Le Sommet en direct Sommet mondial pour le développement durable

Département de l'information
- Division de l'information et des médias - New York
Site de l'ONU
Johannesburg, Afrique du Sud
26 août-4 septembre 2002
ENV/DEV/J/22
1er septembre 2002



DE NOUVEAUX PARTENARIATS EN FAVEUR DES FORETS, DE L'AGRICULTURE ET DE LA RESTITUTION DES TERRES METTENT FIN A L'ANNONCE DE PARTENARIATS

 

S'ajoutant aux nombreuses initiatives annoncées depuis le 30 août, une série de vingtaine d'initiatives de partenariats axés essentiellement sur les ressources énergétiques, les ressources hydriques, la revendication des terres, l'agriculture, les forêts et l'éducation ont été annoncées aujourd'hui par des gouvernements et des organisations internationales, dans le cadre du Sommet mondial pour le développement durable. Outre les propositions de partenariats déjà présentées au Secrétariat du Sommet mondial, environ 60 autres initiatives ont été annoncées depuis le 29 août. Les partenariats et initiatives non négociés pour mettre en œuvre Action 21, appelés également "Partenariats de type II", constituent un élément important des résultats du Sommet mondial pour le développement durable. Le Sommet n'aboutira pas seulement à l'adoption d'une déclaration politique de haut niveau et d'un plan de mise en œuvre d'Action 21, qui sont pleinement négociés et agréés par tous les gouvernements (résultats de type I). Les partenariats de type II feront également partie intégrante du Sommet mondial, bien qu'ils ne soient pas conclus par tous les participants. Ils doivent cependant être conclus par ceux qui y participent directement. Ces derniers s'engagent à garantir le succès de leurs initiatives.

Coalition populaire contre la faim et la pauvreté : initiative de partenariat pour le développement durable

Cette initiative vise à nommer des partenariats fonciers à l'échelon national pour contribuer à la mise en œuvre d'Action 21. Les partenariats fonciers sont le fruit d'une initiative mondiale conduite par la Coalition populaire pour renforcer la collaboration entre l'Etat, la société civile, les agences bilatérales et les organisations internationales au niveau des pays. Cette collaboration est nécessaire pour la concertation, l'amélioration de la formulation des politiques, le lancement d'une action commune visant à garantir les droits d'accès aux ressources des ménages ayant des droits de jouissance, et pour améliorer l'accès à la terre des paysans sans terre ou quasiment sans terre. L'efficacité de la Coalition populaire est directement liée à la capacité de son réseau de franchir les frontières qui séparent les institutions, les administrations publiques et les cultures. Afin de forger des alliances et de déterminer le degré de consensus, elle a construit un réseau en organisant un certain nombre de conférences sur l'accès aux ressources. Pour continuer de renforcer le consensus, elle a en particulier apporté une contribution active à différentes conférences internationales consacrées au modes de faire-valoir. Pour mobiliser un soutien accru en faveur des droits des ruraux pauvres sur les ressources, il faut commencer par déterminer les thèmes et le champ d'action sur la base desquels on pourrait édifier un large consensus, a-t-il dit. La contribution essentielle du Sommet mondial sera de faire en sorte que le cadre défini dans la plate-forme commune sur l'accès à la terre favorise une action qui donnera aux communautés pauvres les pouvoirs nécessaires pour mettre au point des moyens d'existence durables fondés sur une exploitation durable de leurs ressources naturelles. Cette semaine, les Philippines et l'Indonésie ont annoncé leur partenariat dans ce domaine.

