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26 août-4 septembre 2002

29 août 2002



LES ETATS-UNIS PRESENTENT LES CINQ DOMAINES PRIORITAIRES DES PARTENARIATS EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Au cours d'une conférence de presse tenu cette après-midi, Mme Paula Dobriansky, Chef de la délégation des Etats-Unis, a annoncé que les partenariats, auxquels les Etats-Unis vont participer et qui seront annoncés au cours de la semaine qui vient, s'articulent autour de cinq initiatives:

La première, nommée "De l'eau pour les pauvres", vise à étendre l'accès des pauvres à l'eau potable et à améliorer l'assainissement, conformément à la Déclaration du Millénaire. Dans le cadre de cette initiative, les Etats-Unis investiront 970 millions de dollars sur les trois prochaines années. Si l'on ajoute les fonds privés, les ressources générées pour les programmes liés à l'eau pourraient atteindre 1,6 milliard de dollars.

La seconde, baptisée "Energies propres", cherche à fournir à des millions de personnes un accès à l'énergie et à réduire les maladies respiratoires causées par les véhicules à moteur. Les Etats-Unis doivent dépenser 43 millions de dollars en 2003, mais espèrent mobiliser 400 millions de dollars de la part du secteur privé et des organisations de développement.

La troisième, "Mettre un terme à la faim en Afrique", vise à favoriser les échanges de technologie avec les petits fermiers, à renforcer les politiques de développement agricole et à développer les infrastructures de transport local. Les Etats-Unis investiront 90 millions de dollars à ce titre en 2003, dont 53 millions pour favoriser l'accès à la science et à la technologie des paysans africains et 37 millions pour développer les marchés agricoles des petits producteurs.

La quatrième, "Forêts du bassin du Congo", doit promouvoir le développement économique et la conservation des ressources naturelles des six pays suivants: République démocratique du Congo, Gabon, République du Congo, Cameroun, République de Centrafrique et Guinée équatoriale. Afin de soutenir une gestion durable des forêts, 53 millions de dollars seront investis au cours des 4 prochaines années.

Enfin, les Etats-Unis restent engagés en faveur de la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme et apportent un soutien financier et technique au Fonds mondial pour la santé et à l'Initiative internationale de prévention de la transmission mère-enfant. 1,2 milliards de dollars seront dépensés dans ce domaine en 2003.

Ces partenariats reposent sur le principe de la responsabilité partagée entre les pays développés et les pays en développement et sur la synergie des compétences des gouvernements, de la société civile et du secteur privé.

Pour M. Andrew Natsios, Administrateur de l'Agence du développement international (USAID), qui revient d'Afrique centrale où sévit actuellement une sécheresse, toute sécheresse n'est pas appelée à se transformer en famine; la différence est faite par les réponses apportées par les institutions. S'inquiétant de la situation politique au Zimbabwe, il a fait remarquer que la solution à long terme ne réside pas dans l'aide alimentaire, mais dans le développement agricole et l'indépendance alimentaire. Citant Amyarta Sen, selon lequel "il n'y a jamais eu de famine dans une démocratie", M. Natsios a insisté sur l'importance de la bonne gouvernance, du développement agricole et de la formation de scientifiques agricoles afin que les Africains puissent se nourrir aux-mêmes.

A un correspondant qui a demandé avec quelles compagnies les partenariats avaient été conclus, les panélistes ont répondu que ces derniers comprennent des organisations non gouvernementales, des universités, des think tank, des fondations, des entreprises du secteur privé. "Il y a parfois plus de 10 groupes dans le même partenariat; il existe 140 partenariats, il est donc impossible de donner ici des noms".

En ce qui concerne la forme de contrôle qui peut être envisagée sur les partenariats, la déléguée des Etats-Unis a indiqué que son pays avait à Bali proposé que la Commission du développement durable joue ce rôle.

Interrogés sur le montant des nouveaux fonds engagés par les Etats-Unis lors de ce Sommet, les panélistes se sont déclarés dans l'incapacité de fournir des chiffres globaux, et ont rappelé que les Etats-Unis se sont engagés à Monterrey à augmenter de 50 % leur aide au développement, la faisant ainsi passer de 10 milliards à 15 milliars de dollars. Il s'agit là de la principale augmentation de l'aide publique des 40 dernières années. Il est difficile d'avancer des chiffres sur les nouvelles sommes débloquées, ont-ils expliqué, car chaque somme avancée a vocation à recueillir des fonds privés supplémantaires.

En ce qui concerne les énergies renouvelables, les panélistes ont indiqué être favorables au financement de projets concrets au coup par coup mais pas à l'adoption d'objectifs chiffrés. En effet, du fait que les énergies renouvelables sont plus chères que les autres sources d'énergie et que l'on souhaite favoriser l'accès le plus large possible à l'énergie, il n'apparaît pas nécessairement judicieux de promouvoir ces énergies.

 


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