Toutes les 10 minutes, une femme est tuée
La violence à l’égard des femmes et des filles demeure l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde. À l’échelle mondiale, près d’une femme sur trois a été victime de violence physique et/ou sexuelle de la part de son partenaire intime, de violence sexuelle d’un autre partenaire, ou des deux, au moins une fois dans sa vie.
En 2023, au moins 51 100 femmes ont subi une violence de genre qui s'est achevée par leur assassinat, perpétré par leur partenaire ou des membres de leur famille. Cela signifie qu'une femme a été tuée toutes les 10 minutes.
La violence à l’égard des femmes s'est intensifiée dans différents contextes, y compris l’espace de travail et les espaces en ligne, et a été notamment exacerbée par les conflits et les changements climatiques.
Pour faire face à la violence de genre il est important de mettre en oeuvre des réponses solides, de mettre fin à l’impunité en tenant les auteurs de ces crimes responsables, et d'accélérer l'action grâce à des stratégies nationales dotées de ressources suffisantes et à un financement accru des mouvements de défense des droits des femmes.
Nous devons investir davantage dans les organisations de femmes, améliorer la législation, poursuivre les coupables, offrir davantage de services aux survivantes et former les responsables de l'application de la loi.
Participez aux 16 Jours d’activisme
La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes marquera le lancement de la campagne Tous UNiS (25 novembre - 10 décembre) - une initiative de 16 Jours d'activisme qui s'achèvera le jour de la commémoration de la Journée des droits de l'homme (10 décembre).
En 2024, la campagne « Toutes les 10 minutes, une femme est tuée. #PasDExcuse. Tous UNiS pour mettre fin à la violence contre les femmes » a pour objectif d'attirer l'attention sur l'augmentation exponentielle de la violence à l'égard des femmes, afin de relancer les engagements et de demander aux décideurs politiques la reddition de comptes.
Devenez un militant des droits des femmes
Devenez un militant des droits des femmes ! Nous devons tous faire notre part pour renforcer l'autonomie des femmes et de toutes les personnes touchées par la violence de genre. Renforcez la sensibilisation à ce sujet en utilisant les ressources multimédia de ONU-Femmes et en participant aux conversations sur les réseaux sociaux à travers le hashtag #PasDExcuse.
Qu'est-ce qui est considéré comme de la violence contre les femmes ?
La violence à l'égard des femmes et des filles reste le plus souvent passée sous silence en raison d'un système qui favorise l'impunité pour les auteurs, la stigmatisation sociale et la honte pour les victimes.
La violence à l'égard des femmes peut se manifester sous forme de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que :
- la violence d'un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
- la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement) ;
- le trafic d'êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) ;
- la mutilation génitale féminine ;
- le mariage précoce.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l'égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Cette violence affecte les femmes à tous les stades de leur vie, y compris l'éducation, l'emploi et l'accès à différentes opportunités.
De plus, les femmes et les filles qui se trouvent dans des situations vulnérables ou des crises humanitaires, comme les migrants, les LGTBI, les populations autochtones ou les personnes handicapées, sont exposées à des risques encore plus importants.
La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Au total, la promesse des objectifs de développement durable (ODD) - ne laisser personne de côté - ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles.
Plus d'informations
Besoin d'aide ?
Si vous avez été victime de maltraitance, si vous vous estimez menacée, en danger ou vous avez besoin d’une aide extérieure, consultez cette liste des lignes téléphoniques d’urgence de différents pays.
Événement 2024
En 2024, à l'occasion du 25e anniversaire de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l'Assemblée générale des Nations Unies organise un événement pour discuter des progrès et des réalisations en matière d'élimination de la violence de genre. Suivez l'événement en direct sur UN Web TV.
Le saviez-vous ?
- À l’échelle mondiale, on estime que 736 millions de femmes, soit près d’une sur trois, ont subi des violences physiques et/ou sexuelles. Les jeunes filles sont particulièrement touchées, avec 1 adolescente sur 4 qui est maltraitée par son partenaire.
- 16 % à 58 % des femmes dans le monde subissent des violences de genre facilitées par la technologie. Les générations « Z » et « Millennials » sont les plus touchées.
- 70 % des femmes en situation de conflit, de guerre et de crise humanitaire subissent des violences fondées sur le genre.
- Dans le monde, plus de 230 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales féminines. Cela représente une augmentation de 15 % par rapport aux données d'il y a huit ans.
Source : ONU-Femmes
Centre de connaissances virtuel
Le Centre de connaissances virtuel pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles est une ressource en ligne disponible en anglais, français et espagnol, conçue pour répondre aux besoins des décisionnaires, des responsables de l'exécution de programmes et d'autres praticiens actifs dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles.