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Des choix pour l’avenir

Nous sommes à la croisée des chemins, et l’avenir est entre nos mains. Les décisions prises aujourd’hui et demain définiront le type d’environnement pour les générations présentes et futures. GEO-3 présente quatre scénarios aboutissant à des résultats très différents au cours des 30 prochaines années. Nous retiendrons ici les deux scénarios les plus contrastés dans la région : « Marchés d’abord » et « Durabilité d’abord ». Le premier prend pour hypothèse un triomphe des forces du marché; le second met au contraire l’accent sur des changements profonds dans les valeurs et les modes de vie, l’adoption de politiques vigoureuses et la coopération entre tous les secteurs de la société.

  • Les terres. En 2032, près de 3 % de la superficie émergée seraient construits, dans le scénario « Marchés d’abord ». C’est dans la région Asie et Pacifique que les surfaces occupées par les villes et autres zones construites sont les plus vastes, plus de 5 % de la surface totale. Cette proportion est la plus faible en Europe, aux alentours de 2 %. On observe une augmentation en Afrique et en Asie occidentale. Alors que le pourcentage réel peut paraître faible, l’augmentation de la superficie couverte par les routes, les lignes électriques, les aéroports et autres grandes infrastructures a un impact beaucoup plus que proportionnel sur la faune et la flore sauvages.

    Dans le scénario « Durabilité d’abord », la superficie construite continue à augmenter, mais diminue légèrement en Amérique du Nord et en Europe, en dessous de 2 %, à mesure que des politiques d’urbanisme, comportant la construction de villes plus ramassées, de superficie plus réduite, sont adoptées.


  • L’eau. Le nombre de personnes vivant dans des zones souffrant d’un stress hydrique grave, en chiffres absolus et relatifs, augmente dans presque toutes les régions du monde dans le scénario Marchés d’abord. On estime que 55 % de la population mondiale est touchée par le phénomène, en augmentation par rapport à 40 % en 2002. Les proportions les plus élevées sont observées en Asie occidentale avec plus de 95 %, et dans la région Asie et Pacifique avec plus de 65 %.

    Dans le scénario Durabilité d’abord, la proportion de personnes vivant dans des régions frappées par un stress hydrique grave reste à peu près constante ou même diminue à la faveur de méthodes de gestion plus efficaces permettant de réduire les prélèvements d’eau, en particulier pour l’irrigation. En Asie occidentale, la proportion reste de l’ordre de 90 %, mais elle diminue de moitié environ aux États-Unis pour ne pas dépasser un cinquième, tandis qu’en Europe elle diminue d’un tiers actuellement à un peu plus de 10 % en 2032.


  • Les forêts et la diversité biologique. L’expansion rapide des infrastructures, prévue dans le scénario Marchés d’abord, devrait entraîner la destruction, la fragmentation et la perturbation des habitats et de la faune et de la flore sauvages. Plus de 70 % des superficies émergées pourraient être affectées dans le monde, les impacts étant les plus graves en Amérique latine et dans les Caraïbes (près de 85 %) et les plus faibles en Asie occidentale (un peu plus de 50 %).

    Dans le scénario Durabilité d’abord, les impacts de la construction d’infrastructures continuent à s’alourdir, puisqu’ils touchent 55 % des zones touchées, bien que la situation se stabilise en 2032. Un peu moins de 60 % des terres en Amérique latine et dans les Caraïbes subissent les effets de ces constructions d’infrastructures en 2032, et un peu plus de 40 % en Asie occidentale.


  • Les zones côtières et marines. Dans le scénario Marchés d’abord, la charge d’azote, qui est un indicateur des polluants d’origine terrestre, augmente fortement en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Asie et dans le Pacifique, et en Asie occidentale. Alors que l’augmentation de la charge d’azote dans les eaux côtières européennes est généralement moins grave, la côte méditerranéenne subit une pression particulière en raison de la croissance urbaine, du mauvais traitement des eaux usées, de l’essor du tourisme et de l’intensification des cultures. La situation est préoccupante dans d’autres zones, notamment les estuaires du Mississippi et du Nil.

    Dans le scénario Durabilité d’abord, une meilleure gestion des eaux usées et des eaux de ruissellement se traduit par une augmentation moins importante de la pollution côtière, sauf en Asie occidentale.


  • L’atmosphère. Les émissions de dioxyde de carbone résultant de la combustion des combustibles fossiles continuent à augmenter, pour atteindre environ 16 milliards de tonnes par an en 2032 dans le scénario Marchés d’abord. À la même date, les concentrations dans l’atmosphère dépassent 450 ppm et atteignent 550 ppm en 2050, soit le double des concentrations avant l’ère industrielle.

    Dans le scénario Durabilité d’abord, les émissions de dioxyde de carbone augmentent également, mais une modification radicale des comportements, alliée à l’introduction de mesures rigoureuses, laissent présager une baisse de ces émissions. En 2032, les émissions mondiales de dioxyde de carbone sont inférieures à 8 milliards de tonnes par an. Cependant, en raison du temps que mettent les phénomènes à se propager dans les systèmes climatiques, les concentrations dans l’atmosphère commencent à se stabiliser vers 2050 seulement.
L’administration postale des Nations Unies a émis douze timbres commémoratifs pour le Sommet de Johannesburg 2002. Ces timbres ont été créés par l’artiste américain, Peter Max.


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