INFORMATION DE BASE

Information de base

| Relever le défi lors du millénaire | Préparatifs | Participation |
| L'action globale pour combattre le racisme | | L'évolution des politiques raciales |
| L'Année internationale |

" Le fanatisme, la haine, les préjugés, voici les horribles symptômes d'une maladie dont l'humanité a toujours souffert, partout dans le monde. Le racisme peut, doit et sera mis en échec. "

Kofi Annan,
    Secrétaire général des Nations Unies

La lutte contre le racisme a été au cœur de la mission des Nations Unies depuis sa fondation à l'ombre des horreurs de la seconde guerre mondiale. Les auteurs de la Charte des Nations Unies se sont jurés que jamais plus le monde ne serait témoin de persécutions fondées sur la race. Ils ont énoncé dans ce document historique que chacun, sans distinction de couleur, de sexe, de langue ou de religion, peut se prévaloir des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

Que reste-t-il de cette vision cinquante ans plus tard ? Des progrès ont été accomplis pour faire du rêve de l'égalité une réalité, comme l'envisageaient les auteurs de la Charte et de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Leur vision est devenue une loi internationale avec l'adoption d'instruments internationaux multiples sur les droits de l'homme, en particulier un traité interdisant la discrimination raciale. L'apartheid a été mis en échec. La science a également enterré de façon catégorique la notion d'une justification biologique ou physiologique pour traiter les individus de façon inégale.

Pourtant, les rêves n'ont été réalisés qu'à moitié. Tandis que la technologie continue de rapprocher les populations du monde et que les barrières politiques s'effondrent, la discrimination raciale, la xénophobie et d'autres formes d'intolérance continuent de ravager nos sociétés. Au cours des dernières années, le monde a inventé un nouveau terme, la " purification ethnique ", pour décrire la réapparition d'un phénomène ancien. Il existe une discrimination persistante, voire accrue, contre les minorités, les peuples indigènes et les travailleurs migrants.

De plus, le durcissement des politiques d'immigration et d'asile et la diffusion sur Internet d'idées de supériorité raciale et d'incitation à la haine raciale ont exacerbé les tensions raciales. Même l'esclavage, sous ses formes traditionnelles ou contemporaines, continue d'être pratiqué dans certaines régions du monde et demeure un grave problème.

Relever le défi lors du millénaire La Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée, qui se tiendra en Afrique du Sud en l'an 2001, sera l'occasion unique de créer une nouvelle vision mondiale pour lutter contre le racisme au xxie siècle. La réunion se concentrera sur des étapes pratiques pour éradiquer le racisme en déterminant les moyens de garantir le respect des normes et des instruments internationaux lors des efforts visant à le combattre. Elle formulera également des recommandations en vue de nouvelles actions pour combattre les préjugés et l'intolérance.

L'Assemblée générale des Nations Unies a souligné que la Conférence devrait être " orientée vers l'action et se concentrer sur les étapes pratiques pour éradiquer le racisme... " et que la Conférence mondiale devrait aborder de manière globale toutes les formes de racisme, y compris les formes contemporaines d'intolérance. Elle s'est fixé les objectifs suivants pour la Conférence :

*  Examiner les progrès accomplis dans la lutte contre la discrimination raciale et réévaluer les obstacles qui s'opposent à de nouveaux progrès et les moyens de les surmonter;
*  Etudier les moyens de mieux garantir le respect des normes en vigueur pour combattre la discrimination raciale;
*  Sensibiliser l'opinion publique au fléau qu'est le racisme;
*  Formuler des recommandations sur les moyens de rendre plus efficaces les activités et les mécanismes des Nations Unies dans la lutte contre le racisme;
*  Analyser les facteurs politiques, historiques, économiques, sociaux, culturels et autres qui engendrent le racisme;
*  Formuler des recommandations pour l'adoption de nouvelles mesures aux niveaux national, régional et international visant à combattre le racisme;
*  Elaborer des recommandations pour garantir que l'Organisation des Nations Unies dispose des ressources nécessaires à l'exécution d'un programme efficace de lutte contre le racisme et la discrimination raciale.

Se faisant l'écho de sujets de préoccupation majeure au cours de ces dernières années, la Conférence se concentrera également sur la prévention de la discrimination et des conflits ethniques, le phénomène très répandu de la xénophobie et de la double discrimination. En effet, nombre de victimes de la discrimination raciale souffrent également de préjugés fondés sur le sexe, l'invalidité ou l'âge.

Un autre point de focalisation sera la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale qui figure au centre de l'action internationale pour combattre le racisme. Le traité, adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1965, a été ratifié par 155 pays. Un des objectifs majeurs de la Conférence sera d'encourager sa ratification universelle et de faire reconnaître la Commission des Nations Unies sur l'élimination de la discrimination raciale en tant qu'organe essentiel pour recevoir les communications émanant de personnes qui se plaignent d'avoir été victimes de la violation d'un droit énoncé par la Convention et agir en conséquent.