Australie et Partenaires : présentation de partenariats

L'Australie continuera à promouvoir le développement durable au-delà du Sommet de Johannesburg, en assurant la direction de 12 partenariats volontaires et en participant à plus de six autres. Ces partenariats couvrent des initiatives régionales et mondiales, impliquant plus de 50 pays et un nombre considérable d'organisations nationales, régionales et internationales. Ils portent sur l'efficacité en matière énergétique, l'agriculture et la foresterie durables, la biodiversité marine et la lutte contre le VIH/sida. Ces partenariats marquent de véritables progrès dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable et contribuent de manière signification à la réduction de la pauvreté dans le monde. L'Australie a assisté les pays insulaires du Pacifique à faire face à l'impact négatif des changements climatiques, et avec les Etats-Unis et le Mexique, elle développe un programme permettant aux pays en développement de générer des ressources énergétiques importantes. Des fermiers sud-africains de toutes les régions du pays se sont ralliés au programme sur la gestion des terres mis en place par les gouvernements sud-africain et australien. Pour s'attaquer de manière vigoureuse aux problèmes internationaux, l'Australie joue un rôle pivot dans l'échange des informations et de l'expertise. Les partenariats mettent l'accent sur la gestion des océans, en particulier pour préserver la biodiversité en haute mer, la lutte contre la pêche illégale et la protection des récifs de corail.

Conseil scientifique du Commonwealth et Partenaires: Développement durable et Centre d'innovation

Le Groupe consultatif pour la recherche internationale sur l'agriculture (CGIAR) a lancé un nouveau concept de "Programmes de défis" qui cible les questions d'importance mondiale. Ces programmes ont un calendrier précis, sont participatoires et visent à réaliser des progrès tangibles. Trois "Programmes de défis" portant sur l'eau et l'alimentation, la diversité génétique pour les pauvres et les graines fortifiés pour améliorer la nutrition humaine. Ces programmes impliquent la participation de scientifiques de tous les domaines, des institutions et des gouvernements. Chaque programme devrait être mis en œuvre dans une période de 5 à 10 ans, au moyen de 10 millions de dollars par an pour son financement. De nouvelles connaissances stimulent le développement agricole. Les "Programmes de défis" mobilisent la science au service du développement en faveur des communautés agricoles les plus pauvres. Grâce à la science, ils contribuent à trouver des solutions pour régler les problèmes quotidiens auxquels sont confrontés les fermiers pauvres, en leur permettant de participer à l'économie mondiale et de les sortir de la pauvreté afin d'assurer un développement durable. Par exemple, le Programme sur la diversité génétique vise à contribuer de façon optimale à assurer des ressources génétiques pour garantir la sécurité alimentaire, le développement économique et la protection de l'environnement en recourant aux techniques moléculaires et de l'information pour découvrir et exploiter le potentiel extraordinaire des stocks de graines génétiques.

Grâce à un budget de 15 millions de dollars par an, l'objectif du Programme pour l'eau et l'alimentation vise à doubler la productivité en eau pour l'agriculture irriguée ou profitant de la pluie, les élevages, la pèche et les forets au cours de la période 2000-2025. Le CGIAR appuie un réseau de 16 centres internationaux de recherche dans le domaine de l'agriculture qui opèrent dans plus de 150 pays. Ces futurs centres ont pour objectif de définir les solutions visant à réduire la pauvreté, à améliorer la nutrition et la santé, et à protéger l'environnement. Le CGIAR envisage le lancement d'autres programmes de ce type dans les domaines d'Action 21, en particulier les changements climatiques, la désertification et les ressources génétiques pour le bétail.

Mozambique et Partenaires: Recherche de partenaires pour aider à la formation de 5 000 enseignants de l'école primaire en milieux ruraux au Mozambique et en Angola

Ce partenariat a pour principal objectif de promouvoir les conditions de vie essentielles pour les populations et communautés dans le besoin et de renforcer la solidarité entre les populations en en créant la base, notamment par de nouveaux emplois, les domaines de responsabilités et un cadre en vue de permettre à la plupart d'entre elles de contribuer au développement de leur pays. La stratégie de développement élaborée dans le cadre de ce partenariat vise à établir différents projets portant notamment sur l'aide à l'enfance, l'éducation dans les écoles primaires. A ce jour, 35 projets ont été mis au point, dont un certain nombre est concentré dans six centres: Maputo, Manica, Sofala, Nampula, Niassa et Cabo Delgado.

Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Partenaires: Initiatives de partenariats avec l'AIEA

L'Initiative de Partenariat lancée par l'AIEA pour déterminer les indicateurs d'un développement des ressources énergétiques durable vise à développer un ensemble d'indicateurs qui pourraient guider les modifications nécessaires aux données pertinentes et aux modèles de planification et d'évaluation. Pour l'AIEA, qui fournit une assistance aux Etats Membres -en particulier les pays en développement- pour les aider à formuler des stratégies cohérentes dans le domaine énergétique afin de mieux répondre aux questions de développement durable liées à l'énergie. Le projet devrait couvrir une période de trois ans, mais prévoit la possibilité d'une extension pour une autre période de trois ans et d'y impliquer d'autres pays. L'initiative est lancée avec les gouvernements du Brésil, Cuba, Lituanie, Mexique et Fédération de Russie, ainsi qu'avec EUROSTAT et la Commission économique européenne. Ce partenariat, qui a démarré en mai 1999, revêt la forme d'un Projet de recherche coordonnée intitulé "Evolution historique des indicateurs du développement des ressources énergétiques durable". Les tâches urgentes sont la compilation de données historiques sur l'évolution des indicateurs du développement des ressources énergétiques durables, l'amélioration des indicateurs et le contrôle de l'efficacité de ce système par une évaluation.

Aux termes d'une autre initiative, l'AIEA a créé un partenariat visant à renforcer les capacités nationales pour garantir le développement durable. Par un ensemble de modèles de planification en matière d'énergie, l'Agence peut, entre autres, fournir aux Etats Membres intéressés des informations mises à jour sur les technologies dans le domaine de l'énergie, assurer une formation pour l'application des modèles disponibles, guider dans l'évaluation des options en matière d'énergie, et former des experts locaux dans les pays en développement. Dans ce cadre, l'Agence a mis en œuvre 12 projets nationaux et 4 projets régionaux.

Une troisième initiative de partenariat insiste sur la gestion des ressources hydriques par l'application de l'hydrologie isotope. La clef d'une gestion efficace des ressources hydriques réside dans les connaissances qui sont indispensables pour la prise de décisions. L'hydrologie isotope est une technique nucléaire qui utilise à la fois des isotopes stables et des isotopes environnementaux radioactifs pour suivre les mouvements de l'eau dans un cycle hydraulique.

Partenaires d'entreprises pour le développement: Établir des partenariats pour le développement - eau et assainissement

Dans le cadre de ce Partenariat, le "Cluster" pour le développement durable dans le domaine de l'eau et de l'assainissement vise à améliorer l'accès à l'eau potable et un assainissement efficace au nombre de plus en plus croissant de pauvres dans les villes des pays en développement. En oeuvrant par le biais d'un partenariat, les gouvernements peuvent garantir la santé de leurs citoyens grâce à l'eau potable et un assainissement efficace, tandis que le secteur privé peut s'acquitter de manière efficace de ses obligations contractuelles tout en assurant la durabilité des ressources financières à long terme, et ainsi les communautés pourront réellement participer au processus de développement de leur pays. Le Partenariat pour l'eau et l'assainissement met l'accent notamment sur les projets suivants: fourniture de l'eau potable en Colombie, amélioration des équipements en Indonésie, restructuration des services publics d'eau à Haïti, services pour la durabilité de l'eau dans les zones défavorisées de la province de Cape Town. Les activités futures seront divisées en quatre catégories, à savoir l'amélioration des instances existantes pour équilibrer la participation de tous les acteurs du développement durable, le renforcement des capacités de groupes ciblés pour la mise en oeuvre de projets sur le plan local, l'appui des partenariats existants, et l'analyse des questions liées à l'eau et à l'assainissement.

