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République populaire démocratique de Corée

Son Excellence Ri Su Yong, Ministre des Affaires étrangères

Résumé

M. RI SU YONG, Ministre des affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), a estimé qu’en matière de paix et de sécurité internationales, les Nations Unies affichaient un retard considérable par rapport à d’autres domaines, comme l’illustre selon lui le cas du Conseil de sécurité.  Ainsi, un membre permanent cherche à devenir le « gendarme du monde », en imposant des blocus militaires et en cultivant des alliances militaires bilatérales parfaitement étrangères à la mission de l’ONU. 

« Ces stéréotypes et préjudices d’une autre époque trouvent leur expression la plus absurde dans la situation qui prévaut dans la péninsule coréenne », a affirmé M. Ri, qui a dénoncé les manœuvres militaires conjointes des États-Unis et de la Corée du Sud plus tôt cette année, visant selon lui à « occuper » la capitale de la RPDC, Pyongyang.  Pourtant, a-t-il rappelé, en janvier dernier, le Gouvernement de la RPDC avait proposé de mettre fin aux actes d’hostilité mutuels dans la péninsule coréenne, mais les manœuvres évoquées avaient manifestement pour but de torpiller ce geste de bonne volonté.  Nous avons saisi le Conseil de sécurité, mais il s’est détourné de nous, « fermant les yeux sur les agissements d’un de ses membres permanents », s’est-il indigné.

C’est une des raisons pour lesquelles ce Conseil doit être réformé de toute urgence, a plaidé le chef de la diplomatie nord-coréenne, pour qui il doit cesser de se livrer aux politiques de deux poids, deux mesures.  Il a en effet un Conseil qui ignore les meurtres de civils palestiniens innocents par Israël avec le parrainage d’un membre permanent, pourtant prompt à s’en prendre au Gouvernement syrien, de manière tout à fait sélective.  Le dossier nucléaire dans la péninsule coréenne devrait être résolu de manière pacifique, a-t-il affirmé, expliquant que la politique hostile poursuivie par les États-Unis depuis plus d’un demi-siècle a eu pour conséquence inévitable la nucléarisation de la RPDC, à des fins strictement « dissuasives ». 

S’élevant à nouveau contre la sélectivité, M. Ri a déclaré être fermement opposée à l’instrumentalisation des violations des droits de l’homme perpétrées à des fins politiques, comme les « changements de régime ».  Il a assuré en conclusion que la RPDC était tout à fait ouverte au dialogue et à la promotion des droits de l’homme avec les pays qui ne lui sont pas hostiles.  C’est dans le même esprit de coopération que la réunification des deux Corée devrait s’opérer, afin de « prévenir la guerre et de préserver la paix », a suggéré le Ministre.

Source: AG/11564