Agriculture et alimentation

Une vue aérienne de mines au milieu d'une forêt

Dans le district de Kono, dans l’Est de la Sierra Leone, les sols jaunes sont dénudés et exposés, ravinés par la recherche inlassable de diamants. De nombreuses communautés locales ont connu une histoire mouvementée, marquée par une escalade de conflits ayant eu ces diamants pour enjeu, jusqu’à ce qu’éclate une véritable guerre civile dans les années 1990. Le projet « Des emplois verts pour les jeunes ruraux » de la FAO a pour objet de faire bénéficier à de jeunes ruraux des emplois verts dans l’agriculture, offrant ainsi à des jeunes de Kono la possibilité de participer à la revalorisation des terres dans les périmètres touchés par l’exploitation minière.

Un scientifique dans un laboratoire examinant un fruit à l'aide d'une loupe.

L’interdépendance des personnes, des animaux, des végétaux et de l’environnement sur le plan de la santé est indéniable. L’approche « Une seule santé » repose sur cette trame complexe du vivant. Conçue pour équilibrer et optimiser toutes les composantes de notre écosystème sur un mode durable, cette approche holistique appelle différents secteurs d’activité, disciplines et communautés à œuvrer ensemble pour promouvoir le bien-être et pour s’attaquer aux facteurs qui menacent la santé et les écosystèmes. La FAO, en collaboration avec le PNUE, l’OMS et l’OMSA, promeut une approche «Une seule santé» destinée à prévenir, détecter et combattre la propagation des agents pathogènes et des maladies chez les animaux, chez les humains et dans l’environnement.

Une femme devant un arbre enseignant des pratiques durables à un groupe d'étudiants d'un programme de maîtrise en statistiques agricoles.

Lorsqu’on évoque le travail des statisticiens, l’image d’étendues cultivées et de pâturages ne vient pas naturellement à l’esprit, mais en fait, les statistiques agricoles sont indispensables pour comprendre les réalités de l’insécurité alimentaire sur le terrain et y apporter des solutions, et il est nécessaire de disposer de professionnels plus nombreux dans ce domaine pour améliorer la productivité alimentaire et la production durable dans le monde et éliminer la faim. Bien qu’ordinairement sous-représentés, les jeunes Africains, et les femmes en particulier, s’emploient aujourd’hui à combler les lacunes dans les données dans la perspective de mieux définir les contours de l’agriculture en Afrique.

Illustrations de plusieurs portraits

Quand on donne aux femmes rurales les moyens de leur autonomie, leurs familles et leurs communautés en profitent aussi. Voilà pourquoi plus de la moitié des participants aux projets du FIDA sont des femmes.

Chemins de transformation des systèmes agroalimentaires pour une alimentation saine

Au Ghana, les recommandations destinées au secteur de la production végétale se concentrent sur la diversification des produits grâce à des variétés améliorées et à de bonnes pratiques agricoles, à la réduction des pertes post récolte et à la sensibilisation des consommateurs.

un homme tenant les feuilles d'une plante

Depuis des générations, les ancêtres d’Ariel Benitez – les Ava Guaraní, l’un des peuples autochtones vivant dans l’est du Paraguay – récoltent les feuilles vertes d’un arbuste, le maté, qui sont utilisées pour réaliser une infusion caféinée particulièrement appréciée en Amérique du Sud et ailleurs dans le monde. Mais le changement climatique a changé la donne, car le maté, dont les feuilles étaient traditionnellement récoltées dans son milieu naturel, est de moins en moins répandu. Cette communauté plante donc de nouveaux arbustes, avec l’appui de la FAO, afin de préserver l’environnement ainsi que les moyens de subsistance.

Le président du Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations Unies s'adresse au 47e Conseil des gouverneurs du Fonds à Rome.

Face à la faim qui avance, à une économie mondiale de plus en plus volatile, aux inégalités qui croissent et aux ravages des changements climatiques, une révolution silencieuse est en marche. L’innovation et la détermination lui servent de carburant. Pour les petits producteurs et productrices agricoles dans les zones les plus reculés de la planète, l’innovation n’est pas juste un mot à la mode, c’est une planche de salut. En effet, elle peut redessiner l’agriculture de demain en faisant naître et en passant à l’échelle de nouvelles idées, de nouvelles approches et de nouvelles possibilités permettant aux populations rurales de surmonter les difficultés qui s’accumulent.

