Alerte rapide

Le Secrétaire général Ban Ki-moon en visite au Bureau de la prévention du génocide et de la responsabilité de protéger.

Une des missions principales du Bureau de la prévention du génocide et de la responsabilité de protéger est d’épauler les Conseillers spéciaux ou Conseillères spéciales pour la prévention du génocide et pour la responsabilité de protéger dans leur rôle d’alerte rapide, ainsi que dans leur démarche de sensibilisation visant à mobiliser le système des Nations Unies et les États Membres afin qu’ils prennent des mesures efficaces en réponse aux situations où les populations sont menacées d’atrocités criminelles (génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre) ou lorsque ces crimes sont commis.

Le travail du Bureau sur l’alerte rapide concernant les atrocités criminelles repose sur l’hypothèse que ces crimes ne surviennent pas du jour au lendemain. Ce sont des processus, qui nécessitent planification et préparation. Il y a des signes avant-coureurs, et des facteurs de risque communs, à la fois structurels et évolutifs, qui peuvent déboucher sur la perpétration de ces crimes ou la rendre possible. Une fois les facteurs de risque détectés, il est possible de déterminer quelles mesures peuvent prendre les États et la communauté internationale pour réduire la probabilité que des atrocités criminelles se produisent.

En conséquence, l’une des principales tâches du Bureau de la prévention du génocide et de la responsabilité de protéger consiste à recueillir des renseignements utiles sur l’évolution de la situation du point de vue politique, humanitaire, social, économique et du point de vue des droits humains partout dans le monde, dans le but de repérer les signes avant-coureurs du risque d’atrocités criminelles. Les analystes du Bureau passent au crible un grand volume d’informations – provenant principalement des entités des Nations Unies, mais aussi d’autres sources – et les confrontent aux facteurs de risque énoncés dans le Cadre d’analyse des atrocités criminelles du Bureau.

Le Cadre d’analyse des atrocités criminelles est un outil méthodologique d’alerte rapide conçu pour systématiser la collecte d’informations sur les facteurs de risque associés au génocide, aux crimes contre l’humanité et aux crimes de guerre, ainsi que pour assurer une cohérence dans l’évaluation des informations et du risque de ces crimes. Il peut être utilisé par tous les acteurs participant à la prévention des atrocités. Il peut être téléchargé sous forme de publication ou de document officiel de l’ONU (A/70/741–S/2016/71).

Lorsque l’évaluation d’une situation donnée fait apparaître un risque d’atrocités criminelles, les Conseillers spéciaux ou Conseillères spéciales peuvent décider de porter cette situation à l’attention du Secrétaire général et, par son intermédiaire, au Conseil de sécurité, faisant ainsi office de mécanisme d’alerte rapide. Les Conseillers spéciaux ou Conseillères spéciales conseillent alors le Secrétaire général en temps utile quant à l’action préventive et mobilisent le système des Nations Unies et d’autres partenaires clés, en tenant compte de l’urgence de la situation, pour renforcer la capacité collective de prévenir les atrocités criminelles ou de les faire cesser. Les Conseillers spéciaux ou Conseillères spéciales peuvent également mener des missions de sensibilisation dans les pays où leur intervention est considérée comme pouvant aider à désamorcer des situations alarmantes avant qu’elles ne dégénèrent et n’engendrent de nouvelles violences.

Les Conseillers spéciaux ou Conseillères spéciales peuvent exercer leur fonction d’alerte rapide de plusieurs façons. Ils ou elles peuvent le faire par des canaux internes, par leurs échanges avec le Secrétaire général, d’autres fonctionnaires des Nations Unies et les États Membres, ou publiquement, par le truchement des médias. Dans les situations de risque imminent, ils ou elles peuvent donner l’alerte rapide en présentant des exposés au Secrétaire général ou directement au Conseil de sécurité.

Bien qu’une partie substantielle du travail d’alerte rapide des Conseillers spéciaux ou Conseillères spéciales et du Bureau ne soit pas accessible au grand public, vous trouverez ci-dessous quelques exemples d’activités publiques entrant dans le cadre de ce travail.

Exposés publics présentés au Conseil de sécurité :

Déclarations publiques

Tribunes