- Deux décennies
après le début de l’épidémie de SIDA, nous
disposons de multiples exemples d’interventions couronnées de
succès en diverses parties du monde. Bien des pays ont montré
que des programmes concertés, détaillés et complets
pouvaient freiner l’épidémie et stopper son avance. Mais
il faut des ressources complémentaires pour que des ripostes
efficaces de ce type puissent être opposées au VIH/SIDA
à l’échelle mondiale.
- Selon les estimations
courantes (basées sur les succès de certains pays) une
campagne mondiale contre l’épidémie coûte annuellement
7 à 10 milliards de $US pour une riposte efficace au niveau des
pays à faible ou moyen revenu. Ce niveau d’investissement devra
être affecté à des programmes de prévention
et de prise en charge et il faudra maintenir ce niveau pendant dix ans
au moins si l’on veut vaincre l’épidémie.
- Les ressources
nationales (privées et publiques) peuvent apporter entre le tiers
et la moitié de l’ensemble des ressources nécessaires.
Mais le reste devra provenir de sources internationales.
- Le montant annuel
des sommes spécifiquement consacrées au SIDA par les secteurs
public et privé nationaux et l’aide internationale dans les pays
à faible et moyen revenu atteint généralement 1,5
à 2 milliards de $US. Il faut donc, pour une lutte mondiale efficace,
trouver un financement complémentaire important.
- Ces calculs se
fondent sur l’analyse des besoins financiers globaux effectuée
par l’ONUSIDA, l’Institut national de la Santé publique au Mexique,
le Futures Group International, la Banque mondiale et la London
School of Hygiene and tropical Medicine.
L’étude indique
que, dans le meilleur des cas, il faudra en 2005 une somme de 9,2 milliards
de $US pour accentuer la riposte mondiale au VIH/SIDA au point de pouvoir
inverser le cours de son développement et de maîtriser son
impact. Il faudra un accroissement rapide des dépenses à
ce niveau au cours des cinq années à venir.
Estimation optimale des dépenses
annuelles actuelles et projections à 5 ans des coûts
annuels prévus pour des programmes étendus de prévention
et de prise en charge dans des pays à faible et moyen revenu
($US)
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Actuellement
(2001)
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Projection
pour les 5 ans à venir
(2005)
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PRISE EN CHARGE
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1.0
milliard
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4.4
milliards
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PREVENTION
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0.8
milliard
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4.8
milliards
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TOTAL
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1.8
milliard
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9.2
milliards
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- Les calculs se
basent sur un ensemble d’interventions décisives et sur la capacité
réelle et estimée des services de santé.
- La moitié
des ressources environ devra être affectée à l’Afrique
subsaharienne et un quart à l’Asie du Sud et du Sud-Est. L’évolution
de l’épidémie en Afrique impose d’affecter le gros des
ressources (environ les deux tiers) à la prise en charge, alors
qu’un tiers seulement des ressources devrait y être consacré
en Asie.
- Ces estimations
ne prennent pas en compte le coût de l’amélioration
des infrastructures de santé et d’éducation dans les pays
en développement – ce qui est pourtant un élément
important d’une riposte efficace au SIDA. Elles ne prennent pas non
plus en compte le coût des autres interventions socio-économiques
qui permettraient aux enfants (en particulier les filles) d’achever
leur scolarité, d’améliorer le statut des femmes et de
lutter contre la pauvreté.
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de Presse: aide-mémoire
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