Aide-mémoire |
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Le VIH/SIDA représente aujourd'hui une menace pour la sécurité des individus et des pays dans le monde entier - à tel point qu'il fait désormais partie des préoccupations du Conseil de Sécurité des Nations Unies. |
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Un facteur déstabilisant Depuis le début de l’année 2000, le Conseil de Sécurité des Nations Unies met en évidence la menace que représente l’épidémie de VIH/SIDA à l’encontre de la paix et de la sécurité dans le monde. Il a organisé plusieurs débats sur le VIH/SIDA – une première pour le corps politique constitué le plus important du monde, qui n’avait jamais auparavant abordé une question touchant le développement et la santé. En juillet 2000, le Conseil de Sécurité a adopté la résolution 1308, laquelle souligne la nécessité de combattre la propagation du virus au cours des opérations de maintien de la paix.
L’insécurité favorise la propagation du SIDA
Le SIDA dans les opérations militaires et les situations d’urgence Au cours des dix dernières années, le VIH/SIDA s’est révélé être une très importante menace dans les situations d’urgence. Les opérations humanitaires peuvent accroître le risque d’infection tant parmi le personnel apportant les secours que parmi la population locale. La prostitution et les violences sexuelles risquent d’augmenter parmi les réfugiés, entraînant une aggravation et une accélération de la propagation du VIH. Lors des conflits, les enfants et les jeunes sont particulièrement exposés au VIH/SIDA. Ceux qui ne peuvent s’échapper des zones de conflits courent un risque élevé d’abus sexuel, de mobilisation forcée et de prostitution. L’incertitude et l’insécurité dont souffrent les enfants dans les camps de réfugiés les incitent à s’engager trop tôt dans des activités sexuelles, ceci en l’absence de toute éducation ou services. Il est donc essentiel que les jeunes – en particulier les enfants réfugiés et les anciens combattants pris dans la tourmente des guerres et d’autres situations d’urgence puissent être réintégrés au sein de leurs communautés ou de leurs groupes sociaux. Les activités militaires constituent de plus en plus un important facteur de l’épidémie, même si les forces armées et les gouvernements refusent le plus souvent de révéler les statistiques concernant le VIH. Le personnel militaire est confronté à un risque élevé de contracter des infections sexuellement transmissibles (IST), et notamment le VIH. En temps de paix, le taux d’IST chez les soldats est selon les estimations entre deux et cinq fois plus élevé que parmi la population civile. En tant de guerre, l’écart de ces deux taux est encore plus grand. Dans certains pays, où la prévalence du VIH parmi la population adulte se situe à 20%, elle est estimée à 50% parmi le personnel militaire. Les mesures de résolution des conflits et de maintien de la paix sont des éléments essentiels des stratégies destinées endiguer le VIH/SIDA. Dans les situations de guerre ou de conflit, ceux qui perpètrent des actes sexuels abusifs ou une exploitation sexuelle sont les jeunes hommes qui font partie du personnel régulier des forces armées et d’autres groupes armés. Même en temps de paix, la pratique du commerce sexuel non protégé tend à augmenter dans les environs des bases et des unités militaires. La nécessité d’intensifier la prévention et les soins relatifs au VIH dans les armées et les forces internationales de maintien de la paix est largement sous-estimée. Le conseil et le test confidentiels et volontaires peuvent être développés. Les exemples donnés par les officiers supérieurs et les personnalités publiques peuvent contribuer à lever le secret, la stigmatisation et la honte recouvrant l’épidémie. Retour à: Dossier de Presse: aide-mémoire
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