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Grenade

Son Excellence Nickolas Steele, Ministre des Affaires étrangères

Résumé

M. NICKOLAS STEELE, Ministre des affaires étrangères et du commerce international de la Grenade, a invité la communauté internationale à réfléchir aux moyens à mettre en place pour lutter contre les nouveaux ennemis de la paix.  Des ennemis « sinistres, qui évoluent dans le cyberespace, lieu de violence et de haine » et de diffusion d’images toujours plus choquantes.  Pour M. Steele, chaque nouvelle escalade de la violence terroriste fait naître en nous un sentiment d’horreur d’autant plus grand que nous sommes impuissants à empêcher les actes odieux commis notamment par l’État islamique en Iraq et au Levant.  Il a ainsi plaidé pour une action collective visant à empêcher que les autoroutes de l’information au XXIe siècle ne facilitent la circulation virale des menaces transnationales. 

M. Steele a ensuite cité l’ouvrage à succès de l’économiste français Thomas Piketty, Le capitalisme au XXIe siècle, qui décrit, chiffres à l’appui, les causes profondes du creusement grandissant des inégalités sociales.  « Les riches deviennent plus riches, et plus vite », a-t-il noté, ajoutant que pour réduire les inégalités, seule la redistribution des richesses mais aussi du savoir était efficace.  C’est pourquoi, a-t-il  demandé à l’ONU de promouvoir activement une politique globale propice à la croissance durable et au partage des connaissances.  « Nous avons besoin d’un Plan-cadre d’information afin de faire face intelligemment aux défis du XXIe siècle », a-t-il encore dit.  Le Ministre des affaires étrangères de la Grenade a également attiré l’attention sur la nécessité d’investir dans la sécurité des citoyens et leur accès égal à la justice et au marché de l’emploi, autant de moyens, a-t-il jugé, de réduire partout et durablement la violence.

Sur les conséquences économiques des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, M. Steele a fait observer que celles-ci impactaient le PIB des petites îles comme la Grenade à hauteur de 10 à 50%.  « En comparaison, l’ouragan Sandy a coûté près de 70 milliards de dollars à l’économie américaine, soit moins d’1% du PIB du pays », a-t-il précisé.  Assurant que les pays comme le sien doivent avoir accès aux prêts à taux réduits, il a affirmé qu’une économie solide adossée à une gestion efficace des risques leur permettrait d’être pleinement résilients et à redresser leurs finances. 

Le Ministre grenadien a rendu un hommage appuyé à Cuba « qui envoie gratuitement ses ingénieurs, ses professeurs et ses docteurs dans les pays de la région pour y améliorer les conditions de vie des populations ».  « N’est-il pas temps de reconnaître les contributions de Cuba à la communauté internationale?  N’est-il pas temps, à cette aune, de mettre fin à l’embargo qui frappe ce pays », a-t-il demandé avec gravité.  

Enfin, il a donné rendez-vous aux États Membres qui se réuniront, en janvier 2015 à la Grenade, pour le lancement de l’Initiative globale pour la croissance bleue et la sécurité alimentaire.

Source: AG/11565