Le Sommet en direct Sommet mondial pour le développement durable

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Johannesburg, Afrique du Sud
26 août-4 septembre 2002

26 août 2002



LA BANQUE MONDIALE PARTICIPE ACTIVEMENT AU DEVELOPPEMENT DURABLE

Au cours d'une conférence de presse à l'ouverture du Sommet mondial pour le développement durable, M. Jan Johnson, Vice-Président de la Banque mondiale pour le développement durable a souligné que la Banque mondiale place au centre de ses priorités le développement durable. Les Chefs d'Etat et de gouvernement qui participent au Sommet mondial doivent avoir une vision à plus long terme. Il ne peut y avoir de développement durable si l'on n'élimine pas la pauvreté. Ils doivent notamment examiner la question du commerce, des ressources naturelles menacées d'extinction, de la biodiversité. La Banque mondiale appuie pleinement les efforts des Nations Unies pour un meilleur accès à l'eau et aux besoins en matière d'agriculture. Dans son rapport intitulé "Johannesburg et au-delà : un Agenda en faveur d'une action", la Banque mondiale a souligné que les questions relatives à la pauvreté et au développement durable sont au coeur du Sommet mondial. Si les objectifs de développement pour 2015 sont réalisés , une croissance économique plus soutenue signifiera une réduction de la pauvreté extrême, le déclin de la malnutrition infantile ainsi que des progrès dans de nombreux domaines. Les bénéfices de la croissance doivent être largement répartis et cette croissance doit être écologiquement et socialement durable. Pour assurer le succès des efforts dans ce domaine, les pays en développement et les pays développés doivent affirmer leur engagement en faveur des objectifs de développement fixés par le Sommet du Millénaire. Les pays développés et les pays en développement, les secteur privé et public, les gouvernements et la société civile doivent mettre en place des partenariats à Johannesburg qui nous garantiront un avenir prospère et durable au-delà de 2015.

La réalisation de progrès en faveur de la durabilité exige des réponses à certaines questions difficiles. La croissance durable est essentielle et dépendra d'un ensemble de facteurs économiques, financiers, institutionnels, sociaux, économiques ainsi que des comportements. L'agriculture doit respecter la préservation des ressources naturelles. Pour ce faire, la croissance économique est un objectif clé pour la croissance des revenus dans les pays à revenus très faibles. En outre, l'agriculture assure la survie des populations rurales les plus pauvres.

A une question relative à l'action de la Banque mondiale dans le domaine du développement durable, M. Johnson a répondu que la Banque a pris une série d'initiatives et établi des normes en matière de développement et les résultats obtenus l'ont montré. Les ONG appellent à plus de transparence et dans la mesure où on progresse, il est important que la Banque soit plus transparente dans ses activités d'assistance aux pays en développement. Le développement durable ne se limite pas à l'environnement, mais concerne également la responsabilité à l'égard de la société. A une question sur le rôle du public et des femmes dans les activités de développement, Mme Kristalina Georgieva, Directrice du Département de l'environnement de la Banque mondiale, a souligné que les informations sur l'environnement doivent être largement diffusées. Mieux informé, le public peut exercer des pressions sur les gouvernements en vue d'assurer une plus grande transparence dans la mise en oeuvre des programmes en matière de développement. S'agissant des critiques dont la Banque mondiale a fait l'objet en ce qui concerne la famine en Afrique à l'occasion de la publication aujourd'hui d'un rapport, M. Richard Scobey, Responsable du secteur "Développement environnemental et social de l'Afrique" à la Banque mondiale, a expliqué que la Banque a pris des mesures immédiates pour les situations d'urgence et adopté un plan à moyen terme pour assister les pays affectés ou susceptibles d'être touchés par la famine. La production agricole est prioritaire dans les pays en développement, en particulier en Afrique : la Banque mondiale est opposée aux subventions qui ne profitent qu'à l'élite au détriment des groupes de population dans le besoin. Il s'agit d'envisager une nouvelle stratégie agricole qui sera mise en oeuvre grâce à une meilleure utilisation des technologies et qui tienne compte de la durabilité.

Que va faire la Banque mondiale pour tenir compte de la représentation démocratique au sein du Sommet de Johannesburg? a demandé un correspondant auquel M. Johnson a réaffirmé que la Banque mondiale, à son tour, insiste sur cet aspect auprès des gouvernements. Les travaux préparatoires du Sommet l'ont montré. Pour ce qui est des mesures concrètes que la Banque mondiale entend prendre pour influencer les pays développés afin d'abandonner leurs subventions au secteur agricole, M. Johnson a indiqué que le rôle de la Banque mondiale n'est pas un rôle de négociateur. C'est pourquoi, la Banque mondiale a constitué un groupe d'économistes pour examiner l'impact des subventions.

A une question sur les critères établis par la Banque mondiale pour consentir des prêts ou crédits futurs aux pays ayant une croissance démographique forte, M. Johnson a précisé que la Banque mondiale a adopté une stratégie qui nécessite l'amélioration des études analytiques et de ses services de conseil, de la conception des projets et des mesures de sauvegarde. La Banque mondiale donnera la priorité à certaines mesures particulièrement urgentes, telles que la prise en compte des questions environnementales dans les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté. Lors de la dernière reconstitution du Fonds pour les armes légères, a indiqué pour sa part Mme Georgieva, la Banque mondiale a accordé des prêts pour faire face au problème posé par les armes légères. En outre, la Banque continue de donner des conseils aux pays qui n'utilisent pas de manière efficace les investissements.

 


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