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Autriche

Son Excellence Sebastian Kurz, Ministre fédéral de l'Intégration, des Affaires européennes et internationales

Résumé

M. SEBASTIAN KURZ, Ministre des affaires étrangères de l’Autriche, a voulu offrir à l’Assemblée générale « le point de vue de la jeune génération », celle de l’après-guerre et de la chute du mur de Berlin, lorsqu’il avait trois ans, un évènement, a-t-il dit, qui a généré l’espoir et de nouvelles opportunités.  Si la guerre est revenue, dans les Balkans, deux après la chute du mur, aujourd’hui, a estimé le jeune Ministre, ces pays ont une vision européenne claire.  Or, le monde d’aujourd’hui, a-t-il regretté, prend une autre tournure, comme en témoigne la situation en Ukraine que personne n’aurait pu prévoir.  Ne revenons pas à la philosophie de la guerre froide où deux blocs se faisaient face, a-t-il plaidé.  Notre orientation politique doit s’éloigner de la logique « l’Europe ou la Russie » et épouser celle de « l’Europe et la Russie ».  Certains disent aujourd’hui que l’Ukraine ne se serait pas retrouvée dans cette situation si elle n’avait pas renoncé à son arsenal nucléaire.  Mais, s’est indigné le Ministre, cette façon de penser est dangereuse.  C’est plutôt le désir d’éviter les conséquences humanitaires des armes nucléaires qui devraient nous unir.  Le Ministre a donc espéré que la prochaine Conférence prévue à Vienne en décembre 2014 marquera un réel changement de direction dans les discussions internationale sur les armes nucléaires. 

Il a dénoncé, à son tour, la montée de l’extrémisme dans le monde, dont un nouvel élément: les combattants étrangers.  Il a appelé les gouvernements et le secteur privé à mettre en place des mesures préventives contre ce phénomène, à geler tout appui financier aux organisations terroristes et à lutter contre l’abus des médias sociaux en développant des modèles volontaires de restriction.  La résolution que le Conseil de sécurité vient d’adopter est un pas dans la bonne direction, il faut maintenant la mettre en œuvre.  La ligne de front, a alerté le Ministre, n’est pas seulement en Iraq et en Syrie.  Elle est dans nos propres sociétés occidentales. 

Le Ministre n’a pas caché la fierté de son pays d’organiser la deuxième Conférence sur les pays en développement sans littoral, en novembre de cette année, et a réitéré l’engagement de l’Autriche de travailler activement au sein de l’ONU et de ses organisations pour relever les défis mondiaux que ce soient comme Casques bleus, Président du Conseil économique et social (ECOSOC) ou comme membre du Conseil des droits de l’homme.  L’Autriche, a-t-il ajouté, est fière d’être l’hôte de l’Office des Nations Unies qui est devenu un point de repère dans le paysage viennois. 

Source : AG11564