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Vanuatu

Son Excellence Joe Natuman, Premier Ministre

Résumé

M. JOE Y. NATUMAN, Premier Ministre de Vanuatu, a salué le peuple des îles Fidji pour l’élection pacifique d’un nouveau gouvernement démocratique, ainsi que le Premier Ministre, pour avoir honoré sa promesse à la communauté internationale à ce sujet.  Petit État insulaire en développement, Vanuatu est vulnérable aux chocs tant internes qu’externes, mais a réussi, depuis quelques dizaines d’années, une croissance économique graduelle, reflétée dans une amélioration du revenu par habitant, a déclaré M. Natuman.  Il a souligné que son pays avait bénéficié d’une période de grâce de quatre ans pour lui permettre une « transition douce » de sortie de la catégorie de pays les moins avancés, prévue en décembre 2017.

Il a précisé que son pays examinait actuellement les avantages qu’il serait susceptible de perdre, dans une perspective de négociation pour conserver certaines concessions jugées importantes, voire vitales, pour un développement économique durable.  Dans ce cadre, il a mis l’accent sur la nécessité de se concentrer davantage sur les vulnérabilités de Vanuatu que sur une « transition douce ».

S’agissant de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), le Premier Ministre de Vanuatu en a souligné la difficulté, en raison notamment de la dispersion géographique de la population sur 83 îles, et a invité les pays développés à honorer leurs engagements d’accroître l’aide publique au développement de 0,7% de leur PNB. 

M. Natuman a enfin réitéré le fait que les changements climatique étaient un défi mondial majeur pour tous.  Il constitue une menace pour l’existence même des États du Pacifique, qui ne sauraient séparer la problématique du développement durable de celle des effets des changements climatiques.

Par ailleurs, en sa qualité d’ancien combattant pour l’indépendance de Vanuatu, il a prié les Nations Unies de finaliser l’œuvre de décolonisation de son pays et a salué le fait qu’en 2012 la France ait exprimé sa disposition à dialoguer.  Il a émis le vœu que cette ouverture permette aux peuples autochtones de se réapproprier l’exercice de leurs droits culturels et spirituels dans les deux îles d’Umaenupne (Mathew) et de Leka (Hunter), et de revitaliser les routes traditionnelles des ancêtres dans la province de Tafea.

Il a également appuyé les conclusions et recommandations du rapport de la mission de l’ONU en Nouvelle-Calédonie en vue de l’application de l’Accord de décolonisation de Nouméa, et a sollicité l’appui de l’ONU au Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) et au peuple Kanak.  

Source : AG/11565