Des mains contenant des légumineuses

Qu’il s’agisse des haricots, lentilles, pois chiches et petits pois que nous connaissons tous ou de variétés moins connues, les légumineuses sont porteuses de multiples bienfaits pour la santé des sols et contribuent à une alimentation saine.

Un jeune Kényan tient un coq entre ses mains.

La FAO collabore avec l’Organisation des personnes handicapées du Siaya (SIDIPO) au Kenya en promouvant l’emploi des jeunes touchés par le handicap dans le secteur agroalimentaire, et aide ainsi à créer des emplois de qualité qui briseront le cercle vicieux de la pauvreté et de l’exclusion. Par le biais du programme « Approche pays intégré » de la FAO, des formations ont été organisées par les pouvoirs publics dans différents types d’activités agricoles, dont ont bénéficié environ 65 jeunes membres de la SIDIPO. Lorsque cela s’est avéré nécessaire, les formations ont été dispensées avec l’aide d’un interprète en langue des signes. C’est au bout d’un certain nombre de séances de formation que Stephen a choisi de se spécialiser dans l’élevage avicole.

deux femmes dans une serre regardant leur téléphone portable

Installée dans un champ au cœur de la vallée de Fergana en Ouzbékistan, la serre de Shaodatkhon Oripova n’est plus la simple structure d’antan. Elle est désormais équipée de capteurs numériques connectés à internet, qui permettent à l’agricultrice de 62 ans de contrôler la température, l’humidité, la lumière et l’humidité du sol. Shaodatkhon Oripova participe au projet de la FAO relatif à l’agriculture intelligente au service des générations futures et à l’Initiative villages numériques, qui vise à transformer au moins 1 000 villages dans le monde en pôle numérique.

La FAO, grâce au financement de la Banque africaine de développement, a creusé un étang pour stocker de l'eau, fourni une pompe à eau solaire pour l'irrigation et des semences, permettant ainsi à des agricultrices comme Lilly, au Sud-Soudan, de planter et de vendre leurs légumes.

Photomontage de plusieurs plantes

La FAO présente plus de 50 mesures que les décideurs et les gouvernements peuvent engager pour changer les choses, du suivi de la biodiversité à sa conservation.

Vue du site de Nishi-Awa dans la région montagneuse de Tokushima au Japon

Au Japon, les agriculteurs de la région montagneuse de Tokushima exploitent des variétés locales de mil, légumes et autres espèces agricoles depuis plus de 400 ans. Mais la culture du mil a récemment presque disparu. Seul l’amour d’un agriculteur de Nishi Awa a permis de sauver une variété locale. Le site de Nishi Awa est remarquable car sur des pentes extrêmement escarpées, habituellement considérées comme impropres à l’agriculture, les paysans ont développé une méthode innovante pour exploiter des variétés autochtones d’espèces agricoles sans créer de cultures en terrasses. L’ONU a désigné l’année 2023 « Année internationale du mil » pour faire connaître les bienfaits de cette plante au regard de la nutrition et de la santé.

Un homme tenant des carottes

Mauvaise alimentation, gaz à effet de serre... Les systèmes agroalimentaires tels qu’ils fonctionnent à l’heure actuelle font peser des coûts cachés considérables sur notre santé, sur l’environnement et sur la société, des coûts qui s’élèvent à au moins 10 000 milliards de dollars par an. Telle est la conclusion d’une analyse pionnière réalisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et qui couvre 154 pays.

Une femme s'adresse au micro devant plusieurs personnes.

En Sierra Leone, la FAO et l’ONG Solidaridad West Africa ont lancé un programme permettant aux femmes et aux hommes d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour développer des activités agricoles prospères, grâce à des investissements responsables dans l’agriculture. Il donne également aux femmes des zones rurales les moyens d’être mieux à même de participer aux processus de prise de décisions.