Une jeune fille consulte son téléphone portable.
La violence numérique va bien au-delà des agressions sur les réseaux sociaux ou des extorsions. Chaque année, des millions de filles sont victimes d'exploitation et d'abus sexuels via les médias numériques.
Photo :Annanahabed/Adobe Stock

Tous UNiS pour mettre fin à la violence numérique contre les femmes et les filles 

La violence à l’égard des femmes et des filles demeure l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde. À l’échelle mondiale, près d’une femme sur trois a été victime de violence physique et/ou sexuelle de la part de son partenaire intime, de violence sexuelle d’un autre partenaire, ou des deux, au moins une fois dans sa vie.

Il s'agit d'un fléau qui s'est intensifié dans différents domaines, mais cette année, la campagne pour la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes se concentre sur un domaine en particulier : le monde numérique. La violence à l'égard des femmes sur les plateformes en ligne est aujourd'hui une menace grave et en pleine expansion qui vise à réduire au silence de nombreuses femmes, en particulier celles qui ont une forte présence publique et numérique dans des domaines tels que la politique, le militantisme ou le journalisme.

Cette forme de violence est en augmentation en raison de la faiblesse de la réglementation en matière de technologie, de l'absence de reconnaissance juridique de ce type d'agression dans certains pays, de l'impunité des plateformes numériques, des formes nouvelles et en rapide évolution d'abus utilisant l'IA, des mouvements s'opposant à l'égalité des sexes, de l'anonymat des auteurs et du soutien limité apporté aux victimes numériques.

Participez aux 16 Jours d’activisme

La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes marquera le lancement de la campagne Tous UNiS  (25 novembre - 10 décembre) - une initiative de 16 Jours d'activisme  qui s'achèvera le jour de la commémoration de la Journée des droits de l'homme (10 décembre).

En 2025, la campagne « Tous UNiS pour mettre fin à la violence numérique contre les femmes et les filles  » a pour objectif mobiliser tous les membres de la société : les gouvernements doivent mettre fin à l'impunité en adoptant des lois qui la pénalisent ; les entreprises technologiques doivent garantir la sécurité des plateformes et supprimer les contenus préjudiciables ; les donateurs doivent fournir des fonds afin que les organisations féministes puissent œuvrer à l'éradication de cette violence ; et les personnes comme vous doivent faire entendre leur voix pour aider les survivantes.

Illustration d'une figure brisée

Devenez un militant des droits des femmes

Nous devons tous faire pour renforcer l'autonomie des femmes et de toutes les personnes touchées par la violence de genre et la violence numérique. Renforcez la sensibilisation à ce sujet en utilisant les ressources multimédia de ONU-Femmes  et en participant aux conversations sur les réseaux sociaux à travers le hashtag #PasDExcuse.

Qu’est-ce que la violence en ligne ?

Les outils numériques sont de plus en plus utilisés pour traquer, harceler et maltraiter les femmes et les filles . Ces violences peuvent prendre les formes suivantes :

  • l’utilisation détournée d’images / le partage non consenti d’images intimes – souvent appelée revenge porn (ou pornodivulgation) ou divulgation d’images dénudées sans le consentement des personnes concernées.
  • La cyberintimidation, le traque obsessionnelle et les menaces en ligne.
  • Le harcèlement en ligne et le harcèlement sexuel.
  • Les hypertrucages (deepfakes) générés par l’IA, tels que des images sexuellement explicites, des vidéos pornographiques hypertruquées et des images, des vidéos ou des contenus audio modifiés numériquement.
  • Les discours de haine et la désinformation sur les plateformes des réseaux sociaux.
  • Le doxing – ou la publication de données à caractère personnel.
  • Le harcèlement obsessionnel en ligne ou la surveillance/traque pour surveiller les activités d’une personne.
  • Le pédopiégeage et l’exploitation sexuelle.
  • La cyberimposture et l’usurpation d’identité.
  • Les réseaux misogynes – par exemple, la manosphère , les forums de célibataires involontaires (incels).

Ces actes ne se produisent pas seulement en ligne. Ils donnent souvent lieu à des violences hors ligne, dans la vie réelle, comme des actes de coercition, des violences physiques et même le féminicide – c’est-à-dire le meurtre de femmes et de filles. Ils peuvent causer des préjudices durables pour les personnes survivantes.

La violence numérique touche davantage les femmes que les hommes, dans tous les milieux, mais elle cible plus particulièrement les femmes qui ont une forte visibilité publique ou en ligne – comme les militantes, les journalistes, les femmes politiques, les défenseuses des droits humains et les jeunes femmes.

Les répercussions sont encore plus graves pour les femmes confrontées à des formes croisées de discrimination , notamment en raison de leur race, de leur handicap, de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle

Portrait d'Olimpia Coral

Tout comme la violence fondée sur le genre revêt de nombreuses formes insidieuses, il en va de même pour la violence numérique fondée sur le genre : abus par le biais d'images, partage non consensuel d'images intimes ou « vengeance pornographique », traque en ligne, harcèlement en ligne, etc. L'auteur de ces actes peut être un inconnu vivant sur un autre continent ou un voisin. L'UNFPA  présente les témoignages de survivantes pendant les 16 jours d'activisme contre la violence fondée sur le genre .

Illustration représentant trois hommes qui crient sur un petit garçon qui regarde son téléphone.

La misogynie en ligne progresse dans les cours d’école, les lieux de travail et les relations intimes reflétant des problèmes de société plus profonds qui nécessitent une attention et une action urgentes.

Portrait d'une femme souriante servant de lien vers la page des célébrations des Nations Unies

Chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé. Ces journées permettent au système des Nations Unies, aux pouvoir publics et à la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources.