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26 août-4 septembre 2002

1er septembre 2002



LA BIODIVERSITE DE LA REGION ANDINE PROMUE PAR BIOTRADE, PROJET DE LA CNUCED

M. Rubens Ricupero, Secrétaire général de la CNUCED, a annoncé cet après-midi lors d'une conférence de presse le lancement de trois nouveaux partenariats en faveur du commerce, de la biodiversité et du développement, dans le cadre de l'initiative Biotrade de la CNUCED. Ces projets s'inscrivent dans le cadre de l'application de l'Agenda 21 et de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique. "C'est la première réelle tentative concrète pour mettre en œuvre cette Convention", a indiqué M. Ricupero.

Les trois projets sont les suivants:

Le programme régional andin BIOTRADE, soutenu par la Communauté andine, la Corporation andine de financement (CAF) et la CNUCED, promeut le développement de la biodiversité dans la région andine. Il vise plus particulièrement les petits producteurs. Un concours de financement pour le secteur privé andin-amazonien sera organisé par le World Resources Institute, la CAF et la CNUCED. Il vise à aider les petites et moyennes entreprises à accéder au micro-crédit.

Enfin, un programme de BIOTRADE fournit des informations sur l'accès aux marchés mondiaux pour les producteurs spécialisés dans les produits qui respectent la diversité biologique. Ce programme est soutenu par le Centre de commerce international CNUCED/OMC, la CNUCED, les Gouvernements des Pays-Bas et de la Suisse et certains pays du Sud.

L'initiative Biotrade a été lancée par la CNUCED en novembre 1996. Son objectif est de stimuler le commerce et l'investissement en tenant compte de la biodiversité afin de soutenir le développement durable. L'initiative Biotrade vise à développer les capacités des pays en développement à produire, pour les marchés nationaux et internationaux, des biens et des services venant de leur biodiversité.

M. Enrique Garcia, Président de Corporation andine de financement (CAF), a indiqué que la CAF cherche à promouvoir l'intégration régionale et développement durable en facilitant des objectifs concrets. L'Amérique latine a un potentiel énorme en matière de biodiversité et il s'agit de transformer ce potentiel en opportunités de profit compatibles avec le développement durable.

M. Jonathan Lash, Président du World Resources Institute, a qualifié le projet de "visionnaire" et a indiqué qu'il fallait mettre les forces du marché au service de la biodiversité. Il a souligné que la base de ces projets réside dans la concurrence entre les entrepreneurs.

M. Jorge Valdes, Secrétaire général de la Communauté andine, a apporté son soutien à une initiative qui crée des emplois et compte sur sa propre compétitivité pour survivre.

M. Denis Belisle, Directeur général du Centre de commerce international CNUCED/OMC, a indiqué que le Centre de commerce apporterait son soutien à cette initiative, notamment en identifiant des niches sur les marché mondiaux et en aidant les entrepreneurs à mettre en adéquation offre et demande.

Une journaliste a demandé à quel type de barrières les produits issus de la biodiversité se heurtent aux Etats-Unis et dans les pays européens? Donnant l'exemple de cette femme entrepreneur de Mauritanie qui n'a pas pu exporter du fromage de lait de chamelle en Europe car ce produit n'existait pas dans la nomenclature européenne, M. Ricupero a indiqué ce n'est pas tant l'existence de barrières traditionnelles que le fait que les nouveaux produits ne rentrent dans aucune catégorie qui gène le commerce. Pour les exportations de médicaments naturels par exemple, les barrières peuvent aussi être de nature sanitaire et phyosanitaire.

 


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