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Sommet
mondial pour le développement durable![]() Département de l'information - Division de l'information et des médias - New York |
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Johannesburg,
Afrique du Sud 26 août-4 septembre 2002 |
28 août 2002 |
CONFERENCE DE PRESSE SUR L'ETHIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE
"Intervenant dans le cadre de la conférence de presse sur "l'éthique pour le développement durable", le Secrétaire général du Conseil sud-africain des Eglises, M. Molefe Tsele, a fait une présentation rapide sur la notion de responsabilité en cas de catastrophes naturelles. Il a souligné que les conséquences des changements climatiques aggravent davantage les profondes injustices, qui existent entre les pays industrialisés et les pays en développement. Les pays en développement, où la majorité de la population mondiale vit, sont plus exposés aux changements climatiques et à l'absence de moyens pour les protéger contre l'impact négatif de ces changements climatiques. En même temps, les pauvres dans ces pays ne contribuent qu'à un très faible degré aux émissions de gaz à effet de serre dans le monde, tandis que les pays riches demeurent les premiers pollueurs, a-t-il fait remarquer. En outre, il n'existe pas d'engagements de la part des dirigeants des pays les plus avancés pour qu'ils s'acquittent de leurs obligations politiques et financières. Il faudrait cependant réagir rapidement et tout effort doit être déployé pour réduire les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. M. Tsele a appelé tous les pays qui n'ont pas encore ratifié la Convention sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto de le faire sans plus tarder. Les institutions financières internationales doivent s'acquitter, pour leur part,de leurs responsabilités afin d'aider les pays en développement à faire face aux conséquences dévastatrices des catastrophes naturelles. Quand on met en place des politiques à court terme, on met en cause l'avenir de notre planète, a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, M. Demba Moussa Dembele, Jubilee South Africa, intervenant sur la question de la responsabilité du secteur industriel, a fait remarquer que les entreprises, grâce au processus de privatisation dans les pays en développement, ont mené leurs activités sans aucune restriction, causant ainsi des dommages considérables à l'environnement. C'est pourquoi, il est essentiel que les institutions nationales compétentes reprennent le contrôle sur ces activités. Les entreprises doivent répondre financièrement et juridiquement des préjudices économiques et environnementaux que causent leurs activités.
Mme Ivonne Yanez, Friends of Earth International, s'exprimant sur la dette écologique, a souligné que les populations des pays en développement sont privés écologiquement, non seulement en termes financiers, mais également en termes de dégradation et de destruction des sources essentielles à leur vie. La production de produits chimiques toxiques ou d'armes nucléaires contribuent largement à la détérioration de l'environnement dans les pays en développement. La dette extérieure est illégitime car elle engloutit les faibles ressources dont disposent ces pays et les empêche de faire face aux dommages causés par des activités industrielles préjudiciables à leur environnement.
Répondant à une question sur la gestion des terres, M. Tsele a expliqué que la restitution des terres est importante. C'est une question de justice et d'équité car on ne peut parvenir à un développement durable si la majorité de la population continue de vivre dans des bidonvilles. Pendant longtemps, un grand nombre de Blancs occupaient des terres dont certaines ont été restituées à des Noirs. La réforme agraire et foncière pourrait être une solution à ce problème.
A une autre question sur les solutions à la dette écologique, Mme Yanez a expliqué que les concepts de débiteur et de payeur commencent à être compris par les pays du Sud. Elle a estimé que les entreprises implantées dans les pays en développement sont tenues de réparer le préjudice causé par leurs activités.
L'idée de la responsabilité d'entreprises se développe. Il est nécessaire qu'un cadre juridique contraignant soit établi rapidement, a ajouté M. Dembele.
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