Nations Unies
Communiqué de Presse
Département de l'information · Division de l'information et des médias
10 avril 2002
CONFERENCE DE PRESSE DES REPRESENTANTS DU DESA SUR L'ETAT D'AVANCEMENT DES NEGOCIATIONS DE LA DECLARATION ET DU PLAN D'ACTION DE MADRID
Les travaux des deux Groupes de travail chargés de négocier le Plan d'action international et la Déclaration politique de Madrid progressent rapidement et il ne reste plus que quelques paragraphes en suspens, ont annoncé, ce midi, les deux représentants du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DESA) qui étaient les invités du point de presse quotidien du porte-parole de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement, M. Paul Hoeffel. Mme Odile Frank, chargée de suivre les négociations du Groupe de travail I sur le Plan d'action, et M. Johan Scholvinck, qui suit, quant à lui, les négociations du Groupe de travail II sur la Déclaration politique, ont expliqué leur optimisme par le fait que les désaccords qui demeurent sont minimes et relèvent davantage du langage à utiliser que du fond.Faisant tout d'abord le point des progrès du Groupe de travail sur la Déclaration politique, M. Scholvinck a indiqué que sur les 21 paragraphes du projet de texte, cinq font pour l'instant l'objet d'un accord (les paragraphes 1, 5 bis, 10, 13 et 17) et deux (les paragraphes 12 et 14) sont acceptés sur le principe (ad referendum). Ces chiffres peuvent donner à penser qu'il reste encore beaucoup à faire, mais il n'y a quasiment aucun désaccord sur les questions portant directement sur les personnes âgées. Les interrogations portent davantage sur la question de savoir si la Déclaration devrait ou non contenir une description détaillée du vieillissement et sur des questions d'ordre politique plus général. Il s'agit par exemple de déterminer si le document peut faire référence à "l'allongement de l'espérance de vie comme un progrès majeur", alors que pour certains pays, notamment en Afrique, l'espérance de vie est en train de diminuer. Il s'agit également de déterminer si le renforcement de la coopération internationale est "essentiel" ou bien "importante" pour aider les pays en développement à mettre en oeuvre le Plan d'action, si le droit au développement doit être inscrit comme un droit de l'homme fondamental, si la santé doit être envisagée comme un droit de l'homme ou comme un "bien commun mondial", et si les obstacles rencontrés par les pays en développement à l'intégration dans l'économie mondialisée doivent être mentionnés. Une autre question en suspens concerne les personnes dans les conflits armés ou sous occupation étrangère. Enfin, le dernier point en suspens consiste à déterminer si le système des Nations Unies devrait aussi aider les gouvernements à contrôler la mise en oeuvre du Plan d'action.
S'agissant du Groupe de travail sur le Plan d'action international, Mme Odile Frank a indiqué que sur les 117 paragraphes que contient ce document, seuls 14 nécessitent encore des consultations. Parmi eux, trois concernent les soins palliatifs et plus particulièrement la définition qu'il faut en donner. Faut-il inclure la dernière définition fournie par l'Organisation mondiale de la santé ou bien une définition plus ancienne? L'autre question est de savoir si le document doit suivre le langage de la récente Conférence de Monterrey sur le financement du développement ou celui de réunions internationales antérieures, comme par exemple le Sommet de Copenhague sur le développement social. De même, les délégations doivent encore déterminer si référence doit être faite aux engagements pris par les Etats Membres à l'égard d'autres textes et plans d'action internationaux. Mme Frank a ajouté que les délégations se réunissent aujourd'hui en consultations informelles afin de discuter les propositions concernant les 14 paragraphes en suspens soumises par le Président du Groupe de travail.
A un journaliste qui souhaitait savoir si le Groupe avait effectivement proposé un paragraphe faisant référence à Israël dans le Plan d'action, M. Scholvinck a indiqué que le paragraphe en question se trouvait en fait dans la Déclaration politique et qu'à sa connaissance aucune nouvelle version n'avait été officiellement proposée au Groupe de travail. Quant à la raison pour laquelle les négociations de fond n'avaient pas encore eu lieu sur les personnes et les conflits armés, il a expliqué qu'à ce stade les délégations attendaient encore les instructions de leur capitale sur la manière d'aborder cette question. Toutefois ce point a déjà été traité dans d'autres textes internationaux et il devrait par conséquent être possible de trouver une solution.
Interrogée sur la requête du Groupe des 77 et de la Chine que le Plan d'action comporte des engagements financiers précis, Mme Frank a expliqué que la discussion portait de manière générale sur la question de savoir si le Plan devait suivre le langage du consensus de Monterrey ou celui de conférences précédentes. Cependant, tout Plan d'action doit à un moment ou un autre poser la question des sources de financement pour mettre en oeuvre les mesures recommandées, il serait donc parfaitement logique, surtout si peu de temps après Monterrey, que le document aborde aussi cette question.
* *** *