La Conférence mondiale soulignera également les efforts entrepris globalement pour promouvoir les droits des migrants. Tous les Etats seront encouragés à ratifier, en priorité, la Convention internationale de 1990 sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

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Préparatifs

L'Assemblée générale des Nations Unies a désigné le Haut Commissaire aux droits de l'homme, Mary Robinson, en tant que secrétaire général de la Conférence. La Commission des droits de l'homme des Nations Unies fera fonction de Comité préparatoire de la Conférence mondiale. Avant la Conférence, deux réunions préparatoires se tiendront, l'une en mai 2000, l'autre en 2001, toutes deux à Genève. Le processus préparatoire servira à accroître la sensibilisation de l'opinion publique internationale en matière de racisme et de discrimination raciale et à se concentrer sur l'action requise pour la combattre.

Des efforts concertés et l'implication de toutes les parties seront requis afin d'atteindre les objectifs de la Conférence. Les gouvernements, les organisations intergouvernementales, les organisations non gouvernementales, les différents organismes et institutions spécialisées des Nations Unies, les universitaires, les médias et les individus seront mobilisés.

Les Etats Membres et les organisations régionales prévoient des réunions nationales et régionales pour apporter leur contribution au processus préparatoire de la Conférence.

Un fonds volontaire a été établi pour fournir des ressources complémentaires au processus préparatoire et à la Conférence mondiale elle-même.

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Participation

La Conférence mondiale, ainsi que les sessions de ses comités préparatoires sont ouvertes à la participation de :
*   Tous les Etats Membres des Nations Unies;
*   Toutes les organisations et commissions régionales qui sont impliquées dans la préparation des réunions régionales;
*   Des représentations des organisations qui ont reçu de l'Assemblée générale une invitation permanente à participer aux sessions en qualité d'observateurs;
*   Des institutions spécialisées, des commissions régionales et tous les organes et programmes des Nations Unies;
*   Des représentants de tous les mécanismes des Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme;
*   Des organisations non gouvernementales intéressées qui se feront représenter par des observateurs, conformément à la résolution 1996/31 du Conseil économique et social de l'ONU;
*   D'autres organisations gouvernementales qui se feront représenter en qualité d'observateurs.

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L'action globale pour combattre le racisme

L'engagement des Nations Unies en faveur de la dignité humaine et l'égalité se traduit par ses activités depuis son commencement. Ses efforts les plus en vue ont été l'adoption de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide en 1948 et la Déclaration sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale en 1963. La Déclaration affirme l'égalité fondamentale de tous les individus et confirme que la discrimination en fonction de la race, la couleur ou l'origine ethnique est une offense de la dignité humaine, un désaveu des principes de la Charte des Nations Unies et une violation des droits de l'homme proclamés par la Déclaration universelle des droits de l'homme. La Déclaration a été suivie de l'adoption de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale en 1965. Les Nations Unies ont ensuite adopté la Convention internationale sur l'élimination et la répression du crime d'apartheid en 1973.

Cinq ans plus tard, un nouveau jalon a été atteint avec la première Conférence mondiale contre le racisme et la discrimination raciale qui s'est tenue à Genève. La Déclaration et le Programme d'action qui en ont résulté ont réaffirmé que toutes les formes de racisme, de discrimination raciale et d'apartheid révoltent la dignité et la conscience de l'humanité.

La deuxième Conférence mondiale, qui s'est tenue également à Genève en 1983, a reconnu l'importance centrale des législations nationales et judiciaires ainsi que l'action administrative pour combattre la discrimination raciale et la valeur particulière des procédures de recours.

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L'évolution des politiques raciales

La première Décennie de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale (1973-1982) a dégagé une structure permettant de se concentrer sur les mesures à prendre pour mettre en œuvre des instruments internationaux afin d'enrayer la discrimination raciale et lancer une campagne mondiale d'éducation.

Le Programme d'action pour la deuxième Décennie de la lutte contre la discrimination raciale (1983-1992) a été proclamé lors de la Conférence mondiale de 1983. Il a mis l'accent sur les procédures de recours pour les victimes de discrimination raciale, une campagne élargie de sensibilisation de l'opinion publique internationale et l'ébauche d'un " modèle de législation nationale " pour guider les gouvernements.

La troisième Décennie de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale (1994-2003) a été marquée par une vue élargie du problème et la perception selon laquelle la discrimination touche chaque société.

L'Assemblée générale a exhorté les gouvernements à lutter contre les formes nouvelles de racisme : la discrimination fondée sur la culture, la nationalité, la religion ou le langage; et le racisme résultant des doctrines officielles de supériorité raciale ou l'exclusion.

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L'Année internationale

En 1988, l'Assemblée générale a décidé de proclamer 2001 l'Année internationale de la mobilisation contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui lui est associée, afin d'appeler l'attention du monde sur les objectifs de la Conférence et de donner un souffle nouveau à l'engagement politique en faveur de l'élimination du racisme et de la discrimination raciale.

Pour de plus amples informations, prière de consulter :
Le site Web du Bureau du Haut Commissaire aux droits de l'homme, qui contient sur sa page d'accueil l'accès à des informations et des documents sur la Conférence, ou se rendre directement sur le site Web de la conférence.
Des informations et des documents complémentaires peuvent être obtenus du Département de l'information des Nations Unies à New York et à Genève, ainsi que des centres d'information des Nations Unies qui se trouvent dans le monde entier.

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