Le Sommet en direct Sommet mondial pour le développement durable

Département de l'information
- Division de l'information et des médias - New York
Site de l'ONU
Johannesburg, Afrique du Sud
26 août-4 septembre 2002

3 septembre 2002



LE PREMIER MINISTRE DU JAPON, M. KOIZUMI, FAIT DE L'EDUCATION UNE PRIORITE DU DEVELOPPEMENT DURABLE

 

Le Premier Ministre du Japon, M. Junichiro Koizumi, a indiqué, cet après-midi, au cours d'une conférence de presse qu'il est venu ici à Johannesburg pour contribuer aux mesures visant à répondre aux défis posés par le développement durable. Le Japon subit de manière considérable les conséquences négatives de la pollution. La lutte contre la pollution est un défi que confrontent tous les pays du monde. Le Japon a constamment appelé à l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto afin de faire face à l'impact négatif des changements climatiques. Il faut cependant reconnaître qu'il existe des mesures adaptées aux besoins de chaque pays. Ces vues seront reflétées dans les documents finaux du Sommet de Johannesburg. Le Gouvernement japonais a déjà annoncé la contribution de deux milliards de dollars pour l'éducation et le développement des ressources humaines au cours des cinq prochaines années car il considère que ce domaine est plus important que la réduction de la pauvreté et le développement économique. Le développement durable ne peut être garanti si la population est analphabète. L'Afrique est le continent le plus affecté par la pauvreté. C'est pourquoi, le Japon continuera à coopérer avec les pays concernés.

A une question sur la compatibilité entre développement et environnement, M. Koizumi a répondu que son Gouvernement a accordé la priorité à ces domaines. Il a rappelé qu'il n'y a que 50 ans que le Japon a développé des ressources en eau et un siècle depuis que le Gouvernement a institué l'école obligatoire pour chaque enfant afin qu'il apprenne à lire et à écrire. Il a placé l'éducation au centre de ses priorités. Dans le secteur de l'énergie, le Gouvernement et le secteur privé oeuvrent ensemble pour remplacer les combustibles fossiles par des ressources énergétiques plus saines afin de mieux combattre la pollution et d'éliminer les risques à la santé. La protection de l'environnement ne constitue pas un obstacle au développement. C'est pourquoi, il faut procéder à la reconversion mentalités, mais chaque pays a ses propres méthodes et priorités, a-t-il reconnu. Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon empruntait de l'argent à l'étranger. Aujourd'hui, grâce à l'éducation, son développement est très avancé. C'est pourquoi, le Gouvernement japonais estime que, même si l'élimination de la pauvreté est essentielle, elle n'a pas priorité sur l'éducation.

Réaffirmant que son pays attache une importance vitale au Protocole de Kyoto, le Premier Ministre a fait remarquer que le Japon doit coopérer, non seulement avec les Etats-Unis, mais également avec tous les autres pays, y compris ceux qui ont signé et ratifié le Protocole, afin de trouver une base commune pour garantir le développement durable.

Concernant la question de la fertilité au Japon, M.Koizumi a répondu que le déclin démographique aura un impact sur la qualité de la vie. Le taux de natalité est tombé à moins de 1,2 million de naissances par an, alors que la population vieillit en raison d'une espérance de vie plus élevée.

Aujourd'hui, hommes et femmes souhaitent travailler, élever des enfants et vivre ensemble. Les moeurs ont évolué aujourd'hui et les Japonais et Japonaises n'adhèrent plus aux concepts familiaux de leurs parents ou grands-parents. Le Japon veillera à ne pas perdre sa vitalité et continuera à assurer une économie dynamique.

Interrogé sur les domaines d'assistance et sur les pays qui bénéficieront de l'aide japonaise en faveur de l'éducation, M. Koizumi a expliqué que la politique d'assistance du Japon tient compte des populations qui en ont le plus grand besoin. Les conditions établies par le Gouvernement japonais diffèrent d'un pays à l'autre, les priorités n'étant pas les mêmes.

Concernant le refus de l'Australie de ratifier le Protocole de Kyoto, le Premier Ministre a estimé que tous les pays doivent prendre les mesures nécessaires pour prévenir les changements climatiques. Les questions d'environnement et de développement doivent être réglées par le biais de la coopération entre les pays industrialisés et les pays en développement.

 


Conférences de presse
Nouvelles du Sommet