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Sommet
mondial pour le développement durable Département de l'information - Division de l'information et des médias - New York |
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| Johannesburg,
Afrique du Sud 26 août-4 septembre 2002 |
27 août 2002 |
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LANCEMENT D'UNE CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR L'ACCES A L'EAU POTABLE
La campagne WASH (Water, sanitation and hygiene for all) a été lancée cet après-midi lors d'une conférence de presse à laquelle ont participé M. Richard Jolly, Président du Conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement (WSSCC); M. Ronnie Kasrils, Ministre de l'eau et des forêts de l'Afrique du Sud et Mme Maria Mutagamba, Ministre d'Etat de l'eau de l'Ouganda. "L'assainissement ne doit pas être considéré comme une chose honteuse, il s'agit de dignité humaine" a déclaré le Ministre sud-africain.
Annonçant le lancement de WASH, qui se veut à la fois un programme et une campagne, et qui comprend une publication, "WASH-It's the big issue ", M. Jolly a rappelé que six mille enfants meurent tous les jours de manque d'eau potable et des maladies qui en découlent. On compte parmi ces maladies les diarrhées, le choléra et la dysenterie, la trachoma et la schistosomiasis. Et le besoin en eau potable se fait plus aigu encore dans les foyers dont un des membres est affecté par le VIH/sida. Cette campagne vise à sensibiliser l'opinion et à mettre les questions d'assainissement, d'hygiène et d'accès à l'eau potable sur l'agenda politique. Elle souhaite changer les comportements et amener les dirigeants politiques et sociaux à s'engager.
Mme Maria Mutagamba, Ministre d'Etat de l'eau de l'Ouganda, a indiqué que dans son pays la campagne a eu des résultats substantiels. En effet, les travaux d'assainissement ont été accompagnés par un effort éducatif et on a évité l'irruption de nouvelles épidémies telles que celles du choléra qui avaient auparavant affecté le pays. Dans l'espace de 14 années, on est passé de 20 à 53 % de couverture en eau potable.
M. Ronnie Kasrils, Ministre de l'eau et des forêts de l'Afrique du Sud, a indiqué que des efforts considérables avaient été déployés pour fournir de l'eau potable aux 14 millions de personnes qui en manquaient dans l'Afrique du Sud post-apartheid. Fournir de l'eau potable, notamment en zone rurale, est un de nos objectifs, a-t-il continué, mais il importe également de sensibiliser la population aux problèmes d'hygiène. C'est pourquoi l'année passée 50 000 latrines ont été mises en place dans les zones rurales d'Afrique du Sud, pour un coût de 25 millions de dollars, et que la construction de davantage de structures sanitaires est prévue pour les années qui viennent.
A un correspondant qui s'inquiétait de ce que les Etats-Unis et certains autres pays s'opposent à l'établissement d'objectifs chiffrés en matière d'accès à l'eau potable et d'assainissement, M. Ronnie Kasrils a indiqué que ces pays ne s'opposeraient sans doute pas aux objectifs chiffrés dans ces domaines; il s'agit de situations extrêmement urgentes et le message de WASH est à cet égard clair et convaincant.
Interrogé sur le bien-fondé de la privatisation de l'eau dans les pays africains, M. Jolly a mis en garde contre les dangers du fondamentalisme libéral. Le ministre sud-africain a quant à lui indiqué qu'il n'était pas nécessairement opposé aux partenariats avec le secteur privé, mais qu'il était opposé à la vente des actifs. Il faut selon lui être clair et bien différencier les différentes formes de privatisation. Le recouvrement partiel des coûts est nécessaire mais il ne faut pas espérer un recouvrement intégral de la part des segments les plus pauvres de la population.
Conférence de presse
Nouvelles du Sommet