée dans un climat pacifique, de la candidature des femmes afghanes aux élections et de la publication récente d'un rapport sur la justice transnationale.

Certaines résolutions ont, cependant, été soumises à un vote. Le texte sur les femmes palestiniennes, parrainé par la Jamaïque au nom du « Groupe des 77 » pays en développement et de la Chine, a obtenu un vote enregistré de 38 voix pour, 1 voix contre (États-Unis) et 2 abstentions (Canada, Islande). En vertu de celui-ci, la Commission a réaffirmé que l'occupation israélienne continuait de représenter pour les femmes palestiniennes un obstacle majeur à leur promotion, leur autonomie et leur intégration dans le développement de leur société. Elle a demandé que des mesures soient prises pour améliorer la situation difficile sur le terrain ainsi que les conditions de vie auxquelles sont confrontées ces femmes et leur famille. -Vikram Sura
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