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Sommet
mondial pour le développement durable Département de l'information - Division de l'information et des médias - New York |
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| Johannesburg,
Afrique du Sud 26 août-4 septembre 2002 |
28 août 2002 |
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LES ENTREPRISES PRESENTENT LEUR CONCEPTION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
"La question centrale pour les pays en développement consiste à recevoir des investissements suffisants pour assurer leur développement à long terme", a déclaré M. Richard Holme, Vice-Président du Business Action for Sustainable Developement lors d'une conférence de presse à laquelle participaient aussi M. Mark Moody-Stuart, Président de la même association, M. Björn Stigson, Président du World Business Council for sustainable development, Mme Vanida Governor de Eskom et M. Gérard Payen de Suez. Selon M. Holme, le secteur privé, qui génère 80% des investissements étrangers dans les pays en développement, a un rôle essentiel à jouer dans le développement durable. Le secteur privé travaille dur à Johannesburg, comme il l'avait fait à Monterrey, a-t-il continué, pour que les flux d'investissement à destination des pays qui en ont le plus besoin augmentent.
Lord Holme a rappelé le plan en quatre points qui constitue, de l'avis des entreprises privées, la solution. Il faut tout d'abord renforcer les synergies entre l'aide publique au développement et les investissements du secteur privé. Les deux flux doivent se compléter, notamment dans certains domaines comme les infrastructures, l'eau, l'assainissement et la fourniture d'énergie durable. Deuxièmement, il faut que les gouvernements des pays en développement établissent de solides structures de bonne gouvernance. Cela englobe des conditions favorables à l'investissement, le respect des contrats et l'absence de corruption. En troisième lieu, a continué M. Holme, nous ne serons efficaces qu'à la condition de construire des partenariats avec les ONG, les syndicats et les gouvernements. Il a souligné que le secteur privé est entièrement favorable à l'ouverture des marchés des pays riches aux importations des pays pauvres.
M. Holme a également annoncé que l'IAC (Investment Advisory Council), création conjointe de la Chambre de Commerce internationale et de la CNUCED, allait encourager les investissements dans les pays les moins développés, et notamment en Afrique.
Selon M. Payen, le secteur de l'eau est un secteur où les partenariats de long terme peuvent être très fructueux. Il a cité l'exemple de Buenos Aires où 1,6 milliard de dollars a été mobilisé par les partenariats pour assurer l'approvisionnement en eau.
M. Stigson a annoncé qu'un partenariat serait conclu entre Greenpeace et le World Business council for sustainable development (WBCSD). Il a également annoncé que le WBCSD participait activement à la Global Reporting Initiative.
A un correspondant qui a demandé si les transferts de technologie ne sont pas des formes nouvelles de dépendance, Mme Govinda a répondu que les transferts de technologie peuvent être la base de croissance renouvelée, notamment dans le cadre de partenariats: cependant, une caractéristique essentielle en est que la technologie doit être abordable et que la maintenance doit pouvoir être assurée localement.
A un correspondant qui s'inquiétait de la baisse tendancielle observée dans les flux d'investissement des pays de l'OCDE à destination des pays africains, M. Holme a répondu que certes, cette baisse est tragique, mais que la formation du NEPAD est porteuse d'espoirs, notamment parce que le NEPAD lie le besoin d'investissement supplémentaire à l'impératif de bonne gouvernance. De plus, lors du dernier G8, des engagements financiers considérables ont été pris.
Interrogé sur la possibilité d'un cadre transnational de contrôle de la responsabilité des entreprises, les panélistes ont répondu que tant qu'il n'existe pas de gouvernement mondial, une "responsabilité mondiale" serait difficile à établir. C'est pour l'instant au niveau national que se pose la question de la responsabilité.
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