À propos du Sommet sur la transformation de l'éducation 2022
L'éducation est aujourd'hui en pleine tourmente. Partout dans le monde, l’éducation de plus de 90 % des enfants a été interrompue par la COVID-19, ce qui constitue le bouleversement le plus important de l’histoire pour les systèmes éducatifs. Pour de nombreux étudiants, en particulier les filles et les jeunes femmes, cette rupture peut devenir permanente, avec des conséquences potentielles sur leurs droits, l’égalité et le développement des générations futures. La pandémie a également fait ressortir de grandes disparités non seulement entre les pays, mais surtout entre différents groupes d’apprenants d’un même pays.
Le Sommet sur la transformation de l’éducation est organisé en réponse à une crise mondiale de l’éducation portant sur des facteurs tels que l’équité, l’inclusion, la qualité et la pertinence. Souvent lente et invisible, cette crise a un impact dévastateur sur l’avenir des enfants et des jeunes de la planète.
Le Sommet sur la transformation de l’éducation est une initiative clé de Notre programme commun lancé par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, en septembre 2021. Convoqué par le Secrétaire général à l’occasion de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, ce Sommet a pour objectif de placer l’éducation au premier rang de l’agenda politique mondial, de mobiliser l’action, l’ambition, la solidarité et les solutions afin de combler les lacunes d’apprentissage liées à la pandémie et de semer les graines nécessaires à la transformation de l’éducation dans un monde qui évolue rapidement.
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Les systèmes éducatifs doivent s’adapter à l’évolution des compétences nécessaires dans le monde professionnel, avec un apprentissage plus centré sur l'étudiant, plus connecté, plus dynamique, plus inclusif et plus collaboratif, pour permettre à la créativité de s'épanouir. Les ressources pédagogiques doivent évoluer pour refléter ces transformations au niveau de l’enseignement et de l’apprentissage.
Il est nécessaire de développer des alternatives pour les personnes qui restent sur le bord de la route ou en dehors du système éducatif conventionnel, afin qu’elles puissent acquérir des compétences essentielles pour la vie et saisir des opportunités de perfectionnement et de requalification avec un l'apprentissage tout au long de la vie. Dans le contexte d’une crise climatique mondiale, d’une transformation technologique rapide, de changements profonds dans le monde du travail, d’une baisse de la confiance dans les institutions publiques, de l’érosion des valeurs démocratiques et de la montée de la désinformation, de l’intolérance et des discours de haine, les systèmes d’apprentissage actuels ne répondent plus aux besoins des enfants, des jeunes et des apprenants de tous âges.
Pourquoi devons-nous transformer l'éducation ?
L’éducation est un droit humain.
Nous devons transformer l’éducation pour qu’aucune fille, aucun garçon, aucun jeune ou moins jeune, où qu’il/elle soit, ne soit privé(e) de son droit à une éducation de qualité. Aucune exclusion n'est acceptable.
Les écoles doivent être inclusives, sûres et saines.
Les écoles ne doivent exclure aucun enfant ; elles doivent accepter toutes les filles, tous les garçons et tous les jeunes, en faisant en sorte qu'ils se sentent bienvenus, pris en charge, protégés, stimulés et soutenus.
L’apprentissage élémentaire est indispensable.
Une bonne éducation développe la capacité de chaque élève à acquérir les bases élémentaires, lecture, écriture, calcul et initiation à la réflexion scientifique, et des compétences socio-affectives de base.
L’apprentissage se poursuit tout au long de la vie.
Une bonne éducation renforce également la capacité à apprendre et à réapprendre tout au long de la vie les compétences nécessaires pour suivre l'évolution rapide du monde du travail.
L'éducation doit promouvoir le développement durable.
Une bonne éducation doit absolument développer les valeurs individuelles et la capacité à vivre ensemble en paix, à respecter et à apprécier la diversité humaine, l’égalité des genres et les droits de l’homme, et à s’engager activement pour le développement durable.
L’enseignement doit être transformé.
Les enseignants ont besoin des conditions, des salaires, des ressources, de l'autonomie et du respect qu'ils méritent pour être en mesure de transformer l'éducation.
La révolution numérique est la clé de la transformation.
Si elles sont correctement utilisées, la connectivité et les ressources pédagogiques numériques librement accessibles peuvent contribuer à transformer et moderniser l'éducation.
L'éducation nécessite des investissements publics.
Le financement public de l'éducation est l'investissement le plus efficace et le plus socialement responsable que les pays puissent faire. Chaque dollar investi dans l’éducation est plus rentable pour les individus, et plus encore pour la société, que tout autre investissement.
Atteindre l'ODD 4 sur l'éducation de qualité
Adopté en 2015 dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable et de ses 17 objectifs de transformation, l'objectif 4 vise à assurer une éducation de qualité inclusive et équitable et à promouvoir des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour tous.
Le parcours pour parvenir à l’objectif 4 est jalonné de dix cibles spécifiques concernant un large éventail de questions relatives à l’éducation, notamment l’équité et l’accès, le développement des compétences, les apprentissages fondamentaux universels (lecture, écriture, calcul), les installations, les enseignants et le financement. Malgré les progrès accomplis ces dernières décennies, la communauté internationale prend du retard sur ses engagements. En effet, le monde connaît une crise de l’éducation de plus en plus profonde, exacerbée par la pandémie de COVID-19, qui a privé des centaines de millions d'enfants et de jeunes de leur droit à une éducation de qualité.
Il est urgent de rattraper les pertes d’apprentissage, de relancer l’engagement financier et politique international en faveur de l’éducation en tant que bien public mondial et d’accélérer la progression vers l'ODD 4. Il est, toutefois, tout aussi urgent de mener une réflexion collective sur la manière dont les systèmes éducatifs peuvent évoluer pour accompagner et appuyer la transformation des sociétés à l'horizon 2030.
Leadership
Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations unies
Secrétaire générale adjointe des Nations unies et Présidente du Groupe des Nations unies pour le développement durable, Amina J. Mohammed supervise les préparatifs du Sommet.
Leonardo Garnier, conseiller spécial du Secrétaire général pour le Sommet sur la transformation de l’éducation
Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Sommet sur la transformation de l’éducation, Leonardo Garnier propose des conseils stratégiques sur les questions de transformation de l’éducation et travaille sous la direction de la Secrétaire générale adjointe et Présidente du Groupe des Nations unies pour le développement durable. Il travaille en étroite collaboration avec le secrétariat du Sommet pour créer une dynamique à l’approche du sommet. Il aide également le Secrétaire général à consulter les gouvernements et à mobiliser les parties prenantes en vue de déterminer des résultats concrets et ambitieux à présenter au Sommet.
Maître de conférence à l’université du Costa Rica, M. Garnier a travaillé à l’École d’économie et occupé le poste de chercheur à l’Institut de recherche en sciences économiques. Il a été ministre de la Planification et de la Politique économique du Costa Rica de 1994 à 1998 et a effectué deux mandats de ministre de l’Éducation, de 2006 à 2014, au cours desquels il a présenté d’importantes réformes du secteur de l’éducation, concernant les compétences fondamentales (lecture, écriture, mathématiques et sciences) et l’introduction d’une vision « éthique, esthétique et citoyenne » de l'éducation. Il a obtenu une augmentation significative du taux de scolarisation, avec des investissements importants dans l’éducation rurale et autochtone.
Support
Le Sommet sur la transformation de l’éducation est soutenu par la Commission européenne, Dubai Cares, la Fondation Lego et le Fonds du Qatar.