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In Memoriam - En mémoire des membres de la famille des Nations Unies
qui ont perdu la vie dans le tremblement de terre
qui a secoué Haïti le 12 janvier 2010

Guido Galli, 1967 - 2010

Spécialiste des questions politiques (Italie)

Guido Galli

Guido Galli, originaire d'Italie, était Spécialiste des questions politiques pour la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Guido obtint en 1991 un diplôme en sciences politiques et en affaires internationales de l'Université de Florence ainsi qu'un Masters en Post-war Recovery Studies (relèvement après les conflits) de la York University en 2001.

Il commença sa carrière à l'ONU à la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA) en 1994. Au cours des années qu'il passa à l'ONU, il travailla sans relâche dans plusieurs pays ravagés par la guerre, servant dans certains des lieux d'affectation les plus ardus de l'ONU, notamment à Kaboul (Afghanistan) et en Haïti. Comme l'explique un collègue, « Guido savait à quel point notre monde était compliqué et pensait pouvoir l'améliorer ».

Il travailla de 2002 à 2003 à la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA). Selon un collègue, « Guido comprenait que pour faire une différence, il fallait se rendre sur le terrain et parler aux gens ordinaires ».

Un autre ami explique que « Guido non seulement a touché la vie des Afghans mais a également lutté en leur faveur, dans le domaine des droits de l'homme. Il leur a donné voix au chapitre, pendant les moments difficiles de leur histoire. Il était aussi déterminé qu'eux [...] et son nom restera à jamais gravé dans leurs coeurs et dans leurs esprits ».

Après avoir quitté l'Organisation pendant quelques années, il la réintégra en 2007 en tant que Conseiller pour les questions humanitaires au Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Siège de l'ONU à New York, où il occupa le poste de Spécialiste des questions politiques pour la MINUSTAH jusqu'en juillet 2008.

Ayant grandi en Toscane et étudié les lettres classiques, sa soif de connaissances des autres cultures et sa faculté naturelle pour les langues n'avaient rien d'étonnant. « Il pouvait traverser les frontières sans effort », couramment converser en italien, sa langue maternelle, mais aussi en français, en espagnol et en anglais. Dans chaque pays où il vivait, il apprenait les formules de politesse et avait acquis des connaissances pratiques en dari, portugais, suédois, créole haïtien et en quiché, dialecte maya parlé dans les montagnes occidentales du Guatemala.

Ceux qui connaissaient Guido se souviennent de son énergie débordante et de sa passion pour la vie, à tel point qu'il fut surnommé « M. Fantastico ». Il aimait parler, argumenter, danser, rire et chanter, et encourageait ses collègues à servir dans certaines des régions les plus pauvres et les plus reculées du monde.

« Tous ceux qui ont travaillé avec Guido savent à quel point c'était un collègue formidable et humain, travailleur, ouvert d'esprit et fourmillant d'idées, mais aussi toujours prêt à aider et à soutenir les personnes avec lesquelles il travaillait », dit un collègue.

Un ami se souvient que Guido avait une « manière formidable de transformer les désagréments des voyages en mini-aventures » et décrit le classeur qu'il portait dans son sac à dos, équipé d'une poinçonneuse et d'un taille crayon. Guido « conservait méticuleusement tout ce dont il avait besoin dans son bureau portable très bien organisé ».

Hormis ses divers postes à l'ONU, Guido occupa des postes au sein de l'administration italienne, ainsi que dans des organisations non gouvernementales au Guatemala, au Mexique, en Espagne et en Suède. Il fut également observateur électoral au Guatemala.

Guido laisse derrière lui ses parents, Eldia et Gianpaolo, sa sœur, Francesca, et son mari, Francesco, son neveu, Ricardo, et sa nièce, Matilde, ainsi que son partenaire de longue date, Felipe Camargo.