![]() |
Sommet
mondial pour le développement durable Département de l'information - Division de l'information et des médias - New York |
![]() |
|
| Johannesburg,
Afrique du Sud 26 août-4 septembre 2002 |
29 août 2002 |
||
CONFERENCE DE PRESSE DU CONSEILLER SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL SUR LES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT POUR LE MILLENAIRE
"Le Sommet mondial pour le développement durable qui vise à trouver des solutions durables pour atteindre les objectifs de développement est un paradoxe et une gageure, parce que ces solutions existent déjà " a affirmé ce matin au cours d'une conférence de presse M. Jeffrey D. Sachs, Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies sur les objectifs de développement pour le millénaire. La seule chose qui fait défaut, c'est que les pays riches respectent leurs engagements en matière d'aide publique au développement (APD). Car, a-t-il précisé, le monde s'est déjà mis d'accord sur les moyens à employer pour atteindre les objectifs en matière de lutte contre la pauvreté, la faim, les maladies et la dégradation de l'environnement.
Le programme des Nations Unies pour le développement est clair, a-t-il insisté, et le Secrétaire général a fait un grand effort d'évaluation des méthodes à employer. Il faut plus d'argent des pays riches pour aider les pays pauvres et l'expression qui résume le mieux ce sommet est la nécessité de responsabiliser les gouvernements. Illustrant ses propos, M. Sachs a expliqué que si l'on prélevait 1 centime sur 10 dollars de revenus des pays riches, cela contribuerait à créer un fonds annuel de 25 milliards de dollars et permettrait de sauver 8 millions de vies chaque année.
Répondant aux questions de journalistes, il a déclaré que les objectifs du Millénaire sont un recyclage de tous les objectifs non atteints et pour lesquels on a fixé une nouvelle date-butoir. Il a exhorté les pays riches à prendre enfin ces objectifs au sérieux et à respecter l'engagement de verser 0,7 à 1% de leur PNB à l'APD. S'il n'y a pas de nouveaux engagements au cours de ce Sommet, a-t-il prévenu, notamment de la part des Etats-Unis et de l'Union européenne, le monde serait en droit de se demander ce que font les pays riches et pourquoi les Nations Unies tiennent ces réunions.
Il a souligné la nécessité pour les pays pauvres d'appliquer les principes de la bonne gouvernance, tout en regrettant que des pays exemplaires en ce domaine, comme le Ghana, le Botswana, le Malawi ou le Mozambique, n'obtiennent pas l'assistance nécessaire. Il a fustigé l'attitude des Etats-Unis qui ne consacrent que 0,1% de leur PNB à l'APD, en précisant qu'aider les pauvres c'est aussi s'aider soi-même. Car, aider les pauvres, c'est promouvoir un monde plus équilibré et plus sûr pour tous, un monde libéré de la menace de la guerre et de la maladie.
Conférences de presse
Nouvelles du Sommet