Chronique ONU
Une coopération croissante
L'audition parlementaire aux Nations Unies
Par Anda Filip

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L'article
Parmi les événements marquants qui ont lieu dans le cadre de l'Assemblée générale, l'Audition parlementaire annuelle aux Nations Unies fait l'objet d'une attention de plus en plus grande.
Audition parlementaire en 2004 au siège de l'ONU, à New York.
Alors que l'ONU fait appel à de nouveaux partenaires pour l'aider à s'attaquer aux principaux objectifs de l'ordre international, les parlements sont particulièrement bien placés. Ils sont dotés de pouvoirs législatifs qui les habilitent à approuver les budgets nationaux, à réattribuer les fonds ou à les réduire selon les besoins. Ils supervisent l'action menée par les gouvernements et s'assurent que les engagements internationaux sont respectés. Ils jouent un rôle essentiel pour assurer le vaste soutien des électeurs à l'ordre du jour international et encourager les actions sur leur territoire national.

Ce sont ces principes qui ont guidé le développement des relations entre les Nations Unies et l'Union interparlementaire (UIP). De l'Accord de coopération, signé en 1996, au statut d'observateur permanent à l'Assemblée générale accordé à l'UIP en 2002, de nouvelles formes d'action ont été développées. Lors de la Première Conférence des Présidents des Parlements nationaux qui s'est tenue à New York en août 2000, les intervenants se sont engagés à apporter une dimension parlementaire à la coopération internationale, et en particulier aux activités de l'ONU. Les chefs d'État et de gouvernement qui assistaient quelques jours plus tard au Sommet du Millénaire à New York se sont félicités de cet engagement, indiquant dans leur Déclaration du Millénaire qu'ils étaient résolus à « renforcer par le biais de leur organisation mondiale, l'Union interparlementaire, la coopération entre l'ONU et les parlements nationaux dans divers domaines tels que la paix et la sécurité, le développement économique et social, le droit international, les droits de l'homme, la démocratie et la parité des sexes ».

La coopération entre l'UIP et l'ONU a pour objectif d'offrir un soutien à celle-ci. Mais les membres du parlement sont élus pour examiner l'exécutif et leur rôle concerne ou devrait concerner tant les Nations Unies que les autres institutions multilatérales mondiales. L'UIP n'a jamais caché sa conviction que le principe de responsabilité démocratique doit s'appliquer aux organisations multilatérales, rôle que l'Union est d'ailleurs de plus en plus appelée à assumer à la demande de ces organisations.

Le rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l'UIP et l'ONU, qui sera soumis devant la 59e session de l'Assemblée générale, reflète la dynamique de cette coopération croissante. Il fait état du soutien des parlements à de nombreux projets de l'ONU, de l'organisation de réunions parlementaires pour soutenir les activités de l'ONU, du débat des comités parlementaires spécialisés sur des questions essentielles telles que l'ordre du jour international, l'assistance technique aux parlements, souvent dans les pays sortant d'un conflit, et des efforts déployés pour faire respecter les droits de l'homme des parlementaires. L'UIP s'est essentiellement engagée à améliorer la gouvernance en défendant et en promouvant la démocratie. De plus, avec les conclusions récemment publiées par le Groupe de haut niveau sur les relations entre les Nations Unies et la société civile, ces activités revêtent une importance croissante.

À la mi-octobre 2004, l'audition aux Nations Unies sera consacrée au « Désarmement pour une paix durable : définir le rôle des parlements ». Y seront examinées trois questions étroitement liées : le contrôle des armements et le désarmement, le maintien de la paix au XXIe siècle et une approche intégrée à l'établissement de la paix. Le débat aura deux objectifs : d'une part, aider les parlementaires à mieux connaître le processus de prise de décision de l'ONU et les diverses situations de conflit et d'après-conflit et, d'autre part, permettre aux parlementaires d'un grand nombre de pays d'avoir un regard neuf sur les questions inscrites à l'ordre du jour et de présenter aux Membres de l'ONU leurs points de vue fondés sur leurs expériences nationales.
Biographie
Anda Filip est Observatrice permanente de l'Union interparlementaire aux Nations Unies et directrice de l'UIP pour les relations externes. Diplomate travaillant au Ministère roumain des Affaires étrangères depuis 1990, elle a précédemment été Représentante permanente auprès du Bureau des Nations Unies à Genève de 2000 à 2003.
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