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Sommet
mondial pour le développement durable![]() Département de l'information - Division de l'information et des médias - New York |
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Johannesburg,
Afrique du Sud 26 août-4 septembre 2002 |
28 août 2002 |
CONFERENCE DES ONG SUR LE ROLE DES PARTENARIATS : AU SERVICE DES POPULATION OU A LA RECHERCHE DE PROFITS?
Dans un contexte marqué par la crise récente de plusieurs multinationales et, notamment, la faillite d'Enron, plusieurs intervenants ont évoqué cet-après midi la nécessité de tenir les corporations responsables de leurs excès et irrégularités, au cours d'une conférence de presse à laquelle participaient Mme Yolanda Kakabadse, présidente de l'Union mondiale pour la nature (UICN), M Bobby Peek, représentant les Amis de la terre (section Afrique du Sud), M. Tom Crompton, Représentant le Fonds mondial pour la nature (WWF) et Michael Dorsey, membre du Conseil d'administration du Sierra Club, la plus grande ONG environnementale des États-Unis.
M. Bobby Peek a regretté que ces négociations aient privilégié le libéralisme en portant ainsi atteinte à la crédibilité du sommet mondial pour le développement durable . Il a souligné la nécessité d'élaborer des stratégies pour établir des réseaux entre les différentes organisations et travailler ensemble pour créer un mouvement global solide et durable. Il a souligné la nécessité d'obliger les corporations à rendre compte de leurs irrégularités et qu'il soit pris en compte le concept de dette environnementale.
Mme Yolanda Kakabadse, a précisé que son organisation travaille avec des gouvernements et d'autres partenaires depuis plus de 54 ans. Pour réussir, a-t-elle ajouté, les partenariats doivent clairement définir leurs objectifs qui doivent être mesurables. Elle a appelé à ce que les partenariats soient renforcés dans le domaine des relations Nord-Sud, malgré les différences et les difficultés. Il a formé le vu que ces partenariats servent à réduire le fossé qui sépare les ONG de la communauté des donateurs.
M Tom Crompton a regretté que les pré-négociations du Sommet mondial de Johannesburg ont abouti à protéger les intérêts économiques des grandes nations développées plutôt que de privilégier la qualité de vie et la protection de l'environnement, situation qui porte atteinte à la crédibilité d'un Sommet dont l'objectif supposé est de trouver des solutions à des problèmes de dimension mondiale à travers le dialogue. Il a fait référence à un document contenant un accord entre les responsables commerciaux des États-Unis et de l'Union européenne, processus contestable auquel les ministres de l'environnement concernés n'ont pas été associés.
M. Michael Dorsey, a évoqué la nécessité de mettre en place un système de régulation au niveau mondial, car les codes éthiques adoptés par les entreprises ne sont pas suffisants. Nous devons disposer de cadres engageant obligatoirement la responsabilisation des entreprises qui ne leur permette plus d'avoir des attitudes illégales sans avoir à en rendre compte devant la justice. Envoyer des présidents de compagnies criminelles en prison ne suffit pas : il doit y avoir dédommagement. Il faut que les corporations soient amenées à respecter leurs devoirs dans le domaine social et environnemental ainsi qu'un certain nombre de règles de comportement.
Répondant à des questions de journalistes sur les partenariats, M. Bobby Peek, a cité celui entre Mac Donald et UNICEF comme un exemple à ne pas suivre et Mme Yolanda Kakabadse a dénoncé ceux, plus que contestables, entre des sociétés spécialisées dans la production d'organismes génétiquement modifiés et des organisations agricoles qui font pression sur les pays africains pour qu'ils utilisent des graines génétiquement modifiées pour leur agriculture.
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