Heifer International Redonner le don à quelqu'un d'autre Imprimer Page d'accueil | Dans ce numéro | Archives | Anglais | Contactez-nous | Abonnez-vous | Liens L'article Il y a soixante ans, la démarche de Hiefer International en matière d'aide humanitaire était simple. Pour reprendre l'expression du fondateur Dan West : « pas un verre de lait mais une vache ». Distribuant du lait dans une activité de secours après la Guerre civile espagnole, il a réalisé que le don d'une ressource productive et renouvelable - une vache - irait beaucoup plus loin que la distribution. Depuis les premiers envois de vaches laitières par Heifer aux fermiers des pays ravagés par la guerre, l'organisation a travaillé dans des dizaines de pays, améliorant et étendant ses activités de fourniture de bétail aux communautés comme modèle d'aide humanitaire. Un fermier en Chine avec un buffle d'Asie offert par Heifer. Photo/Darcy Kiefel Aujourd'hui, les petits projets de fourniture de bétail constituent toujours la base de l'approche de cette entreprise, mais ses activités nous ont enseigné aussi que le travail le plus efficace en matière de développement est holistique. Un projet réussi peut commencer par la mise en place d'un programme de source de nutrition et de revenus, comme une vache, mais il doit être soutenu par l'accès à de nombreuses autres ressources, telles que l'éducation, la terre, le crédit et la formation en matière de soins des animaux. Nous avons compris qu'aider ces communautés à satisfaire à leurs propres besoins est le meilleur moyen de leur venir en aide - ils peuvent continuer sans nous. Une femme dans la province de Séchuan avec ses oies données par Heifer. Photo/Matt Bradley Comment Heifer peut-elle donc aider les communautés à obtenir à long terme ce dont elles ont besoin ? Notre modèle est la mise en place de partenariats entre Heifer et les communautés que nous servons, ainsi que parmi ces communautés. Heifer crée des réseaux entre et parmi les communautés afin de les mettre en relation avec des experts et des ressources, encourageant une sorte de pollinisation croisée de l'information entre divers groupes et renforçant leurs liens existants. Ceci permet de tirer le meilleur parti des ressources dans n'importe quel domaine et élargit l'étendue de nos propres ressources. Dans un premier temps, notre travail consiste à répondre aux besoins de base des communautés pauvres en matière de sécurité alimentaire et de fourniture d'abris et, une fois ces besoins satisfaits, passer aux initiatives comme la micro-entreprise, l'agriculture respectueuse de l'environnement et la production orientée vers le marché. Des femmes au Népal lors de la cérémonie « Redonner le don à quelqu'un d'autre ». Photo/Darcy Kiefel À ce stade, les organisations non gouvernementales (ONG), comme Heifer, risquent de s'écarter de leur mission initiale, étendant leurs efforts en dehors de leurs domaines d'expertise. Mais les agriculteurs peuvent apprendre davantage des autres agriculteurs que de nous. Notre organisation peut offrir aux communautés des ressources de développement et d'éducation qu'elles n'auraient pas pu trouver ailleurs, et l'une de nos priorités a été de les aider à établir des relations avec les services et les experts locaux ainsi qu'entre elles. L'un des principes de base, « redonner le don à quelqu'un d'autre », nécessite que les partenaires des projets fassent don de la nouvelle génération de leurs animaux aux autres familles qui sont dans le besoin; cela formalise la notion de durabilité et renforce les relations entre les partenaires de projet. Au fil du temps, ces relations et d'autres peuvent contribuer autant à la durabilité d'un projet que, par exemple, l'utilisation à bon escient des terres agricoles. Comment donc les Nations Unies pourraient-elles établir un partenariat avec des organisations pour encourager un développement holistique et durable ? Je pense que l'un des meilleurs rôles de l'ONU serait justement de s'associer à Heifer et aux autres organisations de développement, d'éducation et d'aide humanitaire de la même manière dont Heifer s'associe à d'autres pour réaliser ses projets. L'Organisation mondiale est bien placée pour servir d'exemple et montrer comment établir le type de réseau délibéré pouvant contribuer à une utilisation plus efficace des ressources mondiales et lancer une initiative plus stratégique et cohérente pour résoudre les problèmes auxquels nous travaillons. En tant que facilitateur d'institutions ayant les mêmes missions, l'ONU pourrait être à la tête d'une initiative mondiale pour les aider à mieux tirer parti de leurs opportunités de partenariat. Mais tandis que ces organisations et leurs partenaires bénéficient des ressources de l'ONU, la disponibilité de ces ressources ne nous est pas toujours connue. Le partage de l'information à un niveau institutionnel permettra d'améliorer cette situation. Un échange d'idées et de ressources plus fluide et plus complet peut améliorer l'efficacité de nos travaux. Irrigation grâce aux profits d'un projet de laiterie d'Heifer. Photo/Matt Bradley Alors que les ONG comme Heifer s'associeraient à l'ONU, elles prendraient part à l'effort mondial mené pour mettre en pratique les politiques en utilisant les voies existantes. Et le flux de l'information se ferait dans les deux sens. Les organisations qui travaillent sur le terrain deviendraient, directement ou indirectement, des défenseurs des communautés qu'elles servent, apportant les connaissances pratiques aux processus et aux politiques qui les protègent. Si l'ONU jouait ce rôle de partenaire, non seulement les agriculteurs partageraient cette information, mais aussi les ONG, les organisations d'éducation et de développement et les décideurs. Biographie Sue Bertrand est vice-présidente des services globaux à Heifer International, dont l'équipe est responsable d'importantes initiatives de programmes, telles que l'égalité entre les sexes, l'agro-écologie, les activités sur le VIH-sida, l'agriculture urbaine et la micro-entreprise. Page d'accueil | Dans ce numéro | Archives | Anglais | Contactez-nous | Abonnez-vous | Liens Copyright © Nations Unies Retour  Haut