Illustration : Une femme se protège face à un homme menaçant.

Contexte

Prendre position contre la violence sexiste

Malgré l'adoption de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1979, la violence à l'égard des femmes et des filles reste un problème omniprésent dans le monde.

À cette fin, l’Assemblée générale a adopté la résolution A/RES/48/104, qui jette les fondations pour un monde sans violence fondée sur le sexe.

Une autre initiative dans cette direction a été concrétisée, en 2008, à travers la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes ». Cette campagne appelle les gouvernements, la société civile, les organisations de femmes, les jeunes, le secteur privé, les médias et l’ensemble du système des Nations Unies à joindre leurs forces pour faire face à la pandémie mondiale de la violence à l’égard des femmes et des filles.

Cependant, il reste encore beaucoup à faire à l’échelle mondiale. À ce jour, seuls deux pays sur trois ont interdit la violence domestique, tandis que 37 pays dans le monde continuent d'exempter les auteurs de viol s'ils sont mariés ou épousent éventuellement la victime et 49 pays n'ont actuellement aucune loi protégeant les femmes de la violence domestique.

En 2017, l'Union européenne (UE) et l'ONU ont lancé l'Initiative Spotlight, qui vise à éliminer toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles en sensibilisant l'opinion publique à cette question, conformément au Programme de développement durable à l'horizon 2030.

Pourquoi une Journée internationale ?

La violence à l'égard des femmes constitue une violation des droits de la personne humaine. Elle est aussi une conséquence de la discrimination à leur égard, aussi bien dans la loi que dans la pratique, ainsi que des inégalités persistantes entre hommes et femmes. Cette violence a des répercussions sur les objectifs de progrès, tels que l'éradication de la pauvreté, la paix et la sécurité ou encore la lutte contre le VIH/Sida. Cependant, la violence à l'égard des femmes et des filles n'est pas inévitable. La prévention est tout aussi possible qu'essentielle.

Depuis 1981, celles et ceux qui défendent les droits des femmes à travers le monde organisaient chaque année, à la date du 25 novembre, une journée de lutte contre la violence sexiste à la mémoire des trois soeurs Patria, Minerva et María Tereza Mirabal, des opposantes politiques brutalement assassinées en République dominicaine, le 25 novembre 1960, sur les ordres du dirigeant de l'époque, Rafael Trujillo (1930-1961).

En 1999, par sa résolution A/RES/54/134, l'Assemblée générale a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser, ce jour-là, des activités destinées à sensibiliser l'opinion publique au problème de la violence à l’égard des femmes.

L'Assemblée générale avait auparavant adopté la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (A/RES/48/104), le 20 décembre 1993.

L'initiative Spotlight

La violence à l'égard des femmes et des filles est l'une des violations des droits de l'homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices au monde. Lancée en 2017 avec un financement initial de 500 millions d'euros de l'Union européenne, l'initiative Spotlight représente un effort mondial sans précédent visant à investir dans l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, condition préalable et moteur de la réalisation des objectifs de développement durable.