Le Sommet en direct Sommet mondial pour le développement durable

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Johannesburg, Afrique du Sud
26 août-4 septembre 2002

4 septembre 2002



L'UNION EUROPEENNE APPELLE A UNE MISE EN OEUVRE RAPIDE DES ENGAGEMENTS PRIS DANS LE CADRE DU SOMMET MONDIAL POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE

 

Le Premier Ministre du Danemark et Président de l'Union européenne, M. Anders Fogh Rasmussen, a déclaré ce matin, au cours d'une conférence de presse que le Sommet mondial pour le développement durable est sur le point d'achever ses travaux, bien que la déclaration politique ne soit pas encore finalisée. Il a indiqué que l'Union européenne peut se déclarer satisfaite des résultats obtenus. Elle s'est entendue sur un plan d'action et un ensemble de principes. L'Union européenne a joué un rôle pivot dans les négociations. Elle a conclu un accord global et des partenariats qui recommandent le libre commerce et un accès accru sur les marchés, l'augmentation de l'aide publique au développement -objectif de 0,7% du PIB-, un engagement en faveur de la bonne gouvernance et des engagements pour un meilleur environnement. Maintenant, il est temps de prendre des mesures concrètes, aux niveaux national et international. Il est temps de répondre aux attentes, a souligné M. Rasmussen. "Nous avons pris des engagements concrets, en réduisant de moitié d'ici à 2015 le nombre de personnes n'ayant pas accès à l'eau et à l'assainissement, et d'ici à 2010 la perte de la biodiversité, en garantissant et équilibrant les stocks de poissons d'ici à 2015. Nous établirons un cadre pour des programmes décennaux en vue de promouvoir les modes de production et consommation durables et nous augmenterons de manière durable notre utilisation d'énergie renouvelable.

L'Union européenne et d'autres délégations accordent une attention particulière à ce secteur. En outre, l'Union européenne a ratifié le Protocole de Kyoto et appelle fermement les autres pays à le faire afin de protéger notre climat", a indiqué M. Rasmussen. L'Union européenne a lancé des initiatives de partenariats concrets, notamment en matière d'énergie et d'eau. Elle s'engage à fournir une eau potable, des services d'assainissement et des énergies renouvelables dans des villages et villes dans le monde entier. L'Union européenne a déjà consacré 1,4 milliard d'euros (environ 1,4 milliard de dollars) pour l'eau et l'assainissement et 700 millions d'euros (environ 700 millions de dollars) pour l'énergie. Elle a décidé d'augmenter son assistance au développement de 22 milliards d'euros (environ 22 milliards de dollars) pour les cinq prochaines années, soit jusqu'en 2006. Une grande partie de ces ressources seront affectées aux activités dans les domaines de l'énergie et de l'eau et l'assainissement. Enfin, l'Union européenne s'engage à garantir la mise en oeuvre effective de ces mesures par le biais d'un mécanisme de suivi efficace.

De l'avis du Président de l'Union européenne, la tenue de méga-sommet ne garantit pas une mise en oeuvre efficace des engagements pris. Il a estimé qu'il serait prématuré de planifier automatiquement la tenue de Johannesburg plus 5. Les années 90 ont été la décennie des méga-sommets, la prochaine décennie devrait être celle de l'action, a-t-il préconisé. Pour encourager cet effort, nous devrions demander à l'Assemblée général d'assurer le suivi de la mise en oeuvre des objectifs de Johannesburg. M. Rasmussen a recommandé que les mécanismes existants des Nations Unies servent au suivi des engagements pris. Soyons efficaces: nous avons défini les objectifs, passons maintenant à l'action", a-t-il dit.

Intervenant à son tour, M. Romano Prodi, Président de la Commission européenne, a souligné l'importance du multilatéralisme dans la mise en oeuvre des objectifs du Sommet mondial, qui sera renforcée par les accords de Doha et la Consensus de Monterrey. On ne peut être satisfait avec tous les résultats, mais le Sommet de Johannesburg montre la nécessité de s'entendre sur les mesures concrètes à prendre. Il a souligné le rôle fondamental que les ONG ont joué dans le cadre de ce Sommet. La Chine va ratifier le Protocole de Kyoto avant la fin de l'année, et la Fédération de Russie s'engage à suivre l'exemple dans un proche avenir.

A un journaliste qui lui demandait si l'Union européenne aurait souhaité quitter Johannesburg avec des résultats plus positifs, M. Rasmussen a répondu que le Sommet mondial s'achève avec un compromis. Sans accepter entièrement ce qui a été conclu, l'Union européenne estime que le Sommet mondial conclut ses travaux avec un succès. L'Union européenne entend poursuivre ses efforts au-delà des engagements contenus dans la déclaration politique en prenant des mesures concrètes. M. Prodi a ajouté que dans le cadre de consultations informelles, de nombreuses délégations ont montré une volonté réelle d'aller au-delà de ce qui a été accompli à Johannesburg. M. Rasmussen a souligné que le développement durable comporte plusieurs piliers: développement économique, assistance au développement, bonne gouvernance et préoccupations liées à l'environnement. Il s'est dit convaincu qu'il existe un équilibre entre les quatre piliers. Pour M. Prodi, l'accord sur la question de l'eau et l'assainissement témoigne de la solidarité de tous les participants au Sommet mondial.

Faisant remarquer que l'Union européenne participe à de nombreux partenariats dans le cadre des objectifs du Sommet mondial, un correspondant a demandé d'expliquer comment la "Charte de la Terre" peut être intégrée dans la déclaration politique. M. Prodi a répondu que, sans donner la priorité au commerce, l'Union européenne considère ce domaine comme essentiel. C'est un des premiers piliers de la politique européenne; c'est pourquoi, elle insiste sur la coopération avec le secteur privé et les ONG. A une question sur la participation active du secteur privé dans le développement durable, M. Prodi a estimé qu'il est important de faire preuve de transparence et de bonne gouvernance dans le processus de développement durable, et c'est ce qui explique un rôle moteur de la part d'entreprises privées.

 


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