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26 août-4 septembre 2002

28 août 2002



CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L'ÉNERGIE AVEC L'AGENCE INTERNATIONALE DE L'ENERGIE

"L'objectif de faire passer le pourcentage des énergies renouvelables de 2 à 15% d'ici 2015 est irréalisable", a prévenu ce matin M. Robert Priddel, Directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) en ouverture d'une conférence de presse à laquelle étaient également associés MM. Jonathan Pershing et le Dr Fatih Birol, respectivement responsables de la Division environnement et de la Division d'analyses économiques de l'AIE.

Il ne peut y avoir de développement durable sans une utilisation saine, appropriée et à coût abordable de l'énergie a-t-il également souligné. Les pays en développement doivent mobiliser 2600 milliards de dollars dans les 30 prochaines années pour financer des infrastructures en matière de production et distribution d'électricité en rappelant que 1,6 milliard de personnes n'avaient toujours pas accès à l'électricité et que 2,4 milliards de personnes étaient toujours dépendant exclusivement de biomasse (essentiellement du bois) pour se chauffer et faire la cuisine. C'est pourquoi, il a souligné la nécessité pour ces populations d'avoir accès à des formes modernes d'énergie, car la combustion du bois à une grande échelle cause des dégâts en matière environnementale.

A cet égard, il a précisé que sans la mise en œuvre par les gouvernements de politiques énergétiques agressives, 1,4 milliard d'habitants seront toujours privés d'électricité d'ici à 30 ans. C'est pourquoi, il a appelé les gouvernements à prendre des dispositions claires, conjuguées avec une politique sociale, pour répondre aux défis énergétiques qui nous attendent, en précisant que 26 pays de l'OCDE avaient déjà adoptés des politiques énergétiques en matière de promotion de l'énergie renouvelable.

Dans sa présentation de la structure de l'AIE, qu'il a définie comme l'âme énergétique de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), M. Robert Priddel a souligné les huit domaines d'intervention fixés par son Agence pour aborder la question d'un monde futur synonyme d'énergies durables. Il s'agit de la sécurité en matière d'utilisation d'énergie; l'utilisation efficace de l'énergie ; l'utilisation plus importante des énergies renouvelables; l'amélioration du fonctionnement des marchés de l'énergie; le renforcement du rôle des technologies et de la recherche pour procurer des énergies propres et à coûts abordables ; la réponse à apporter aux questions environnementales, de santé et de sécurité; l'accroissement de l'accès à l'énergie; et le développement de systèmes de transport durables. De plus amples renseignements sont disponibles dans une nouvelle étude de l'AIE, intitulée "Energie et pauvreté".

Pour répondre aux objectifs de la communauté internationale, a-t-il ajouté, dans l'intérêt de nos économies nous aurons besoin de toutes les formes d'énergies, y compris le charbon, qui doit être rendu durable en promouvant des techniques de récupération des émissions polluantes liées à sa combustion. Le monde entier doit utiliser l'énergie de manière efficace et optimale. A ce titre, il a présenté l'électricité comme le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté, pour des raisons économique mais aussi de santé.

Enfin, répondant à des questions de journalistes en ce qui concerne tout particulièrement les énergies renouvelables, il a souligné leur grand bénéfice environnemental. Elles présentent des opportunités intéressantes et méritent tout l'intérêt des gouvernements. Il a défini l'investissement du secteur privé comme indispensable et décisif pour développer les énergies dans les pays en développement en précisant que l'urgent est d'apporter de l'énergie à ceux qui n'en ont pas avant de se focaliser sur le choix de l'énergie.

 


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