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Sommet
mondial pour le développement durable Département de l'information - Division de l'information et des médias - New York |
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| Johannesburg,
Afrique du Sud 26 août-4 septembre 2002 |
29 août 2002 |
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CONFERENCE DE PRESSE D'UNE DELEGATION DU CONGRES AMERICAIN
Une délégation du Congrès des Etats-Unis, composée de MM. Dennis Kucinich (Ohio), Earl Blumenaur (Orégon) et George Miller (Californie), a réaffirmé les principes d'un environnement durable conformément aux dispositions des Nations Unies au cours d'une conférence de presse ce matin au Centre des Conventions de Sandton, où se déroulent les travaux du Sommet mondial pour le développement durable.
La délégation a souligné que la responsabilité des Etats-Unis en matière d'environnement vient à un moment où l'Administration Bush a rejeté les principes du Protocole de Kyoto et a refusé d'appuyer les propositions visant à consacrer des ressources financières substantielles aux sources d'énergie renouvelables. Ce qui représente une position que la communauté internationale ne partage pas et qu'elle considère comme étant insensible à la préoccupation croissante eu égard aux changements climatiques dans le monde.
C'est pourquoi, a précisé M. Kucinich, "nous appelons l'Administration Bush à reconsidérer sa position et à affirmer sa participation aux efforts de la communauté internationale pour faire face aux défis qui visent à réduire et à mettre fin à la destruction de notre habitat mondial".
"En tant que pays le plus riche du monde et le plus grand pollueur du monde, les Etats-Unis ont une occasion particulière et une obligation de faire face aux émissions de gaz à effet de serre. Si nous ne ratifions pas le Protocole de Kyoto, il nous incombera alors de proposer une contre-proposition équivalente efficace", a observé pour sa part le Représentant au Congrès américain, M. Blumenaur.
"Nous appelons l'Administration des Etats-Unis à appuyer les dispositions du Sommet de Rio visant à créer 10% de sources d'énergie renouvelables d'ici à 2010, ce qui permettra d'assurer la transition à l'échelle mondiale vers des technologies en matière de sources d'énergie renouvelables. Il est urgent que notre Gouvernement fasse preuve de leadership face au monde entier pour garantir un avenir durable", a ajouté M. George Miller représentant de la Californie au Congrès.
Les membres du Congrès américain ont fait remarquer que la décision de l'Administration Bush vise à restreindre ses dépenses en matière d'environnement. C'est pour cette raison que ces membres du Congrès apportent leur appui aux alternatives en matière énergétique, notamment la création d'un fonds solaire d'un montant de 50 milliards de dollars qui sera financé par les subventions de fuel fossile. Ce qui laisse présager un nouveau débat aux Etats-Unis sur les politiques relatives à l'énergie et à l'environnement.
Pour M. Jerry Brown, Maire d'Auckland, il existe deux Amériques : celle de George Bush et celle des villes et états qui déploient des efforts vigoureux pour lutter contre la pollution. Il a assuré que l'Amérique et la majorité de la population américaine sont aux côtés du Sommet mondial pour le développement durable.
Répondant à une question sur l'absence du Président Bush au Sommet mondial, M. Lucinich et M. Brown ont indiqué que l'on doit reconnaître que des membres du Congrès, des maires de plusieurs villes et représentants de collectivités locales sont ici présents, aux côtés d'organisations non gouvernementales, pour participer aux travaux du Sommet mondial et soutenir les efforts qui y sont déployés.
La qualité de l'air et de l'eau demeure une grande préoccupation aux Etats-Unis, a souligné M. Miller. En Californie, une loi sur les émissions de gaz à effet de serre a été adoptée grâce à l'appui de la population. Le père du Président Bush s'était rendu à Rio et a apporté son soutien aux traités internationaux, a-t-il rappelé, regrettant que cette avancée a été ensuite paralysée.
Interrogé sur la compatibilité des politiques aux Etats-Unis avec les efforts visant à faire changer les comportements dans le pays, M. Brown a estimé que ce n'est pas la population qui constitue un problème mais plutôt la corruption financière qui entrave le processus législatif et réglementaire. Des millions de dollars ont été gaspillés pour faire obstacle à l'adoption de la loi sur les émissions de gaz à effet de serre.
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