Mécanismes mondiaux de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification: Partenariat stratégique pour la mise en œuvre de la Convention dans les Républiques d'Asie centrale

Cette initiative de Partenariat, lancée par le Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, avec la participation de la Banque asiatique pour le développement et d'institutions canadienne et allemande, a pour but de renforcer la coordination des efforts accomplis par les bailleurs de fonds oeuvrant dans la sous-région. Elle vise en outre à assister les pays d'Asie centrale à formuler des stratégies appropriées pour faire face aux difficultés posées par la rareté de l'eau et à encourager la diffusion plus large des dispositions de la Convention. Au Kazakhstan, la Banque mondiale a pris part à ces efforts. Dans le cadre du suivi des progrès accomplis dans le cadre de cette Initiative, des consultations continues seront établies avec les Républiques d'Asie centrale pour évaluer leurs besoins. Le Fonds international pour le développement de l'agriculture (FIDA), un des partenaires, est très actif dans les pays d'Asie centrale. Le Gouvernement de la Suisse a fait part de son intention de s'associer à ce partenariat.

El Salvador et Partenaires, Secrétariat de la Stratégie internationale des Nations Unies de prévention des catastrophes: Initiative sous-régionale pour la promotion et la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles

Intégrer le mécanisme d'alerte rapide et la gestion des catastrophes à l'Agenda du développement durable: pratique

Ce partenariat implique les gouvernements allemand et équatorien, ainsi que des organisations internationales telles que l'Organisation mondiale de météorologie (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), ainsi que des organisations non gouvernementales. Il a pour objectif de sensibiliser davantage les communautés vulnérables aux risques auxquels elles sont exposées du fait des changements climatiques. Cela peut se traduire, par exemple, par la création d'un partenariat avec des institutions régionales, des gouvernements et les représentants des communautés locales pour intégrer dans les plans locaux de gestion des risques les résultats des analyses des risques faites par les communautés locales. Ce partenariat a également pour objectif de renforcer les capacités, à tous les niveaux, pour collecter et diffuser les informations scientifiques et techniques en vue d'améliorer les systèmes d'alerte rapide des changements climatiques extrêmes. En outre, le Partenariat vise à renforcer la participation, en particulier des femmes, à la gestion des processus de réduction des catastrophes naturelles.

Les Nations Unies viennent de lancer la première version du rapport intitulé "Vivre avec des risques: examen mondial des initiatives sur les catastrophes naturelles", dont le texte intégral peut être consulté sur les sites web suivants: www.unisdr.org et www.eird.org.

Conseil de la Terre: Initiative de la Charte de la Terre

Cette Initiative de Partenariat vise, de manière générale, à assurer éducation et formation aux responsables locaux et aux communautés dans les domaines liés au développement durable et à guider sur l'intégration des principes de développement durable aux processus de prise de décisions. La Charte de la Terre servira de premier instrument d'éducation dans ce processus. A cette fin, la Charte de la Terre sera intégrée aux programmes de formation professionnelle et de développement des communautés en tant que cadre pour la mise en œuvre du développement durable. Ce Partenariat regroupe les Gouvernements de Costa Rica, du Honduras et du Niger, ainsi que l'UNESCO et un grand nombre d'organisations non gouvernementales. Ses objectifs spécifiques visent à mettre au point du matériel scolaire adapté aux circonstances locales et à impliquer dans ce processus les responsables et enseignants locaux, et à sensibiliser les populations locales, en particulier les jeunes, aux questions relatives au développement durable et à la culture de paix. Aux termes de leur initiative, les partenaires s'engagent également à organiser des ateliers de travail et de formation pour le personnel enseignant engagé dans la promotion de la sensibilisation des citoyens aux questions d'importance mondiale. La mise en oeuvre et la coordination incomberont au Secrétariat international pour l'Initiative de la Charte de la Terre. Actuellement, le Secrétariat siège au Costa Rica. La délégation du Mexique a annoncé la participation de son pays à ce Partenariat afin d'assurer une meilleure sensibilisation des populations des pays d'Amérique latine aux questions de développement durable.


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